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Zoom Afrique du 23 février 2024

Zoom Afrique du 23 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Côte d’Ivoire : plus de 1000 milliards FCFA d’investissements ont été agréés par le CEPICI en 2023
  • Nigeria : la croissance économique s’est accélérée au 4e trimestre 2023, à 3,46%
  • Sept institutions financières multilatérales africaines s’allient pour mieux répondre aux besoins du continent
  • En Afrique subsaharienne, 2 abonnés mobile sur 3 seront connectés à la 4G ou à la 5G en 2030 (rapport) 

Les analyses de la rédaction :

1. Vers la création d'une compagnie aérienne de l'AES

La cérémonie d’ouverture de ces journées était présidée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement du Burkina Faso, en présence des ministres en charge des Transports des pays membres de l’AES et bien d’autres personnalités.

La première édition de cette activité porte sur le thème : « Le développement durable de l’aviation civile dans les États de l’Alliance du Sahel dans un contexte de résilience : défis et perspectives ». Cette thématique sera au cœur des travaux de ces conclaves sur l’Aviation civile de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les experts et professionnels du secteur du transport aérien de l’Alliance vont échanger sur le processus du développement cohérent et harmonieux du transport aérien au sein de l'espace.

Dans son allocution, le Ministre DEMBELE Madina SISSOKO a déclaré que les activités programmées pour ces journées s’inscrivent en droite ligne de la vision partagée des leaders éclairés des pays de l’AES, qui ont fait de l’Alliance une priorité. Sous ce regard, poursuit-elle, la présente édition des journées de l’aviation civile de l’AES vise à :

– améliorer les conditions d’une meilleure desserte des pays de l’AES ;

– fédérer les partenaires dans la réalisation d’investissements dans le secteur du transport aérien à travers les créneaux porteurs bien identifiés ;

– renforcer les liens d’affaires entre les acteurs du transport aérien, les acteurs économiques de l’AES, en termes de développement et d’appui à l’émergence du secteur aéronautique.

Au regard des enjeux politiques, économiques et sociaux et des contraintes géopolitiques, les autorités des pays de l’AES décident de jeter les bases de la fondation d’une compagnie supranationale de transport aérien. Cette compagnie permettra de combler les attentes spécifiques des peuples de l’AES et prendre en compte les contingences liées à la continentalité des pays de l’alliance.

Les activités des journées de l’Aviation civile de l’AES se poursuivent à Bobo-Dioulasso. La création d’une nouvelle compagnie aérienne de l’alliance ont fait l’objet de débat entre les experts du secteur du transport aérien des États du Sahel au cours d’un panel.

2. Burkina : L’autorisation d’exportation de l’or et des autres substances précieuses suspendue à compter du 20 février 2024

Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines. Le Burkina suspend l’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée, a annoncé le ministère des Mines, dans un communiqué signé ce mercredi. Le gouvernement justifie cette suspension par le souci « d’assainir le secteur minier et de mieux organiser la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses ». Durant cette période de suspension dont la durée n’a pas été précisée, « les acteurs miniers qui disposent de quantités à exporter, sont tenus de prendre attache avec la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP) qui se chargera de les payer », a ajouté le ministère des Mines. En fin janvier 2024, le pays a lancé les activités de l’usine de traitement des résidus miniers, sise dans la zone industrielle de Kossodo, à la périphérie de Ouagadougou. En novembre, le capitaine Ibrahim Traoré avait lancé la construction de la première raffinerie d’or du pays, avec une capacité de production de 150 tonnes d’or pur à 99,99% par an, soit environ 400 kg d’or par jour. Ses premiers lingots d’or de 22 carats sont attends dans 11 mois, selon les techniciens. À l’occasion, le président avait déclaré que « l’or est devenu le premier produit d’exportation » du pays. La production aurifère de ce pays, qui contribue autour de 14% aux recettes de l’Etat burkinabè, avait reculé de 13,7% en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes, selon les chiffres officiels. Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.

3. Sahel : Le Niger renforce sa coopération énergétique avec ses voisins sahéliens

par Samuel Benshimon

 Le Niger s’engage à fournir du gasoil à ses voisins, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et éventuellement le Togo, pour répondre à leurs besoins énergétiques croissants. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié à l’issue d’une réunion des ministres de l’Énergie de ces pays, qui s’est tenue samedi à Niamey. À l’issue de cette réunion, les ministres ont convenu et signé un protocole d’accord sur la fourniture de gasoil par le Niger au Tchad, au Burkina Faso et au Mali, comme l’a confirmé Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Énergie du Tchad, en lisant le communiqué. Le communiqué mentionne également que des discussions sont en cours pour la fourniture de gasoil au Togo. Cette rencontre reflète la volonté de ces pays de renforcer leur coopération, en particulier dans le domaine des besoins énergétiques, précise le communiqué. Réunis récemment au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger envisagent la création d’une Confédération. Au début de novembre 2023, le Niger a mis en service un oléoduc géant pour la première commercialisation de son pétrole brut, qui sera transporté depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin. Des investissements de 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers à Agadem et de 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc devraient permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils seront destinés à l’exportation, selon le gouvernement. Dans le domaine de l’électricité, les ministres ont également adopté samedi une feuille de route en vue de concrétiser le projet «Désert to Power», initié par la Banque africaine de développement (BAD), qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays de la bande sahélienne. «Désert to Power» est une initiative de la BAD d’une valeur de 20 milliards de dollars, visant à faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec une capacité de 10 000 MW. Les onze pays bénéficiaires de ce projet sont le Burkina Faso, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV