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Zoom Afrique du 10 octobre 2023

Zoom Afrique du 10 octobre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Mozambique : après 30 ans d’interruption, le service ferroviaire entre Nacala et Nampula reprend
  • L’Égypte se dirige vers un nouveau record d’exportation de purée de tomates en 2023
  • Côte d’Ivoire : les enjeux pour l’année cacaoyère 2023/2024
  • En Afrique, la capacité installée en énergie éolienne atteindra 9 GW en 2023

Les analyses de la rédaction :

" Le Burkina d’abord » ! (Robert Dussay) 

Lors de sa récente visite au Burkina Faso, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a prononcé un discours mémorable rappelant l’importance de la souveraineté nationale et de l’unité pour le peuple burkinabé. Sa visite a été l’occasion de souligner l’engagement du Togo envers son voisin tout en marquant sa différence par rapport aux positions régionales. 

Le ministre togolais a représenté le président Faure Gnassingbe à la cérémonie de remise de diplômes aux étudiants de la 12e promotion de l’Institut des Hautes Études Internationales de Ouagadougou. Cette institution joue un rôle crucial dans la formation de futurs diplomates et experts en relations internationales au Burkina Faso. 

Entouré de ses homologues burkinabé et malien, Robert Dussey a exprimé un message clair : « Le Burkina Faso d’abord. Ne trahissez pas la nation burkinabée. Ne trahissez pas le peuple burkinabé. Ne trahissez pas Thomas Sankara. Seuls les intérêts du Burkina Faso sont importants. Pas vos intérêts personnels ou partisans. Éloignez-vous de ceux qui veulent vous diviser. Méfiez-vous de ceux qui veulent vous manipuler. Choisissez vous-même vos amis. Ne laissez pas quelqu’un d’autre choisir vos amis ou vous dire ce que vous devez faire. Soyez fier de votre pays, de votre nation, de vos dirigeants. Soyez des dignes filles et fils du Pays des hommes intègres. L’Afrique tout entière vous regarde. » 

Le président Faure Gnassingbe avait été choisi comme parrain de cette promotion, un geste symbolique de l’amitié et de la coopération entre le Togo et le Burkina Faso. Cependant, cette visite intervient dans un contexte où le Togo adopte de plus en plus une posture souverainiste et s’écarte des positions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 

La CEDEAO avait précédemment prôné une intervention militaire au Niger pour rétablir le président déchu Bazoum. Cette position a été source de tensions dans la région, et le Togo a manifesté sa différence en choisissant de mettre en avant les intérêts nationaux et la souveraineté. 

La visite du ministre des Affaires étrangères du Togo au Burkina Faso a donc souligné l’importance de la souveraineté nationale tout en mettant en lumière les défis auxquels la région est confrontée sur le plan politique. La région de l’Afrique de l’Ouest continue d’évoluer, et les relations entre les pays voisins jouent un rôle crucial dans la recherche de solutions aux problèmes régionaux. 

Mali: les FAMAs aux portes de Kidal 

Au Mali, on apprend dans la foulée que la bataille qui était prévue pour ce mois d’octobre 2023 est reportée pour novembre.    

C’est une bonne nouvelle qui réconforte plusieurs Maliens dans la reconquête de l’intégrité de son territoire. En effet, de source bien informée, l’armée malienne est désormais aux portes de Kidal. 

Aussi, la bataille, initialement prévue pour ce mois d’octobre 2023, est reportée à novembre, ouvrant la voie à une solution pacifique. C’est une ouverture pour les rebelles de revenir au dialogue pour éviter encore des pertes en vie humaine. 

Ce samedi 7 octobre 2023, l’armée malienne a affirmé avoir pris le contrôle total d’une ville étape vers Kidal, le fief de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l’État central. Les forces armées maliennes ont pris tôt ce samedi matin le contrôle total de la ville d’Anéfis. Les évaluations sont en cours, a précisé l’armée dans un communiqué. 

Après avoir fait le constat d’une absence de progrès dans l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre l’État malien et les groupes armés de Kidal, la belligérance reprend ses droits au nord du Mali. Environ une décennie après le cessez-le-feu consécutif à l’embrasement de la situation sécuritaire en 2014, où les groupes armés entourés des militaires d’occupation de l’ONU et de la France, ont rendu le séjour difficile à une mission du gouvernement malien conduite par le Premier ministre Moussa Mara, les FAMAs ont pris le temps d’intégrer des paramètres, jadis ignorés. 

