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Zoom Afrique du 11 novembre 2023

Zoom Afrique du 11 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Mozambique : un nouveau pont sur la rivière Savé débouchant sur le Zimbabwe
  • Le Kenya remboursera par anticipation une partie de son eurobond de 2 milliards $ en décembre prochain (président)
  • En Afrique, les sommes traitées par les systèmes de paiement instantané augmentent de 39% par an depuis 5 ans (rapport)
  • Rwanda : Triodos IM et Oiko Credit soutiennent les ambitions d’expansion d’ARC Power avec 10 millions $

Les analyses de la rédaction :

Le Niger de retour sur la scène internationale

L'axe Occident a tout fait afin d'isoler le Niger de la scène internationale, mais apparemment cette tentative n'a été qu'un échec de plus.

Un sommet Arabie saoudite-Afrique a eu lieu le vendredi 10 novembre à Riyad. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement africains ont fait le déplacement pour participer à cette première édition placée sous le thème « Développement et prospérité ». Une délégation du Niger, conduite par le Premier ministre nommé par le CNSP, Ali Mahamane Lamine Zeine, se trouvait sur place.

« Le Niger est de retour », explique le Premier ministre nommé par le CNSP sur la radio-télévision nationale. Ali Mahamane Lamine Zeine estime qu'avec sa participation à ce sommet, son pays referme la parenthèse de l'ostracisation. En participant au sommet de Riyad, le Niger, suspendu suite au coup d'État du 26 juillet, de la Cédéao, de l'Union africaine (UA), exclu d'événements internationaux comme la dernière Assemblée générale des Nations unies, montre qu'il n'est pas un pays isolé.

Selon Ibrahim Yahaya Ibrahim, directeur adjoint Sahel à l'International Crisis Group, Niamey vient aussi renforcer ses liens, déjà forts, avec l'Arabie saoudite. En 2017, rappelle-t-il, le Niger avait par exemple rappelé son ambassadeur au Qatar, en solidarité avec Riyad qui avait rompu ses relations diplomatiques avec Doha.

D'ailleurs le Niger a déjà noué des liens avec des partenaires tels que l'Iran et la Russie.

Il y a moins d'un mois, lors d’une rencontre entre les ministres iraniens et nigériens des affaires étrangères dans la capitale iranienne, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian, a discuté de questions d’intérêt mutuel dans le domaine des relations bilatérales et internationales ainsi que des derniers développements internes au Niger avec son homologue Bakary Yaou Sangaré.

Le Niger est de retour plus fort que jamais, sur la scène internationale

Au Burkina Faso, près d’une centaine de civils tués à Zaongo :

Certaines des images qui circulent sont insoutenables, montrant les corps sans vie de femmes et d’enfants, parfois de nourrissons. Selon des sources concordantes, près d’une centaine de civils ont été tués le 6 novembre dans le village de Zaongo, à une trentaine de kilomètres au nord de Boulsa, dans la région du Centre-Nord. Un bilan provisoire, qui pourrait être encore plus lourd.

Mais ce genre de massacre perpétrés contre les civils est malheureusement du déjà vu et l'axe occident est assez connu pour ce genre de crime non seulement en Afrique mais aussi au Moyen-orient.

D'ailleurs cette attaque survient alors qu'il y a deux jours de cela, le ministre de la Défense de la Russie, Sergueï Choïgou, s’est entretenu mardi avec son homologue du burkinabé, Kassoum Coulibaly, de la coopération militaire entre les deux pays et des plans visant à renforcer ces liens conformément aux accords conclus par les présidents des deux pays, Vladimir Poutine et Ibrahim Traoré, lors du sommet Russie-Afrique en juillet dernier.

La réunion a porté sur des questions liées à la coopération militaire bilatérale. Les chefs des départements militaires ont convenu de renforcer et d’élargir les liens entre la Russie et le Burkina Faso dans le domaine de la défense, a indiqué le ministère de la Défense russe dans un communiqué.

Choïgou a souligné que les relations entre la Russie et le Burkina Faso reposent exclusivement sur le respect mutuel et les intérêts de chaque partie.

Au cours des dernières années, ces relations ont connu une dynamique positive, a ajouté le ministre russe.

En octobre dernier, le gouvernement burkinabè a révélé que les deux pays avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Ces derniers mois, la Russie a plaidé en faveur d’une plus grande coopération militaire avec le Burkina Faso, qui lutte contre les groupes terroristes sur son territoire, en plus de promettre des livraisons de céréales à l’un des pays les plus pauvres du monde.

En effet depuis que le Burkina Faso a décidé de tracer lui-même son chemin, il est confronté à toutes sortes de déstabilisation et attaque mais le Burkina Faso dispose désormais d’un système de défense nationale et unique. Un système lié à aucune instance étrangère comme cela a été le cas ces dernières années. Le détachement de l’axe colonisateur est une démarche multidimensionnelle, et ce n’est que le début !

Les relations se renforcent entre la Russie et la Libye :

La Russie s’apprête à étendre sa présence militaire dans l’est de la Libye, un plan qui pourrait conduire à une base navale, lui donnant ainsi un pied-à-terre significatif aux portes sud de l’Europe. Un accord de défense est en cours d’élaboration entre le président russe Vladimir Poutine et le commandant militaire de l’Est libyen Khalifa Haftar après leur rencontre à Moscou fin septembre, selon des personnes informées du sujet, qui ont demandé à ne pas être identifiées lors des discussions sur des questions sensibles. L’escalade de l’activité russe en Libye représente un nouveau défi pour les États-Unis et leurs alliés européens, qui sont déjà coincés dans une impasse avec le Kremlin au sujet de son invasion de l’Ukraine et du rôle potentiel du pays dans tout conflit plus large au Moyen-Orient découlant de la guerre d’extermination menée par Israël contre les Palestiniens. La Russie a été très active en Syrie voisine tout au long de la guerre menée par l’Occident et qui dure depuis dix ans dans ce pays. La menace est prise «très au sérieux» par l’administration américaine, a déclaré Jonathan Winer, ancien envoyé spécial américain en Libye. «Maintenir la Russie hors de la Méditerranée a été un objectif stratégique clé : si la Russie y obtient des ports, cela lui donne la possibilité d’espionner l’ensemble de l’Union européenne».

La Libye est divisée entre des administrations en conflit dans la capitale occidentale, Tripoli, et dans l’est, où règne Haftar. Il est courant que chaque camp s’oppose à la politique étrangère et aux autres décisions prises par son rival.

Haftar, 79 ans, contrôle bon nombre des principales installations pétrolières en Libye, un producteur qui abrite environ 40% des réserves africaines. Il recherche des systèmes de défense aérienne pour se protéger contre les forces rivales de Tripoli, soutenues par l’armée turque.

Il souhaite également former ses pilotes de l’armée de l’air et des forces spéciales. En échange, une poignée de bases aériennes actuellement occupées par les paramilitaires de Wagner seront modernisées pour accueillir les forces russes.

Les navires de guerre russes pourraient également obtenir des droits d’amarrage permanents dans un port libyen, probablement celui de Tobrouk, situé à seulement quelques centaines de kilomètres de la Grèce et de l’Italie de l’autre côté de la Méditerranée, selon d’autres personnes au courant des négociations. Il s’agit toutefois d’une perspective à plus long terme car elle nécessitera une modernisation substantielle des installations portuaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV