Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a critiqué les États membres européens de l’OTAN pour ne pas avoir suffisamment investi dans le secteur militaire, affirmant qu’il n’y aurait aucune garantie que la présence des forces américaines en Europe se perpétue dans le futur.
« Il est temps d’investir, car vous ne pouvez pas supposer que la présence américaine durera éternellement », a déclaré Hegseth aux journalistes après une réunion avec le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz à Varsovie vendredi.
Il a tenu ces propos un jour après une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN, au cours de laquelle le chef du Pentagone a accusé les États européens de traiter les États comme des « pigeons » en matière de défense.
« Le président Trump ne laissera personne faire de l’oncle Sam un pigeon », a averti le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth depuis Bruxelles, en marge d’une réunion ministérielle de l’Alliance atlantique.
« Nous sommes engagés dans l’Alliance. Nous comprenons l’importance de ce partenariat, mais le statu quo ne peut plus durer », a-t-il déclaré devant la presse, appelant les alliés européens, et le Canada, à dépenser plus pour leur défense.
« L’Europe doit dépenser plus. L’OTAN doit dépenser plus », a-t-il martelé. Le président américain Donald Trump a réclamé des pays européens de l’OTAN qu’ils doublent, au minimum leurs dépenses militaires en consacrant quelque 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) à des dépenses d’armement. Seuls 23 des 32 pays de l’OTAN ont atteint le niveau de 2 %, censé être atteint par tous l’an dernier.
Cependant, l’augmentation des dépenses et des effectifs militaires pourrait s’avérer difficile pour de nombreux États européens, confrontés à des problèmes budgétaires et démographiques.
En 2023, le ratio déficit public/PIB de l’UE a augmenté pour atteindre 3,5 %, contre 3,2 % en 2022.
Un autre problème auquel sont confrontés de nombreux pays européens est la diminution constante du bassin de population pour le recrutement militaire.
En raison de plusieurs décennies de taux de natalité inférieurs au taux de remplacement, les pays européens sont confrontés à une diminution de la population en âge de combattre, ce qui se reflète dans les affaires militaires.
En 2014, l’armée britannique a annoncé qu’elle augmenterait la limite d’âge supérieure pour être réserviste dans l’armée de 43 à 52 ans.
Depuis le début de son deuxième mandat présidentiel, Trump a soit annulé l’aide militaire et civile à d’autres pays du monde, soit menacé de le faire.
La seule exception à cette politique est Israël, qui vient de recevoir une promesse d’aide militaire supplémentaire d’un milliard de dollars de la Maison-Blanche.