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Les forces turques auraient laissé 150 Kurdes périr dans les flammes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Feleknas Ulca, députée kurde à la Grande Assemblée nationale de Turquie. ©AFP

Les forces turques auraient laissé 150 Kurdes périr dans les flammes tandis qu’ils étaient pris au piège dans des sous-sols dans le district de Cizre, dans le contexte du couvre-feu que les troupes imposaient après l’attentat de cette semaine à Ankara.

C’est ce qu’a allégué vendredi une députée kurde au parlement turc, Feleknas Uca. Dans une interview accordée à l’agence de presse russe Sputnik, elle a prétendu que certaines des victimes de Cizre avaient été décapitées.

Le district fait l’objet d’un siège des troupes turques depuis plusieurs mois. Ce membre kurde du parlement a souligné que d’autres personnes avaient subi le même sort, plus de 200 personnes étant restés prises au piège à l’intérieur de bâtiment dans toute la région.

« La situation à Diyarbakir est terrible. Son district, Sur, vit son 79ème jour de couvre-feu. 200 personnes ont été prises au piège dans les sous-sols et les forces spéciales turques ne leur porteront pas secours, » a ajouté Uca.

Les forces de sécurité turques tentent d’expurger les villes et villages du sud-est des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) depuis juillet 2015, quand un cessez-le-feu de deux ans a volé en éclats.

Un couvre-feu demeure en place malgré l’annonce officielle de la semaine dernière que les opérations militaires avaient cessé dans cette zone.

Le ministre turc de l’Intérieur, Efkan Ali, a confirmé jeudi dernier que les opérations à Cizre étaient achevées.

Dimanche dernier, les troupes turques ont dit qu’elles avaient découvert 31 corps pendant des recherches effectuées dans six bâtiments à Cizre.

L’armée a également déclaré que les opérations militaires dans le district, qui ont débuté le 14 décembre, avaient tué 659 membres du PKK.

Le mois dernier, la Fondation des Droits de l’homme en Turquie a rapporté que plus de 160 civils avaient été tués depuis qu’Ankara avait lancé sa campagne de répression contre le PKK en août, dont 29 femmes, 32 enfants et 24 personnes âgées de plus de 60 ans.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV