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Zoom Afrique du 25 novembre 2023

Zoom Afrique du 25 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Le Nigeria veut rejoindre le bloc des BRICS d’ici deux ans (Ministre)
  • En Afrique subsaharienne, le taux d’adoption de la 5G passera de 0,2% en 2022 à 17% en 2030 (Rapport)
  • Table ronde pour le financement des projets relatifs à l’énergie et à l’économie numérique dans l’espace UEMOA
  • Kenya : le président Ruto annonce la privatisation de 35 entreprises publiques

Les analyses de la rédaction :

Au Sahel, un nouveau chapitre s'ouvre :

Le président nigérien remercie ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour leur soutien infaillible.

Le président de la transition au Niger, le général Abdourahamane Tiani s’est rendu jeudi au Mali et au Burkina Faso, pays « amis et alliés » qui ont grandement soutenu son pays lors du coup d’État de juillet dernier, ont rapporté des médias locaux et africains.

Evoquant une visite « d'amitié et de reconnaissance aux autorités et peuple frères du Mali », l’Agence nigérienne de Presse (ANP) rapporte que cette visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux Etats qui traversent des périodes de transition, les mêmes défis sécuritaires, et liés depuis le 16 septembre par l’Alliance des États du Sahel (AES) ».

« C’était aussi l’occasion pour le général de brigade Abdourahamane Tiani de remercier, de vive voix, son homologue malien pour le soutien du Mali face à l’embargo et à la menace d’intervention de la CEDEAO », souligne la même source.

Le général Abdourahamane Tiani a réservé sa première sortie officielle à l’extérieur au Mali où il a été accueilli par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, de plusieurs membres du gouvernement, des autorités administratives, politiques et coutumières de Bamako ainsi que du corps diplomatique constitué, souligne l'ANP.

Après un premier tête-à-tête, les deux chefs d'État ont eu une séance de travail élargie aux deux délégations.

Au cours d'un point de presse qu'il a animé à l’issue de ces travaux et du déjeuner, le général Abdourahamane Tiani a déclaré « Je suis venu tout d’abord adresser mes remerciements au président Assimi Goïta et au vaillant peuple malien pour avoir fait de la devise du Mali une réalité ».

Pour le chef d’État nigérien, c’est une occasion pour commencer la pacification du Sahel de façon générale. Il a remercié le Mali qui a, le 31 juillet à travers une déclaration, marqué son désaccord face à toute agression contre la République sœur du Niger, note l'agence nigérienne.

« Nous sommes dans une zone commune qui a été consacrée le 16 septembre 2023 c’est-à-dire l’Alliance des Etats du Sahel », a-t-il rappelé ajoutant qu’à travers cette Alliance, les peuples du Sahel, notamment du Mali, du Burkina et du Niger, affirment qu’ils ont pris conscience d’être sur la terre promise et que rien ne les détournera de leur objectif, celui de faire de cette zone du Sahel non pas une zone d’insécurité, mais de prospérité.

Pour le chef d’État nigérien, le Mali a ouvert la voie. « Les peuples africains comptent sur nous pour montrer que cette voie que, nous avons décidé de suivre en toute souveraineté, en marchant de nous-mêmes, sans qu’on ne pense que nous ne pouvons le faire que lorsqu’on nous tient la main, soit celle du salut pour les peuples africains ».

Après Bamako, la délégation du chef d’État nigérien s’est rendue à Ouagadougou au Burkina Faso, indique encore l’ANP.

Le capitaine Ibrahim Traoré a déroulé le tapis rouge pour le général de brigade Abdoudramane Tiani, et lui a rendu les hommages militaires, pour sa première visite au pays des Hommes intègres depuis sa prise du pouvoir en juillet 2023, a rapporté l'Agence de presse africaine (APA).

Citant la Présidence du Faso, l'APA indique que les deux chefs d'État ont ensuite échangé sur les problématiques communes au Burkina et Niger, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économique.

« Ce séjour a permis aux deux Chefs d’État d’échanger sur des perspectives de renforcement de l’excellente coopération bilatérale et celle entre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », a indiqué la présidence burkinabée.

Le Général Tiani a exprimé à l'occasion sa reconnaissance et celle du peuple nigérien aux autorités burkinabè pour les soutiens multiples, lorsque le Niger faisait face aux menaces d’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Les autorités de la transition au Burkina Faso viennent de lancer à Ouagadougou la construction d’une première raffinerie d’or :

« Il n’est plus question pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. Nous le raffinerons sur place, nous savons quelle est la teneur réelle de l’or brut qui sort. Ça, c’est très important », a déclaré le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de la cérémonie de lancement. La raffinerie dont la mise en service est prévue dans onze mois, aura une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99%, soit environ 400 kg d’or par jour, a expliqué de son côté Ismaël Sibi, président directeur général de Marena Gold, société cogérante de la raffinerie, cité par des médias. Cette raffinerie permettra la création de 100 emplois directs et 5 000 emplois indirects. Selon l’Initiative pour la transparence dans les industries minières extractives (ITIE), le secteur minier contribue à hauteur de 14,3% aux recettes de l’Etat burkinabè.

Au Burkina Faso, la production aurifère a reculé de 13,7 % en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes. Selon les données de l’Initiative pour la transparence dans les industries minières extractives (ITIE), le secteur minier contribuait pour 14,3 % aux recettes de l’État burkinabé. Par ailleurs, « beaucoup d’or sort du Burkina de façon frauduleuse et cela contribue d’ailleurs à alimenter le terrorisme », a affirmé M. Traoré.

La République centrafricaine inaugure sa deuxième centrale solaire :

La République centrafricaine a inauguré un parc solaire de 25 MV avec stockage par batterie dans la localité de Danzi, à une vingtaine de kilomètres de la capitale Bangui. Le projet a bénéficié de financements de l’Association internationale de développement (ou l’IDA) de la Banque mondiale.

La République centrafricaine a inauguré une centrale solaire de 25 MW avec stockage par batterie dans le village de Danzi, à 18 kilomètres environ de Bangui. C’est la deuxième installation photovoltaïque à grande échelle du pays avec celle de Sakaï (15 MW), qui a été inaugurée en mai dernier.

La nouvelle centrale a été développée dans le cadre d’un accord d’un entre le gouvernement centrafricain et la Banque mondiale qui a notamment financé sa construction via des subventions de l’Association internationale de développement (IDA). En contrepartie, le gouvernement a consenti à mettre en place des mécanismes de facilités sous forme de contreparties nationales : apport en industries, subventions, fonciers.

La centrale de Danzi devrait produire l’électricité correspondant à la consommation de 250 000 personnes et rapporter plus de 4 millions de dollars par an à la compagnie nationale d’électricité. Dans un communiqué, la Banque mondiale affirme que le parc solaire permettra une réduction nette des émissions de 670 674 tonnes de CO2.

Le projet s’inscrit dans le programme d’urgence pour l’accès à l’électricité (PURACELL), plus connu sous le nom de Champ solaire, qui vise à développer 43 MW de capacité de production d’énergie renouvelable dans la région de Bangui. Il est soutenu par un financement de la Banque mondiale de 65 millions de dollars.

« Il s’agit du premier investissement sur plusieurs projets visant à développer l’énergie propre dans le pays, y compris l’énergie solaire à grande échelle, les mini-réseaux et les solutions hors réseau à usage domestique, ainsi que les installations publiques. », explique l’institution.

D’ici à 2030, près de la moitié de la population centrafricaine devrait avoir accès à l’électricité, contre seulement 16% aujourd’hui. A date, il n’existe pas de plan directeur global pour le secteur de l’énergie/de l’électricité qui guide les politiques énergétiques, mais ce plan est développé grâce à un financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet d’amélioration du secteur de l’eau et de l’électricité (PASEEL).

L’institution a expliqué vouloir appuyer le développement du secteur de l’électricité à travers le projet d’accès et de renforcement du secteur de l’électricité (PARSE) qui permettra de soutenir l’électrification en dehors de la capitale Bangui avec des projets de mini-réseaux et la distribution de kits solaires pour les ménages, les instances publiques, et les commerces.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV