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Zoom Afrique du 2 février 2024

Zoom Afrique du 2 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : le gouvernement veut doubler le volume d’engrais subventionné à 600 000 tonnes en 2024
  • Financement agricole : une ligne de garantie de 1,3 milliard FCFA accordée par Proparco à Advans Cameroun
  • B2Gold veut poursuivre l’exploitation de la plus grande mine d’or de Namibie jusqu’en 2031
  • Le Burkina Faso reporte un emprunt de 35 milliards FCFA sur le marché monétaire de l'UMOA

Les analyses de la rédaction :

1. Après la Cédéao, le FCFA visé par le Sahel

Le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige le Burkina Faso depuis le coup d’Etat en septembre 2023, souligne que l’abandon du franc CFA pourrait être l’une des prochaines actions visant à « briser tous les liens qui maintiennent son pays dans l’esclavage ».

Après son retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso pourrait quitter l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui regroupe huit pays et utilise une monnaie commune, le franc CFA, a annoncé le président de la transition Ibrahim Traoré mercredi 31 janvier.

Interrogé par le journaliste camerounais Alain Foka, sur l'intention de Ouagadougou en ce qui concerne le franc CFA, le chef de l'autorité militaire après un coup d’Etat en septembre 2022 a indiqué qu’il « s'attaquerait probablement » à cette monnaie arrimée à l'euro selon une parité fixe.

« Laissez venir les choses. Tout ce que nous faisons vous a peut-être surpris, n’est-ce pas ? Des changements pourraient encore vous surprendre. Et il n’y a pas que de la monnaie. Nous allons briser tous les liens qui nous maintiennent dans l’esclavage », a-t-il déclaré.

Les détracteurs du franc CFA, dont la convertibilité est garantie par le Trésor français, le considèrent comme un héritage de la colonisation, tandis que ses partisans affirment qu'il a apporté une stabilité financière indéniable dans la région.

Le capitaine Traoré a d’autre part indiqué que le Burkina Faso n’envisage pas de réintégrer la CEDEAO. « Notre itinéraire est un chemin de non-retour. La CEDEAO, c’est fini », a-t-il lancé.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé, dimanche 28 janvier, leur retrait de la CEDEAO, tout en accusant cette organisation régionale de « ne pas les avoir aidés face aux terroristes » et de s’être « éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme ».

Les trois pays dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat avaient annoncé, le 16 septembre dernier, la création d’une nouvelle organisation sous-régionale baptisée l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Ils ont également signé une charte qui prévoit l’établissement d’une « architecture de défense collective et d’assistance mutuelle », en cas de rébellion ou d’agression extérieure.

La charte du « Liptako-Gourma », en référence à la zone dite des « trois frontières » où se concentre la menace terroriste dans la région du Sahel représente une réponse directe à la menace d’une intervention militaire brandie par la CEDEAO au Niger, après le putsch du 26 juillet 2023. L'organisation régionale qui a pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger depuis le 30 juillet avait menacé d'utiliser la force si le régime militaire ne procédait pas au rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions.

2. Niger : des compagnies aériennes n’embarquent plus de Français vers Niamey

Certaines compagnies aériennes n’accepteront plus les passagers français dans des vols desservant Niamey, capitale du Niger. Des compagnies aériennes desservant Niamey, capitale du Niger, ont décidé de ne plus embarquer de passagers Français vers cette destination, a appris mercredi l'AFP de sources aéroportuaires. «Selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n'est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien, par conséquent ces derniers ne seront plus acceptés sur nos vols sur cette destination», indique une note interne d'Air Burkina consultée par l'AFP.

« Les passagers français à destination de Niamey ne peuvent plus embarquer à bord» des avions de la compagnie Royal Air Maroc (RAM), « sans autorisation spéciale des autorités nigériennes et ce depuis près d'une semaine », selon une source proche de la compagnie. Sollicitées par l'AFP, d'autres compagnies desservant Niamey, Ethiopian Airlines, Asky, Air Tunisie et Turkish Airlines, n'ont pas répondu dans un premier temps à la question de savoir si elles continuaient à embarquer des ressortissants français vers le Niger.

La France n'a plus aucune place au Niger

Depuis le coup d’État des commandants du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, le 26 juillet 2023, les intérêt française dans ce pays sont exposés à des menaces.  

La France peut avoir «besoin» de l’Afrique pour continuer à se faire passer pour une puissance mondiale. Mais le fait est que l’Afrique n’a pas besoin, et apparemment ne veut pas ou ne désire pas plus de liens avec la France dans l’ordre mondial multipolaire émergent.

3. «La France ordonnait à la CEDEAO de prendre des sanctions inhumaines et illégitimes»

par Sputnik Afrique 

C’est ce qu’a déclaré à Sputnik Afrique le vice-président de la commission de la Défense et de la Sécurité du Conseil de transition au Mali. «On ne pouvait pas rester dans une organisation non souveraine qu’est la CEDEAO», a dit Fousseynou Ouattara. En effet, après l’expulsion de l’ambassadeur français du Mali, Paris passait par des chefs d’État de la CEDEAO pour faire de la pression d’abord sur Bamako, puis sur Ouagadougou et Niamey, a-t-il expliqué. Selon lui, l’Hexagone réduit ses effectifs en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Gabon car «l’économie de la France est en train de s’effondrer». «La France n’a plus les moyens d’entretenir ses troupes qui sont en-dehors du territoire français. La France n’est plus une grande puissance. Je pense que la France est en train de rejoindre même ses anciennes colonies dans le même rang», a conclu le responsable malien. Alors que l’influence française s’estompe sur le continent, des chefs d’État et des ministres africains portent leurs regards vers la Russie. En cause, une attitude très différente de la partie russe, a avancé l’homme politique malien. «Tous les regards se tournent vers la Russie, parce que la coopération avec la Russie est une coopération très propre, très transparente, d’égal à égal. La Russie (…) ne sait pas du tout imposer ses besoins à l’Afrique. La Russie est (…) dans un partenariat très franc. Ça c’est un partenariat qu’on n’a pas pu trouver avec la France».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV