Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe du régime sioniste, a enjoint les habitants du camp de réfugiés d’Al-Maghazi et d’autres zones du centre de la bande de Gaza à évacuer leur domicile, car l’armée israélienne prévoit de lancer des « opérations militaires immédiates ».
L’armée du régime sioniste a en effet ordonné ce samedi 17 août aux habitants du camp de réfugiés d’Al-Maghazi et de plusieurs autres zones du centre de Gaza de quitter leurs maisons.
Sur le réseau social X, Avichay Adraee a dit qu’en raison des tirs de roquettes incessants du Hamas et d’autres mouvements de résistance, ces zones devaient être évacuées et que l’armée envisageait de mener une opération militaire immédiate.
Adraee, qui a forcé à plusieurs reprises les habitants de Gaza à l’exode, leur a une nouvelle fois demandé de se déplacer vers d’autres « zones humanitaires » comme al-Mawassi ou vers l’ouest de la bande Gaza.
Vendredi, l’armée israélienne a réduit la superficie de la zone dite « humanitaire », où sont présents des centaines de milliers de réfugiés palestiniens, afin d’y mener des opérations militaires.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mardi que l’armée israélienne avait évacué depuis le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa environ 84 % des habitants palestiniens de la bande de Gaza.
UNRWA : l’exode à Gaza n’a pas de fin
L’UNRWA a déploré dans un communiqué que « l’exode depuis Gaza ne prendrait aucunement fin. Le peuple fuit pour sauver sa vie. Il emporte avec lui tout ce qu’il peut et laisse ce qu’il ne peut pas emporter. Il est épuisé et il ne trouve aucun endroit sûr où se réfugier. »
Ces dernières semaines, l’armée israélienne a intensifié le processus de déplacement forcé des Palestiniens dans les villes de Khan Younès et de Deir al-Balah et dans les zones nord de la bande de Gaza.
Des sources israéliennes avaient auparavant prétendu que les institutions sécuritaires ont déclaré aux responsables politiques que « le moment est venu de conclure un accord d’échange de prisonniers ; Parce que la plupart des unités de combat du Hamas ont été détruites. »
Or, la décision de cette opération militaire a été prise un jour seulement après la fin des négociations de Doha pour le cessez-le-feu et l’éventuel échange de prisonniers entre le mouvement Hamas et Israël.
Jihad Taha, porte-parole du mouvement Hamas, a également souligné à propos de ces négociations : « Nous restons fidèles aux exigences et aux enjeux de notre peuple. Il ne fait aucun doute que le régime sioniste est le seul à avoir conduit ces négociations à l’impasse, et son ministre des Affaires militaires a reconnu ce problème.
Il a également déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cherchait pas un accord, mais qu’il utilisait les politiques américaines pour gagner du temps.
“Il utilise les négociations pour poursuivre ses assassinats brutaux”, a-t-il ajouté.