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Zoom Afrique du 9 janvier 2024

Zoom Afrique du 9 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • Ari Niger SA profitera des avantages du régime conventionnel pour son investissement sucrier à Dioundiou
  • Mozambique : un million de passagers enregistrés dans les aéroports en 2023
  • Égypte : le russe Concordia construira une usine de composants de véhicules électriques en partenariat avec un groupe local
  • Togo-Véhicules électriques : l’État étend les exonérations fiscales à l’importation des batteries

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : les terroristes en panique face aux FAMA ! 

Au Mali, dans le cadre de leur mission cruciale visant à assurer la sécurité nationale, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont mené avec succès une opération contre une base terroriste située à 22 km au Sud-ouest de Tessit le dimanche 7 janvier 2024, vers 18 heures. L’état-major des Armées a informé l’opinion nationale et internationale de cette action audacieuse qui démontre la détermination inébranlable des troupes engagées sur les différents théâtres d’opérations. 

Les forces militaires ont identifié la présence d’une base opérationnelle terroriste et ont rapidement réagi en déployant des vecteurs aériens pour mener une frappe chirurgicale précise. L’attaque a abouti à la destruction d’un pick-up transportant du matériel de guerre, ainsi que d’un important stock logistique d’armes et de munitions habilement dissimulé sous un arbre. 

Cette opération témoigne de la stratégie efficace des FAMa dans la lutte contre le terrorisme, mettant en lumière leur capacité à localiser et à neutraliser les menaces avec précision. La promptitude et la coordination démontrées dans cette mission soulignent l’engagement des forces armées maliennes à sécuriser le territoire national et à éradiquer les groupes terroristes qui menacent la paix et la stabilité dans la région. 

Actuellement, la situation est sous contrôle, mais les FAMa n’entendent pas relâcher leurs efforts. Des opérations de ratissage sont en cours afin de débusquer les terroristes dans leurs éventuelles caches, témoignant ainsi de la détermination continue des forces armées à garantir la sécurité de la population. 

L’état-major des Armées a exprimé sa gratitude envers les troupes engagées sur le terrain, saluant leur courage, leur détermination et leur professionnalisme dans l’exécution de leurs missions. Cette victoire collective renforce la confiance en la capacité des FAMa à faire face aux menaces sécuritaires et renvoie un message fort à tous ceux qui cherchent à perturber la paix dans la région. 

Aux premières heures du matin, le 08 janvier, la position des Forces Armées Maliennes (FAMa) à Diangassagou, située dans la région de Bandiagara, a été violemment attaquée par des terroristes, provoquant une réaction immédiate des autorités militaires maliennes. 

Selon le communiqué officiel émis par l’état-major des Armées, l’attaque a démontré une fois de plus la détermination des groupes terroristes à déstabiliser la région. Les forces de sécurité maliennes ont immédiatement réagi en lançant des opérations de recherche et de localisation des auteurs de cette attaque lâche. 

Le général Oumar Diarra, à la tête de l’état-major des Armées, a souligné l’engagement continu des FAMa à protéger la population locale. Le déploiement des forces militaires dans cette région particulière avait pour objectif de renforcer la sécurité des citoyens, précédemment menacés par des éléments terroristes. 

Les recherches en cours témoignent de la détermination des FAMa à traquer et à neutraliser les responsables de cette attaque. Le général Diarra a tenu à rappeler l’importance cruciale de l’unité nationale et de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, insistant sur le fait que seul un front uni peut garantir la victoire face à cette menace persistante. 

La population est appelée à rester vigilante et à collaborer étroitement avec les autorités en fournissant toute information utile qui pourrait aider dans l’identification et l’arrestation des responsables de cette attaque odieuse. 

Les Forces Armées Maliennes, bien que confrontées à des défis importants, restent déterminées à assurer la sécurité du territoire et à protéger la population. L’état-major des Armées réaffirme son engagement à poursuivre les opérations antiterroristes avec la plus grande rigueur afin d’assurer la paix et la stabilité dans la région. 

Dans ces moments difficiles, l’unité nationale est une grande force. Le Mali vaincra la menace terroriste et garantira un avenir sûr pour le Mali et ses citoyens. 

2. Burkina : « la guerre est budgétivore et personne ne viendra la faire à notre place » 

Dans un décret en date du 5 janvier 2024, le président Ibrahim Traoré a décidé de la création de la 21 BIR à Titao, de la 22e à Djibo, de la 23e à Toma, de la 24e à Kantchari et de la 25e à Pama. 

En rappel, les Bataillons d’intervention rapide sont chargés d’intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l’intégrité du territoire national. 

Et au niveau du budget militaire, à l’issue du conseil des ministres du vendredi 5 janvier 2024, le gouvernement a décidé prélever 1 % sur le salaire net de tous les travailleurs et 25 % sur les primes. Cette mesure est saluée par plusieurs personnes, qui trouvent que c’est une solution pour financer, de manière indépendante, la lutte contre le terrorisme.  

Selon certains témoignages, notamment celui du coordonnateur du Mouvement uni pour la patrie (MUP) : « Personnellement, je trouve ces mesures très salutaires, car elles permettront de mieux faire face à l’hydre terroriste et aux multiples souffrances que nos populations endurent. Aucun sacrifice n’est de trop. Pour une ponction de 1 % de mon salaire pour que mon pays existe, je m’engage. D’ailleurs, je dirai même que c’est 1 % qui va garantir la pérennité des autres 99 %. Grâce à cette action, les VDP auront un traitement salarial digne et substantiel. Du matériel militaire supplémentaire sera acquis pour augmenter la capacité opérationnelle de nos hommes dans la traque des terroristes. J’approuve cette décision du gouvernement et je trouve qu’il a pris beaucoup de temps pour la prendre. Le Burkina Faso appartient à tous les Burkinabés, par conséquent sa survie incombe à tous et à toutes ». 

Le porte-parole national de FASOKOOZ : « Ces mesures sont pragmatiques, en phase avec les propos du chef de l’État, encourageants et patriotiques. Plusieurs fonctionnaires du public comme du privé contribuent déjà d’une certaine manière au Fonds de soutien patriotique et sont farouchement engagés dans la guerre contre le terrorisme par leur conscience professionnelle qu’ils montrent au quotidien. Cette rationalisation est une guerre structurelle que nous devons engager et afin de ne pas léguer une administration qui regorge d’inégalités, d’injustices en son sein ! Mais il ne faut pas porter à confusion ces mesures qui sont capitales dans le contexte de terrorisme et de souveraineté auxquels notre pays est confronté. La guerre est budgétivore et personne ne viendra faire cette guerre à notre place. C’est pourquoi nous devons reconnaître la justesse de ces mesures surtout que la gestion financière de cette guerre par nos autorités actuelles est transparente et vertueuse. Si certains travailleurs ne sont pas d’accord avec ces mesures, je les invite à penser à tous ces millions de paysans, d’étudiants, d’élèves, de veuves et d’orphelins qui n’ont pas de salaires, mais qui sont des patriotes déterminés. En définitive, ces mesures sont salutaires si nous considérons le sacrifice suprême consenti par les FDS et les VDP pour que se libère notre pays. Aucune grande nation ne s’est construite sans sacrifices de ses fils et filles ! Donc sacrifions-nous pour notre pays ». 

3. Mali : fin de l’Accord d’Alger ?

Dans son discours à la Nation à l’occasion du Nouvel An, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a proposé un dialogue inter-maliens sans intermédiaire pour couper les racines de l’insécurité au Mali. Un défi, certes lourd à porter, mais qui vient parachever la mission de pacification du Mali assignée à la transition. 

« Les Guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Cette assertion de l’Acte constitutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture traduit bien la nouvelle démarche des plus hautes autorités de la transition pour la paix dont le processus a été longtemps piloté par une médiation étrangère. 

Extériorisée par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, lors de son adresse à la nation à l’occasion du Nouvel An, cette demande de Dialogue est loin d’être une faiblesse, comme l’a d’ailleurs rappelé, le ministre de la Défense, le col. Sadio Camara lors de la réception d’autres équipements militaires, courant la même semaine à l’aéroport international président Modibo Keita de Bamako, mais de la grandeur et de l’ouverture d’esprit qui considère que tout ne se résume pas à la guerre et aux armes. 

Aussi, il faut noter que cette demande du président de la Transition survient après un rapport de force largement en faveur de l’armée malienne contrairement à la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, en 2015. 

Car, les groupes rebelles indépendantistes ont été délogés de force de tous leurs refuges au Mali comme le témoigne la libération de Kidal, le 14 novembre 2023. 

Qu’à cela ne tienne, le ministre de la Défense a réitéré, le 4 janvier, l’appel du gouvernement à l’endroit de ce qu’il considère comme « des frères égarés » à rejoindre ce processus de paix inter-malien proposé par le président de la Transition non pas par faiblesse, mais par « nécessité pour notre pays et pour le vivre ensemble ». 

Une offre de dialogue immédiatement rejetée par les séparatistes du Cadre stratégique permanent (CSP) qui y voient « une façon de prononcer la caducité définitive de l’Accord (de paix d’Alger de 2015) et de mettre la médiation internationale à la porte ». Une position sans équivoque qui traduit à souhait la volonté des anciens maîtres de Kidal de ne pas « prendre part à ce processus de paix ».   

Le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad), quant à lui, adhère à l’idée d’un dialogue direct inter-malien. Son porte-parole a indiqué : « Nous sommes convaincus que ce dialogue est à saluer. Nous allons l’accompagner, pour le bien-être de nos populations sur toute l’étendue du territoire malien. Si les Maliens reviennent entre eux à la table, ils vont discuter facilement et on pourra sortir de cette crise. » 

Ce dernier pense d’ailleurs que c’est la « seule alternative pour retrouver la paix » au Mali. « Les Maliens ont pris conscience qu’aucune entité extérieure ne pourra gérer un problème inter-malien. C’est pourquoi nous pensons que c’est la solution pour sortir de cette crise qui ne fait que trop durer, et qui affecte toutes les populations maliennes, sur les plans économiques, sécuritaires et même sociaux », a-t-il ajouté. 

Pour réussir ce pari, les Autorités de la transition ne souhaitent laisser personne pour compte. C’est pourquoi, aussitôt émis par le Col. Assimi Goïta dans son discours, le ministre d’État, le colonel Abdoulaye Maïga et son homologue en charge des affaires religieuses et du culte, le Dr Mahamadou Koné se sont rendus chez les leaders religieux afin d’avoir leur bénédiction. 

Ainsi la famille fondatrice de Bamako, le haut Conseil islamique du Mali, l’archevêque de Bamako, le cardinal Jean Zerbo Zerbo, le Révérend Dr. Nouh Ag Infa Yattara, représentant de l’Association des Groupements d’Églises et Missions protestantes évangéliques au Mali ont tous été rencontrés pour accompagner le processus de paix. 

Parallèlement à ces autorités, les gouverneurs des différentes régions administratives ont été également chargés d’organiser une rencontre du cadre d’échanges avec les légitimités traditionnelles de leur circonscription sur la question. 

Ainsi du centre au Nord du pays les représentants des légitimités traditionnelles ont massivement répondu présents à toute première rencontre pour baliser la marche vers la paix et le vivre ensemble au Mali. Bien que partageant l’idée, certains, surtout du centre du Mali ont émis des recommandations sur la qualité, la sincérité et la légitimité du Dialogue et ses participants. Pour qu’un mal puisse bien guérir, selon ces derniers, il faut que partout ou saigne sur le corps soit connu et pensé au risque d’échec pour toute la thérapie. 

Il faut signaler que cette proposition de dialogue intervient dans un contexte de grande fissure entre certaines communautés au Mali. Donc ce dialogue, s’il est sincère peut être une véritable opportunité pour que les Maliens se retrouvent, se disent toutes les vérités pour ensuite se pardonner. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV