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Résistance : l'objectif est de mettre fin à l’occupation israélienne du fleuve à la mer

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Julia Kassem

Le régime israélien, grandement dans l’embarras depuis l’opération militaire sans précédent de la Résistance palestinienne du 7 octobre, a non seulement échoué à rivaliser avec cette dernière ; pire encore, il a été incapable d’empêcher sa débâcle militaire et du renseignement.

Alors que le régime accepte le poids et la pression de la Résistance palestinienne à Gaza, subissant également quelques coups mortels dans la mer Rouge de la part du mouvement de résistance yéménite, Ansarallah ; il s’entête à poursuivre son agression irresponsable contre le sud du Liban.

Depuis le 8 octobre, le mouvement de résistance libanais Hezbollah mène une bataille qu’il a voulu limitée contre le régime de Tel-Aviv ; ayant frappé jusque-là plusieurs de ses bases militaires.

En quelques jours, les combattants du Hezbollah ont mis hors service les équipements de surveillance et militaires israéliens le long de la frontière la plus méridionale du pays.

Il n’a pas fallu trop de temps pour qu’Israël soit pratiquement aveuglé sur son front nord ainsi que sur Gaza après que le Hezbollah a ajouté l’insulte à l’injure en l’aveuglant aussi depuis le nord.

L’accord de cessez-le-feu de quatre jours, entré en vigueur le 22 novembre, constitue en soi une victoire significative pour la Résistance – imposée au régime après des jours, voire des semaines, de tergiversations. Le 3 novembre, le chef du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah dont les propos sont remarquablement mesurés, a déclaré que le régime israélien se fixe souvent de nobles objectifs pour ensuite échouer à les atteindre.

Au début de l’Opération Tempête d’Al-Aqsa alors que l’entité sioniste était déjà placée dans une posture défensive, les chefs militaires israéliens ont juré de raser tout Gaza, de « détruire le Hamas » et de libérer tous les captifs israéliens.

Sans avoir pu libérer aucun de ses captifs et après avoir rejeté l'offre venue de manière volontaire de la part du Hamas, le régime a tué un grand nombre de ces captifs dans ses propres frappes aériennes aveugles avant de finalement accepter d’échanger 150 femmes et enfants palestiniens contre 50 captifs israéliens.

L’entité occupante, autrefois gouvernée par la directive Hannibal, voulait ses propres morts plutôt que d’être retenue en captivité. Mais elle a finalement dû s’agenouiller et accepter les conditions de la Résistance palestinienne.

Cela s’est produit alors que le régime n’a pas réussi à sécuriser ou à atteindre aucun de ses objectifs militaires à Gaza, malgré les bombardements d’hôpitaux, le meurtre de civils et l’élimination de nombreux captifs. 

À plusieurs reprises, les autorités israéliennes ont même menti sur la libération des captifs, affirmant par exemple que la soldate Ori Megidish avait été libérée lors d’une opération terrestre le 31 octobre.

La libération de 150 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, démontre la capacité d'un groupe de résistance assiégé, sans armée formelle, sans véhicules blindés ni chars (et pourtant avec beaucoup de force pour détruire ceux des Israéliens) à obliger une entité soutenue par l'Occident à libérer des prisonniers croupissant dans des prisons depuis des années et sur la base de fausses accusations.

Pire encore, le génocide à grande échelle d’Israël à Gaza – conçu comme une forme de levier contre la Résistance, une forme de punition collective contre le peuple de Gaza et une tactique brutale pour creuser un fossé entre la Résistance et son peuple – a complètement échoué.

Chaque acte de brutalité, de bombardements massifs et aveugles et d’actes de génocide inhumains commis par le régime n’a fait que renforcer la détermination du peuple palestinien à poursuivre sa résistance sans faille et à rejeter une fois de plus la soi-disant « théorie des deux nations ».

Un récent sondage réalisé par une société de sondage en Cisjordanie occupée a confirmé que près de 80 % des Palestiniens étaient favorables à un État palestinien « du fleuve à la mer », rejetant la solution à deux États et toute autre vision occidentale de la « solution ».

Les Palestiniens sont plus susceptibles que jamais de rejeter toute normalisation avec l’occupant, sous quelque forme que ce soit.

Le discours du président américain Joe Biden au sommet du G7 le 25 octobre a montré une position américaine qui est passée des Accords d'Abraham et de l'Accord du Siècle à l'acceptation de ne pas imposer la réoccupation de Gaza, le déplacement forcé des Gazaouïs ou le siège (malgré le financement du génocide contre les Palestiniens à Gaza).

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah mène une bataille d'usure contre l'entité sioniste dans le nord, des groupes de résistance en Irak et en Syrie frappent des bases militaires américaines illégales dans leurs pays respectifs et les combattants d’Ansarallah ont effectivement mis hors service l’accès d’Israël à la mer Rouge avec leur action héroïque consistant à s’emparer d’un navire appartenant à l’oligarque israélien Ungar.

La fin de l’agression contre Gaza est l’objectif à court terme, en particulier au milieu de la crise humanitaire la plus horrible qui se déroule dans le territoire assiégé.

Cependant, l’objectif ultime reste la fin de l’occupation israélienne qui dure depuis des décennies et la libération de la Palestine, du fleuve à la mer.

 

Julia Kassem est une écrivaine indépendante, ayant contribué à Detroit's own Riverwise, Against the Current et à des médias syndiqués à l'échelle nationale tels que Counterpunch, Mintpressnews et TruthOut.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV