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La Jordanie dit avoir commencé des opérations secrètes contre "Daech" en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces spéciales jordaniennes lors d’une démonstration en dehors de Zarqa, au nord-est d’Amman, en mars 2016 ©AFP

Personne n'a oublié .....comment la Jordanie en dressant des camps d'entrainement des terroristes takfiristes sur son sol a participé au grand complot occidental contre l'Etat syrien. S'agit-il en effet d'un prélude à ce qu'est le plan arabo -occidental d'un démembrement de la Syrie? Middle East Eye fait publier un article sur l'engagement des troupes au sol jordaniennes en Syrie sous prétexte de combattre Daech. Alors que l'armée syrienne et le Hezbollah avancent vers Palmyre et sont dors et déjà parvenus à en reprendre le contrôle, l'article va même jusqu'à attribuer aux commandos jordaniens cette grande victoire (!!!). Une chose est sûre : les alliés arabes de Washington se sentent tous floués par ce dernier mais peinent à se rendre à l'évidence: 

"Le roi Abdallah révèle à des membres du Congrès américain que des forces spéciales sont en préparation, et ajoute qu’il y a besoin de troupes « avec des tripes » pour combattre Daech.

La Jordanie a envoyé des troupes pour "reprendre des mains des combattants de Daech" un passage frontalier clef entre la Syrie et l’Irak. Middle East Eye révèle que ce mouvement a été effectué dans le cadre d’une large campagne contre le groupe terroriste en Syrie.

Le roi Abdallah II a révélé la préparation de deux bataillons de forces spéciales pour des opérations secrètes lors d’une réunion avec des membres du congrès américain, y compris John McCain et Paul Ryan, en janvier. Il a déclaré aux politiciens que des troupes « avec des tripes » sont nécessaires au combat contre Daech, selon un compte rendu détaillé de la réunion vu par MEE.

Un des bataillons, formé d’hommes des tribus du sud de la Syrie, est dirigé par un commandant syrien et a été recruté par les Anglais, a déclaré le roi.

Toujours selon le roi, un second bataillon était, vers la mi-janvier, en route vers le poste frontalier el-Waleed, à 240 km au sud de Palmyre, pour couper les routes de Daech entre l’Irak et la Syrie. Début mars, les rebelles de la « New Syrian Army » soutenus par les États-Unis ont repris le poste des mains de Daech.

Une source en contact avec les combattants rebelles en Syrie a dit à MEE que les forces jordaniennes ont aidé les rebelles ( terroristes modérés : NDLR) à reprendre le poste frontalier.

Nous ne savons pas où se trouvent ces troupes en ce moment – les forces du gouvernement syrien ont elles-mêmes avancé vers Palmyre ces derniers jours tandis que Daech a encouragé les civils à fuir la ville. Une source en contact avec les combattants rebelles de Palmyre a dit à MEE cette semaine qu’il n’y avait pas de preuve de leur présence dans la zone.

Le roi Abdallah II rend visite aux formations militaires jordaniennes en novembre 2014. ©AFP

Le roi de Jordanie a déclaré avoir établi de solides relations avec le Royaume-Uni et travaillé avec leurs forces spéciales en raison de « difficultés à obtenir des réponses des États-Unis ». Il a dit que la Jordanie et le Royaume Uni partage « une même approche reprendre Palmyre ».

Avec la mise en place de systèmes russe et syrien de défense anti-aériens autour de Palmyre, le roi Abdallah a répété que la Jordanie a besoin de se coordonner avec Moscou, ce qui soulève la question de savoir si son royaume serait en train de combattre Daech aux côtés de la Russie, et par extension, Assad.

« Nous avons besoins de nous coordonner avec les Russes au niveau de la stratégie jordanienne à Palmyre et Deir ez-Zor ou nous nous préparons pour des frappes aériennes et des opérations de forces spéciales », a-t-il dit.

« Dans certaines zones nous ne pouvons nous battre contre l’EI sauf si nous nous coordonnons avec les Russes. Nous devons prendre une décision ».

Le plan exposé par le roi intervient dans un contexte de frustration parmi les alliés des États-Unis qui craignent que la stratégie américaine pour la guerre syrienne, qui dure depuis cinq ans, soit  incohérente et inefficace.

Le président américain Barack Obama et le roi Abdallah II de Jordanie à la Maison Blanche en février ©AFP

Le roi se sent frustré de voir les Etats Unis faire reléguer au second plan la nécessité de détruire Daech et donner leur priorité au départ d'Assad, qui, selon lui, "ne serait pas réélu pour un nouveau mandat".

Abdallah II, lui-même officier des forces spéciales a à mainte reprise affirmé que la campagne aérienne menée par les États Unis ne pourrait à elle seule détruire Daech.

« Les États-Unis devraient se demander pourquoi Daech est arrivé au point où il est maintenant,  C’est inacceptable » aurait fait remarquer le roi.

La Jordanie, aux côtés de l’Arabie saoudite, a été l’un des premiers pays à vouloir renverser Assad . Cinq ans plus tard, la position d’Assad est plus forte – ce qui laisse Amman en position de vulnérabilité.

Source: middleeasteye.net

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV