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France : le gouvernement français a annoncé la dissolution de quatre groupes d’ultradroite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militants du GUD en 2013. © AFP

Le gouvernement français a annoncé mercredi la dissolution de quatre groupes d’ultradroite. Une mesure qui intervient à quelques jours du premier tour des élections législatives.

Des élections nationales anticipées convoquées par le président Emmanuel Macron ont plongé le pays dans une course électorale précipitée et désordonnée, dans laquelle les discours de haine deviennent une préoccupation croissante.

« Nous venons de dissoudre des associations d’ultradroite, dont le GUD, et d’islamistes radicaux en Conseil des ministres », a écrit sur X, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. « La haine des extrêmes doit être combattue par la République », a-t-il ajouté.

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Parmi ces groupes figurent le Groupe Union Defence (GUD), un syndicat étudiant d’ultradroite, connu pour son antisémitisme et dont les membres ont soutenu par le passé la dirigeante politique d’extrême droite Marine Le Pen.

Trois groupes basés dans la ville de Lyon (Les Remparts, La Traboule et Top Sport Rhône) ont également été dissous mercredi en Conseil des ministres, a précisé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Une association islamiste, Jonas Paris, a aussi été dissoute mercredi.

Le Rassemblement national de Marine Le Pen est en tête dans tous les sondages, tandis que la coalition centriste de Macron est bien loin derrière. Cependant, l’issue reste très incertaine en raison du système de vote complexe en deux étapes et de potentielles alliances politiques.

Ce n'est pas la première fois que le gouvernement français décide de dissoudre des groupes qu’il estime porter atteinte à la sécurité et aux droits de l’homme.

Selon l'arrêté du ministère français de l'Intérieur, un autre groupe cible nommé « Les Remparts », est accusé d’incitation à la haine, à la discrimination et à la violence envers les étrangers et les personnes non blanches.

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Dans un contexte où la France peut élire son premier gouvernement d’extrême droite depuis l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, d’autres partis tentent de former des coalitions. Les élections seront organisées par Macron au début du mois prochain après que son parti a subi une défaite écrasante aux élections au Parlement européen.

Lors d'un débat télévisé mardi soir, Jordan Bardella, le jeune chef du parti Rassemblement nationale, a réitéré sa proposition de supprimer la gratuité des soins de santé pour les étrangers et de durcir les conditions d'accès à la nationalité française.

Sa proposition visant à empêcher l'accès des binationaux à certains postes stratégiques du gouvernement a provoqué la colère du Premier ministre Attal. « Ces remarques révèlent les véritables intentions d'un parti longtemps associé à la xénophobie et au racisme », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Le message que vous envoyez, c'est que lorsqu'on a la double nationalité, on est considéré comme des demi-citoyens, on n'est pas de vrais Français. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV