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La CIJ ordonne à Israël de « mettre immédiatement fin » à l’offensive sur Rafah

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La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, 24 mai 2024. ©AFP

La Cour internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations unies, a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza.

Israël doit « mettre immédiatement fin à son offensive militaire et à toute autre action dans le gouvernorat de Rafah, qui pourrait infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions de vie susceptibles d'entraîner sa destruction physique, en tout ou en partie », a annoncé vendredi la CIJ, qui siège à La Haye.

Début mai, Israël a mené des incursions terrestres dans la ville peuplée de réfugiés de Rafah, au mépris des avertissements mondiaux, forçant plus de 800 000 personnes à « fuir », selon les chiffres de l’ONU.

La CIJ a également ordonné au régime israélien d'ouvrir le terminal de Rafah pour garantir l'accès « sans entrave » à l'aide humanitaire.

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Israël doit « maintenir ouvert le terminal de Rafah pour permettre un accès sans entrave aux services de base et à l'aide humanitaire à Gaza », a ajouté le tribunal dans sa décision historique.

Cette décision intervient alors que l'Afrique du Sud a demandé la semaine dernière à la CIJ d'ordonner l'arrêt de la guerre à Gaza et, en particulier, à Rafah.

L’Afrique du Sud a déposé une plainte pour génocide contre Israël en décembre 2023 pour sa guerre dans la bande de Gaza. Selon la demande sud-africaine, les actions d’Israël à Gaza avaient « un caractère génocidaire parce qu’elles visent à provoquer la destruction d’une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien ».

La décision finale de la CIJ sur l’affaire sud-africaine plus large pourrait prendre des mois, voire des années, mais la Cour peut ordonner des mesures urgentes.

En janvier, la CIJ dont les ordonnances sont juridiquement contraignantes mais qui manquent de mécanisme d’application directe, a rendu une décision provisoire, ordonnant au régime occupant de prendre toutes les mesures pour empêcher le génocide à Gaza mais elle n’est pas allée jusqu’à ordonner un « cessez-le-feu ».

Le 6 mars, l’Afrique du Sud est revenue devant le tribunal, demandant des mesures provisoires supplémentaires contre Israël à la lumière des informations faisant état d’une famine généralisée.

Toujours en mars, le tribunal a ordonné à Israël de prendre « toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer, sans délai, en pleine coopération avec les Nations unies, la fourniture sans entrave et à grande échelle, à toutes les personnes concernées et des services de base et de l'aide humanitaire dont elles ont urgemment besoin ».

Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l'entité occupante.

Tel-Aviv a également bloqué l’approvisionnement en eau, en nourriture et en électricité de Gaza, plongeant la bande côtière dans une crise humanitaire.

Depuis le début de l’offensive, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 35 800 Palestiniens et en a blessé 80 200 autres.

La décision de la CIJ fait suite à une autre décision très lourde rendue lundi par le procureur de la Cour pénale internationale qui a demandé à ce que des mandats d'arrêt soient émis contre le Premier ministre israélien et le ministre des Affaires militaires du régime pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV