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Les frappes aériennes israéliennes tuent des dizaines de Gazaouis déplacés à Rafah

Un incendie fait rage après une frappe israélienne contre une zone désignée pour les Palestiniens déplacés à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mai 2024. ©Reuters

Les avions de guerre du régime israélien ont ciblé les tentes des déplacés au nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tuant des dizaines de civils palestiniens.

Selon le Croissant-Rouge palestinien et le Bureau des médias du gouvernement à Gaza, au moins 50 Palestiniens déplacés ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans les bombardements du régime contre plus de 10 centres de déplacement mis en place par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA.

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré dans un communiqué que les frappes israéliennes « avaient coûté la vie à 50 martyrs et fait des dizaines de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes ».

« Les équipes d'ambulances du Croissant-Rouge palestinien transportent un grand nombre de martyrs et de blessés laissés par les attaques du régime d'occupation contre les tentes des personnes déplacées près du siège des Nations Unies, au nord-ouest de Rafah », a déclaré le Croissant-Rouge dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, rappelant que « cet endroit a été désigné par les forces d'occupation israéliennes comme zone humanitaire ».

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a également confirmé que les avions de combat israéliens avaient ciblé des zones que le régime lui-même avait déjà identifiées comme « sûres » à Rafah.

« L’occupation a commis un horrible massacre en bombardant délibérément les centres de déplacement au nord-ouest de Rafah.… Ce massacre est un message à la communauté internationale que l’holocauste contre les Palestiniens continue et que les massacres contre les [personnes] déplacées se poursuivent », a averti le bureau des médias dans son communiqué.

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La Défense civile de Gaza a, pour sa part, déclaré que les frappes israéliennes avaient tué et blessé au moins 50 personnes dans la zone où vivaient 100 000 déplacés.

Le Comité international de la Croix-Rouge a déclaré dans un communiqué qu'un de ses hôpitaux de campagne recevait un « afflux de blessés qui ont besoin d’être soignés » et a indiqué que d'autres hôpitaux recevaient également un grand nombre de patients.

« Nos équipes font de leur mieux pour sauver des vies », a ajouté le CICR.

Israël a lancé sa guerre brutale contre Gaza le 7 octobre dernier après que des groupes de résistance palestiniens ont mené une opération historique contre le régime usurpateur en représailles à ses atrocités accrues contre le peuple palestinien.

Depuis le début de cette agression, le régime israélien a commis des crimes de guerre à Gaza, faisant au moins 35 984 morts, pour la plupart des femmes et des enfants, et 80 643 blessés palestiniens.

Hamas : l’administration américaine et Biden entièrement responsables de ce massacre

En réaction, le Mouvement de résistance islamique palestinien, Hamas, a publié une déclaration condamnant fermement le massacre de civils palestiniens par Israël.

La zone bombardée que l’armée criminelle avait déclarée « zone sûre » était « peuplée de centaines de milliers de personnes déplacées et les frappes israéliennes ont causé des dizaines de morts et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants ».

« Nous tenons l’administration américaine et surtout le président [Joe] Biden entièrement responsables de ce massacre que l’entité sioniste n’aurait pas commis sans son soutien et son feu vert », indique le Hamas.

Il a également exigé une pression internationale sur le régime occupant « pour qu’il mette fin au massacre et à l’effusion du sang de civils innocents, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées ».

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Jihad islamique : le ciblage des camps de personnes déplacées confirme l'échec militaire de l'ennemi

Le Jihad islamique palestinien a également publié une déclaration affirmant que le bombardement des tentes des personnes déplacées à Rafah était un nouveau crime de guerre, qui s'ajoutait aux innombrables crimes de guerre génocidaires commis par l'ennemi sioniste.

« La prise pour cible des civils dans les camps de personnes déplacées à Rafah traduit l'échec militaire cuisant que l'ennemi a subi sur le terrain, le poussant à le compenser en ciblant et massacrant les civils pour satisfaire les [responsables israéliens] assoiffés de sang à Tel-Aviv. »

La poursuite des crimes de l’ennemi dans la bande de Gaza est le résultat de la couverture fournie par l’administration américaine, des positions [pro-israéliennes] de certains gouvernements européens et de la faiblesse des positions adoptées par les régimes arabes.

Les crimes d'Israël à Gaza prouvent également le mépris de ce régime pour toutes les normes humanitaires et éthiques internationales, l'incapacité des institutions internationales à appliquer leurs résolutions concernant Israël, ajoute le communiqué. 

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Ansarallah : l'holocauste contre les personnes déplacées reflète la brutalité d'Israël

Parallèlement, le bureau politique du mouvement Ansarallah du Yémen a fermement condamné « l'odieux massacre israélien » des personnes déplacées dans le sud de Gaza : « L’holocauste contre les personnes déplacées à Gaza reflète le niveau de brutalité de l’ennemi ainsi que son niveau de criminalité et de laideur. »

« Le massacre de civils prouve une fois de plus l'échec de l'ennemi et prouve au monde que l'entité [occupante] ne se soucie pas du droit international et ne prête aucune attention aux décisions de la Cour [internationale] de Justice. »

Ansarallah a également tenu « les États-Unis entièrement responsables du massacre de Rafah et d'autres massacres », tout en appelant la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il retire ses forces du terminal de Rafah, ouvre le terminal et permette l’acheminement des aides humanitaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV