Par Iqbal Jassat
Si l'on veut définir le terrorisme de la manière la plus exacte et la plus précise possible, il suffit de prendre comme exemple la conduite horrible du régime israélien, génocidaire et colonialiste.
Depuis son imposition en tant qu'entité illégitime sur les ruines de centaines de villes et villages palestiniens - à la suite d'un nettoyage ethnique barbare - la Nakba est devenue un symbole du terrorisme sioniste.
En contradiction avec les démonstrations de spectacle au Congrès américain de l'immigrant polonais Benzion Mileikowsky, qui se présente comme Benjamin Netanyahu pour tenter de bluffer sur son origine raciste européenne en tant que colon blanc en Palestine occupée, le terrorisme est synonyme de sionisme.
Le terrorisme israélien s’inscrit dans le cadre d’une tentative longue et soutenue visant à déplacer de force et à exterminer les Palestiniens sur leur propre territoire et ailleurs dans la région ainsi qu’en Europe.
Son terrorisme transfrontalier n’a eu pour résultat que de la mort et de la destruction au-delà de la Palestine et dans tout le monde musulman, notamment en Syrie, en Libye, en Égypte, au Liban et en Iran, aussi.
Le régime sioniste a pris pour cible de nombreuses personnalités clés en Iran dans le passé, notamment le grand scientifique nucléaire du pays, Mohsen Fakhrizadeh, en novembre 2020.
Les assassinats ciblés, les exécutions extrajudiciaires, les bombardements et les frappes de missiles font partie du projet d’extermination du régime israélien, grâce aux fonds, aux armes et aux renseignements fournis par les États-Unis.
Il est crucial de noter que ni les États-Unis ni les alliés européens et arabes despotiques du régime sioniste raciste ne peuvent prétendre être absous du terrorisme pratiqué par le régime.
En 2004, Israël a assassiné à Gaza le fondateur et chef spirituel du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine. Depuis, il a pris pour cible les plus hautes personnalités du mouvement dans les capitales étrangères, notamment l’assassinat manqué du prédécesseur d’Ismaïl Haniyeh, Khaled Mashaal, par le Mossad, à Amman, en Jordanie, en 1997.
L'assassinat extrajudiciaire du chef du bureau politique du Hamas Haniyeh, mercredi à Téhéran, quelques heures seulement après l'attentat survenu dans le sud de Beyrouth – lors duquel est tombé en martyr le commandant du Hezbollah, Fuad Shukr – est le plus récent exemple de l'impunité du terrorisme israélien.
Il y a sept mois, le haut responsable du Hamas, Saleh Al-Arouri, est ciblé par un assassinat extrajudiciaire à Beyrouth. Au fil des ans, le régime sioniste a exécuté de manière brutale un grand nombre de figures de proue de la Résistance, notamment l’ex-leader du Hezbollah, Abbas Moussaoui, lors d'une frappe contre son convoi dans le sud du Liban.
Des assassinats impitoyables de Cheikh Yassine à Abdel Aziz Rantisi et maintenant à Haniyeh, le schéma est clair : la vague de meurtres fait partie d’une tentative continue visant à déplacer et exterminer les dirigeants du Mouvement de résistance palestinien Hamas basé à Gaza.
Dans le cas du feu Haniyeh, son assassinat constituait une violation directe de l’intégrité territoriale du pays indépendant – la République islamique d’Iran.
Les leçons de l’échec du régime d’apartheid en Afrique du Sud dans la répression des mouvements de libération est visiblement passé inaperçu auprès de son ancien complice, à des kilomètres de là.
Après chaque assassinat de ses dirigeants, le Hamas est sorti plus puissant, plus déterminé, mieux équipé et plus enragé face à cette injustice structurelle.
Les experts et analystes politiques nous rappellent que dans la tradition américaine d’assassinat de leurs propres responsables – Trump a survécu de peu à une tentative d’assassinat – la main des États-Unis est toujours quelque part dans cette histoire d’aide et d’encouragement à un régime désormais également caractérisé par la CIJ comme une entité d’apartheid.
Il est également évident que le régime d’apartheid d'Israël est sur la voie de l’autodestruction, alors qu’il poursuit aveuglément le démantèlement du projet sioniste dans les territoires palestiniens occupés.
Le cœur de cette explosion n’est autre qu’un immigré polonais qui, avec le soutien des puissances occidentales, dirige un groupe de terroristes d’extrême droite à Tel-Aviv.
Bien qu'ils affichent avec arrogance un sentiment de fierté en utilisant un système sophistiqué de localisation par satellite, un système qui dépasse de loin les méthodes de surveillance intrusive de la « Stasi », cela est effectivement fasciste.
Seuls les régimes totalitaires comme le régime d’apartheid israélien recourent à de telles méthodes.
Selon une analyse des données du Projet de données sur la localisation et les événements des conflits armés (ACLED), Israël a été responsable de 17 081 incidents de raids aériens/de drone, de bombardements/attaques de missile, d'explosifs à distance et de destruction de biens dans huit pays depuis le 7 octobre, dont le territoire palestinien occupé, le Liban, la Syrie, l'Égypte, le Yémen, la Jordanie, l'Iran et l'Irak.
« La majorité de ces attaques ont eu lieu sur le territoire palestinien, plus précisément dans la bande de Gaza, avec 10 389 incidents représentant plus de 60% du total des offensives », a-t-il indiqué.
« Il y a eu au moins 6 544 attaques israéliennes au Liban (38 %), suivi par la Syrie avec 144 incidents de ce type enregistrés. »
Malgré de nombreuses preuves des violations consécutives du droit international par Israël, il est choquant que lors de la récente réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies visant à condamner l'assassinat de Haniyeh, les États-Unis et l’Angleterre aient tenu l'Iran pour responsable de la « déstabilisation de la région ».
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une réunion d'urgence à la demande de l'Iran, soutenue par la Russie, l'Algérie et la Chine.
S'exprimant lors de la session, l'envoyé chinois Fu Cong a déclaré que la Chine condamnait fermement l'assassinat de Haniyeh. Qualifiant l'incident de « tentative manifeste de saboter les efforts de paix », M. Cong a souligné que la Chine était « profondément préoccupée par les escalades dans la région, suivant cet attentat ».
« Nous sommes au bord de la catastrophe », a déclaré l'envoyé algérien auprès de l'ONU, Amar Bendjama, ajoutant que l'attaque d'Israël était « un acte de terrorisme » qui violait le droit international et la souveraineté de l'Iran.
Alors que la majeure partie du monde se révolte contre les actes de terrorisme d’Israël, la Palestine est rassurée : sa juste cause ne sera pas abandonnée.
Quelle que soient leur douleur et leur souffrance, les Palestiniens ne se rendront pas, mais ils seront de plus en plus déterminés à récupérer leur droit à vivre librement, sachant que le projet sioniste est entré dans sa phase de décomposition comme l'a connu avant lui le régime meurtrier de l'apartheid.
Iqbal Jassat est membre exécutif de Media Review Network, Johannesburg, Afrique du Sud.
(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)