Si le pays venu au secours du Mali en 2012 s’est opposé à l’entrée des FAMAs dans la ville malienne de Kidal, les raisons renvoient à la demande malienne d’une séance à l’ONU pour exposer ses éléments de preuves, après avoir accusé la France de fournir des renseignements aux terroristes (vendus à la communauté internationale dans l’emballage du vocable « djihadiste »), de soutenir les terroristes, de leur fournir du matériel de guerre. 

Ces paramètres qui échappaient en 2014, les soutiens de la France aux groupes armés terroristes n’ont jamais été démentis, l’ONU n’ayant jamais concédé à faire une réalité cette séance d’explication pour donner l’opportunité au pays ami de s’expliquer et de se défendre à la face du monde. 

L’exubérante montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMAs), malgré les actes terroristes désespérés des terroristes contre les civils, sonne comme une preuve assez suffisante de la connivence et de l’orchestration des forces du mal. À la manœuvre certaines puissances étrangères pour rendre ingouvernable le Mali du colonel Assimi Goïta. C’est parce qu’ils ont en ligne de mire le pillage à volonté des précieuses ressources du Mali, déniant le droit des Maliens au développement économique et social, et au bien-être humain. 

Le Mali et le peuple malien revendiquent le droit de vivre dans un environnement sécurisé, pour permettre aux Maliens de jouir pleinement du droit à la vie, de la liberté d’aller et venir partout dans le pays, d’avoir des villes, des villages, des lieux de production sécurisés, une justice en capacité de poursuivre, d’enquêter, de mettre la main sur les fauteurs, de les traduire en justice, de juger et de les sanctionner. C’est la condition sine qua non d’un régime démocratique et républicain, qui fonctionne à l’antipode de celui qui n’existe que dans les textes et la tête des présumés apôtres. 

Qui veut la paix prépare la guerre, le Mali plongé dans la crise sécuritaire depuis plus d’une décennie veut la paix. Les missions « ’Kèlètigi »’, « ’Jigi tuku »’ et autres sont soutenues par le peuple malien meurtri, plongé dans la psychose de la guerre depuis 2012. Le Mali dans son entièreté accompagne les FAMAs, dans leur mission pour la paix, la défense de la patrie, l’unité nationale et la cohésion sociale. 

L’Afrique soutient le peuple palestinien 

L’opération à grande échelle lancée par les groupes de résistance palestiniens contre Israël suscite de nombreuses réactions à travers le monde. L’Afrique réagit aux récents événements mettant en lumière les diverses positions prises par les pays du continent. La majorité des États africains sont historiquement des partisans du peuple palestinien. Des pays comme la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal ou encore l’Afrique du Sud affirment leur soutien inconditionnel aux Palestiniens. 

En Algérie, des députés montrent leur solidarité en portant des écharpes affirmant « Qods est à nous », et le ministère des Affaires étrangères condamne les agressions sionistes contre Gaza. En Afrique du Sud, traditionnellement un fervent soutien des Palestiniens, l’ANC demande un cessez-le-feu immédiat tout en critiquant l’occupation continue de la Palestine par Israël. 

« La nouvelle flambée est née de la poursuite de l’occupation illégale des terres palestiniennes, de l’expansion continue des colonies, de la profanation de la mosquée Al-Aqsa et des lieux saints chrétiens, ainsi que de l’oppression permanente du peuple palestinien », ajoute un communiqué du gouvernement. 

Au Sénégal, dans une note transmise aux médias, la Coalition sénégalaise pour la cause palestinienne dit « halte à l’hypocrisie de la communauté internationale », ajoutant qu’« il est plus que temps de faire respecter le droit inaliénable du peuple palestinien martyr à un État libre et indépendant ! » De son côté, l’Ambassade de Palestine au Sénégal, à travers un communiqué, trouve qu’« Il ne fait aucun doute que ce qui assurera la sécurité, la stabilité et la paix dans la région c’est de mettre fin à l’occupation israélienne du territoire palestinien depuis 1967, y compris Qods-Est la capitale de l’État de Palestine, et de reconnaître le droit du peuple à l’indépendance et la souveraineté ». 

« L’origine véritable de la violence n’est rien d’autre que l’occupation de la Palestine » 

La Coalition sénégalaise pour la Cause palestinienne rappelle, dans une note, que depuis le 7 octobre, l’on assiste à un nouvel embrasement. Cette coalition relève, par contre, que « si le même communiqué “condamne les attaques à l’origine de cette nouvelle spirale de la violence”, ne fait-il pas là fausse route en faisant porter la pleine responsabilité de cette dramatique situation aux combattants palestiniens dont le seul tort est, en réalité, d’exercer, par les moyens à leur disposition, leur droit légitime à la résistance, avec la conviction forte que l’origine véritable de la violence n’est rien d’autre que l’occupation de la Palestine par le régime prétendument invincible d’Israël, un régime terroriste, raciste et colonialiste, un régime d’apartheid, de massacres quotidiens de populations civiles palestiniennes et de crimes constants contre l’humanité ».  

D’ailleurs, poursuivent ces défenseurs de la cause palestinienne, « Le président de la Commission de l’Union africaine ne s’y est donc pas trompé, lui qui dans un appel diffusé le 7 octobre, a souligné clairement que le déni des droits fondamentaux du peuple palestinien, y compris le droit à l’indépendance et à la souveraineté de la Palestine, est la principale source de la tension persistante dans cette région ». 

Non sans dénoncer les « 75 longues années que dure la tragédie du peuple palestinien spolié de sa terre et privé du droit de vivre dans son propre État, libre et indépendant, conformément aux multiples Résolutions des Nations-Unies, piétinées impunément et demeurées inappliquées depuis lors, avec la complicité flagrante des puissances impérialistes, les USA et l’UE notamment, qui pourtant se présentent, de façon hypocrite et sélective selon leur logique de “’deux poids, deux mesures”’ en fonction de leurs propres intérêts, comme les champions ou les défenseurs de “la Démocratie” et du “Droit international” ! » 

Suffisant pour que Me Amadou Ali Kane, Professeur Babacar Samb, Mme Dalal El Ali, Dr Dialo Diop, Madieye Mbodj et Cie lancent un appel à la « Solidarité internationaliste de tous les démocrates et progressistes du Sénégal, d’Afrique et du monde avec la juste lutte de libération nationale du peuple palestinien martyr ! Appel pressant à la communauté internationale pour le respect effectif des Résolutions des Nations unies en faveur de l’État de Palestine libre et indépendant, sur ses propres frontières de 1967 garanties par l’ONU. Palestine vivra, Palestine vaincra ! », lit-on dans le document en date du 9 octobre 2023. 

Ambassade de la Palestine au Sénégal : « Il ne fait aucun doute que ce qui assurera la sécurité, la stabilité et la paix dans la région, c’est de mettre fin à l’occupation israélienne… » 

Dans un communiqué rendu public le 9 octobre 2023, l’Ambassade de la Palestine au Sénégal montre que « L’injustice et l’oppression pressentes auxquelles le peuple palestinien est exposé et le silence de la communauté internationale face aux pratiques criminelles et racistes des forces d’occupation israéliennes à l’encontre du peuple palestinien, c’est la raison de la situation explosive et de l’absence de paix et de sécurité dans la région ». Pour la représentation diplomatique palestinienne, « Ici, la question qui demeure : quand la communauté internationale mettra-t-elle fin aux pratiques criminelles et racistes des forces israéliennes contre le peuple palestinien ? » 

Elle reste convaincu que « Les mesures punitives collectives imposées par l’occupant contre le peuple palestinien », non seulement à Gaza notamment en coupant « l’électricité, l’eau et les biens de première nécessité pour affamer la population, qui est considéré comme un crime de guerre ignoré par la communauté internationale, mais aussi les crimes qu’il a commis hier et aujourd’hui en bombardant et détruisant les tours résidentielles, école de l’UNRWA et une mosquée, les violations et crimes commis…, le désaveux par Israël des accords signés et le non-respect des Résolutions de légitimité internationale ont conduit à la destruction du processus de paix et à l’absence de solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrances et de déplacements, en plus de la poursuite de la politique de deux poids deux mesures et le silence de la communauté internationale face aux pratiques criminelles et racistes des forces d’occupation israéliennes à l’encontre du peuple palestinien, sont à l’origine de la détérioration de la situation et de l’absence de paix et de sécurité dans la région ». 

C’est pourquoi l’ambassade de Palestine au Sénégal déclare : « Il ne fait aucun doute que ce qui assurera la sécurité, la stabilité et la paix dans la région, c’est de mettre fin à l’occupation israélienne du territoire palestinien depuis 1967, y compris Qods-Est la capitale de l’État de Palestine, et de reconnaître le droit du peuple à l’indépendance et la souveraineté. La paix exige justice, liberté et indépendance pour notre peuple palestinien, le retour des réfugiés, et la mise en œuvre des décisions légitimes de la Communauté internationale », conclut la source. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV