Les 2,3 millions d’habitants de Gaza qui sont exposés à des bombardements aveugles d’Israël depuis plus de six semaines sont désormais également confrontés à des défis liés à la crise sanitaire.
Les agences humanitaires avertissent depuis des semaines que le manque d’accès à l’eau potable et à la nourriture pousse le territoire côtier sous blocus au bord d’une épidémie majeure.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seul un quart des hôpitaux de Gaza sont actuellement opérationnels, la plupart d’entre eux ayant été contraints de fermer en raison des bombardements israéliens incessants.
Au cours de la semaine dernière, davantage d'hôpitaux ont été mis hors service et des médecins ont été tués, blessés ou arrêtés par le régime de Tel-Aviv, qui bénéficie du plein soutien de l'Occident.
Le siège tous azimuts que le régime israélien a imposé à la bande de Gaza depuis le début de la dernière guerre a conduit à une grave pénurie de carburant, nécessaire au pompage et à l’épuration de l’eau.
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) estime que près de 70% des 2,3 millions d’habitants de Gaza – dont plus de la moitié sont des enfants – n’ont plus accès à l’eau potable, ce qui a exacerbé les inquiétudes quant à l'apparition de maladies.
Les habitants de Gaza sont également aux prises avec la pénurie de nourriture, car les chaînes d’approvisionnement alimentaire se sont effondrées.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a critiqué le régime israélien pour avoir mené « une guerre de famine » contre les civils dans la bande de Gaza.
Imad-e-Din Hamrouni, expert des questions politiques, et Bernard Cornut, politologue, s'expriment sur ce sujet.