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Les sanctions anti-iraniennes de la Troïka européenne sont en violation du PGAC (Moscou)

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Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. © TASS

La Russie a critiqué la récente décision de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne de maintenir leurs sanctions contre l'Iran liées au nucléaire et à son programme de missiles, en violation de l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances mondiales.

« Moscou condamne fermement l'intention de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la France de violer délibérément les exigences du PGAC et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré samedi 16 septembre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué, faisant référence à l'accord nucléaire par son acronyme officiel.

Zakharova a souligné que la décision des Européens a été prise par colère, exactement au moment où certaines conditions étaient créées pour la « relance du PGAC » grâce aux progrès des négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis.

« Nous appelons fermement les parties européennes au PGAC à changer immédiatement de voie destructrice et à se conformer pleinement à leurs obligations internationales en se conformant strictement à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU », a ajouté Zakharova.

Cette décision intervient après que les trois signataires européens de l’accord sur le nucléaire iranien ont annoncé leur intention de maintenir les sanctions, qui devaient expirer le mois prochain.

Dans leur annonce de jeudi, les pays européens ont cité trois raisons pour justifier leur décision, notamment les allégations selon lesquelles l'Iran aurait transféré des drones à la Russie pour les utiliser dans la guerre en Ukraine et la probabilité selon laquelle Téhéran pourrait fournir à Moscou des missiles balistiques.

La République islamique d’Iran a catégoriquement rejeté ces deux allégations, invoquant son opposition de principe à la guerre.

Les trois pays européens ont également accusé l'Iran de violer le PGAC, faisant référence à un certain nombre de contre-mesures nucléaires légales que la République islamique a commencé à prendre après que les États-Unis ont quitté illégalement le PGAC en 2018 et que les trois États n'ont offert aucune compensation pour le retrait américain.

En effet l’Iran a commencé à prendre des contre-mesures conformément aux articles 26 et 36 du PGAC, permettant aux signataires de l’accord de réduire leurs engagements si les autres parties faisaient de même.

De plus, la République islamique a lancé des mesures de représailles après avoir donné un an à Washington et à l’E3 pour compenser leurs violations au titre du PGAC.

L’Iran a prouvé au monde le caractère pacifique de son programme nucléaire en signant le PGAC avec six puissances mondiales. Cependant, le retrait de Washington en mai 2018 et la réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran ont laissé l’avenir de l’accord dans les limbes.

Les efforts diplomatiques multilatéraux visant à relancer le PGAC sont également au point mort depuis août dernier, l’Iran accusant les États-Unis de ne pas avoir garanti qu’ils ne quitteraient pas l’accord.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV