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Assassinat de Nasrallah: la Résistance résistera, le Liban survivra, Israël périra

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Iqbal Jassat 

" Il a dirigé la Résistance, qui ne pliera pas, mais grandira à mesure que sa mémoire et son exemple sèmeront une nouvelle génération. Il s’est battu pour son peuple malgré l’immense coût personnel et était détesté par ses ennemis parce qu’il les a vaincus."

« Je l’ai vu parler à Beyrouth en 2013, c’était un homme très impressionnant et un brillant penseur stratégique. Sa disparition est un coup dur pour le Liban, mais il a appris à deux générations comment lui succéder. Il boit maintenant à la fontaine de Kawthar. » 

Le souvenir ci-dessus de l’auteur et commentateur renommé Vijay Prashad du leader tué en martyr du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, me rappelle l’époque où mes collègues du Media Review Network en Afrique du Sud et moi-même avons eu l’occasion de le rencontrer à Beyrouth. 

C’est en 2003 que j’ai eu le privilège d’être invité par le Hezbollah à présenter mes impressions sur la couverture de l’actualité de la Palestine par les médias arabes lors d’une conférence organisée par le Hezbollah. 

La conférence, qui a réuni des journalistes et des professionnels des médias de la région, a été officiellement ouverte par le président libanais de l’époque, le général Émile Lahoud, et le discours d’ouverture a été prononcé par Nasrallah. 

L’événement, qui s’est déroulé sur plusieurs jours, a culminé avec un dîner organisé par Nasrallah. Ce moment a été suivi d’une visite du site tragique du massacre de Sabra et de Chatilla, ainsi que d’un voyage dans le sud du Liban, incluant une exploration du camp de détention libéré de Khiyam.

L’assaut meurtrier d’Israël contre le Liban, qui a débuté par une occupation calamiteuse s’étalant sur près de vingt ans, a finalement été repoussé grâce à la vaillante résistance menée par Nasrallah.

Bien qu’Israël ait connu plusieurs défaites face au Hezbollah depuis lors, il est clair que le régime raciste d’extrême droite dirigé par des fascistes extrémistes n’a pas réussi à tirer les leçons de cette situation. 

L’assaut militaire actuel du régime colonial contre le quartier densément peuplé de Dahiyeh à Beyrouth a entraîné le massacre horrible d’innombrables civils.

Depuis les frappes aériennes massives de vendredi utilisant au moins 15 bombes anti-bunker de plus de 2000 kg fournies par les États-Unis pour assassiner Nasrallah, les opérations d’urgence continuent de lutter pour sauver les personnes coincées sous les décombres de l’ensemble du bloc de huit immeubles d’habitation abritant plusieurs centaines de familles civiles. 

S’adressant aux médias peu après les horribles attentats, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a non seulement omis de distancer l’Amérique des frappes, mais a cherché sans vergogne à les justifier en répétant le faux mantra du « droit d’Israël à se défendre ».

Sans sourciller, Blinken a entièrement mis l’accent sur la protection des intérêts du régime mandataire des États-Unis à Tel-Aviv. Le langage qu’il a utilisé ainsi que les arguments qu’il a répétés étaient tout droit sortis du manuel du régime sioniste. 

Comme son patron Joe Biden, Blinken a été incapable de fournir une réponse rationnelle aux questions sur l’initiative dite de « cessez-le-feu » franco-américain, présentée une semaine plus tôt comme ayant été acceptée par Israël.

Netanyahu a refusé cette proposition, entraînant un grand embarras au sein du Département d’État américain. Cependant, Blinken a choisi de ne pas s’opposer à la position inflexible d’Israël. Cette situation met en lumière le fait que cette entité coloniale n’est pas seulement un renégat, mais représente un énorme fardeau pour son principal allié.

Comme on le sait, la dépendance d’Israël aux armes et aux munitions américaines, ainsi qu’au soutien politique et diplomatique inconditionnel, est la principale raison pour laquelle le régime sioniste agit comme un chien malade.

Alors que l’attaque de vendredi est revendiquée par l’immigrant polonais Mileikowsky/Netanyahu comme visant le « centre d’opérations » du Hezbollah, la plupart des médias mainstreams oublient de signaler que sans les armes et les munitions américaines, le régime sioniste ne pourrait pas réduire en poussière des immeubles.

Plus tôt jeudi, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a affirmé que les États-Unis poursuivraient leur aide militaire à Israël. Il a cependant mis en garde contre les conséquences désastreuses d’un « conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah ».

Netanyahu et sa bande criminelle sont pleinement conscients que leur participation à un accord entre les États-Unis et la France, puis le défier en poursuivant les attentats à la bombe dévastateurs qui ont tué des centaines de personnes au Liban n’aura aucune conséquence pour la Maison-Blanche.

Pour l’administration de Biden et tous les gouvernements américains précédents, les « lignes rouges » s’appliquent aux autres, pas au régime d’occupation de Tel-Aviv. 

Alors que Netanyahu poursuit sa guerre à Gaza, en Cisjordanie occupée, en Syrie et au Liban, je me joins à Prashad et à des millions d’autres personnes dans le monde, qui pensent à leurs amis et camarades qui résistent aux attaques génocidaires d’Israël à Gaza et au Liban.

Le Liban survivra. La résistance résistera. Le régime israélien périra.

Iqbal Jassat est membre exécutif de Media Review Network, Johannesburg, Afrique du Sud.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV