Alors que le régime israélien intensifie brutalement et aveuglement ses frappes contre la bande de Gaza, le département d'État américain met en garde les diplomates américains sur toute mention d'un éventuel « cessez-le-feu » dans leurs déclarations publiques.
L'avertissement a été émis dans un message consulté par le HuffPost et diffusé vendredi 13 octobre à tous les diplomates américains « travaillant sur les questions du Moyen-Orient ».
Citant le contenu du message, le site d'information américain a déclaré : « Les hauts responsables [américains] ne veulent pas que les documents de presse incluent trois expressions spécifiques, "désescalade/cessez-le-feu", "fin de la violence/effusion de sang" et "rétablir le calme". »
En mobilisant un nombre sans précédent de 300 000 réservistes, le régime israélien a déclaré une « longue » guerre contre Gaza en réponse à l'opération Tempête d'Al-Aqsa. Les mouvements de résistance de Gaza ont lancé l'opération samedi en réponse à la campagne militaire et de destruction d'Israël qui dure depuis des décennies contre les Palestiniens.
Au moins 1 951 Palestiniens, dont au moins 614 enfants, sont morts et plus de 7 000 autres ont été blessés depuis que le régime israélien a lancé une contre-attaque dans la bande de Gaza. Des quartiers résidentiels entiers ont été rasés et les autorités palestiniennes accusent l'armée israélienne d'utiliser des munitions au phosphore blanc sur la bande de Gaza.
Gaza, densément peuplée avec quelque 2,3 millions d'habitants, a été placée sous un siège total d'Israël, qui bloque l'arrivée de toute denrée alimentaire et de carburant. D'après les organes de presse du Hamas, l'électricité a cessé de fonctionner mercredi après l'arrêt de la dernière centrale électrique.
Le HuffPost rappelle que les responsables américains ont jusqu'à présent « évité de discuter d'un cessez-le-feu, même si des groupes humanitaires et certains analystes ont suggéré que cela pourrait être essentiel pour permettre aux civils de fuir Gaza et l’entrée des produits de première nécessité dans la zone après les coupures d'eau et d'électricité.
En tant que plus grande source de soutien diplomatique et militaire d’Israël, les États-Unis disposent d’un « levier important » quant à la manière dont le régime occupant choisit d’exercer des représailles et quant à la question de savoir si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tente de limiter le bilan des morts civils, note le journal.