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La France juge 2 000 personnes en lien avec les manifestations de juin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La police arrête des manifestants à Nice, dans le sud-est de la France, le 1er juillet 2023.

La France a jugé près de 2 000 personnes pour avoir participé fin juin à des manifestations contre les brutalités policières et le profilage racial.

Le pays a connu huit nuits de dégradations et de pillages dans de nombreuses villes à la suite du décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin lors d’un contrôle routier à Nanterre, en banlieue parisienne.

La police a maîtrisé les troubles grâce au déploiement de près de 45 000 membres des forces de sécurité et de véhicules blindés dans les rues. Des centaines de personnes ont été arrêtées.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a indiqué mardi que sur 2 107 personnes jugées, 1 989 avaient été reconnues coupables et 1 789 avaient été condamnées à des peines de prison.

« J’ai appelé les magistrats à la fermeté et ils ont répondu », a déclaré Dupond-Moretti. « Il s’agissait de rétablir l’ordre public. »

Il a indiqué que 20 installations judiciaires avaient été vandalisées au cours de quatre nuits d’affrontements, coûtant cinq millions d’euros aux contribuables.

Dans une circulaire adressée aux parquets le 30 juin, M. Dupond-Moretti promettait d’apporter une réponse pénale « rapide, ferme et systématique » à l’encontre des auteurs de violences urbaines, y compris à l’égard des mineurs et de leurs parents.

Le ministre avait plaidé pour « des sanctions sévères » contre « ceux qui s’en prennent à l’intégrité physique » des policiers et magistrats et « ceux qui saccagent les biens de gens honnêtes qui travaillent ».

Plusieurs enquêtes judiciaires ont par ailleurs été ouvertes concernant des soupçons de violences des policiers chargés du maintien de l’ordre lors de ces manifestations, notamment après la mort d’un homme de 27 ans à Marseille, la deuxième ville du pays.

Des manifestations similaires ont secoué la France lorsque deux jeunes d’origine africaine sont morts lors d’une poursuite policière en 2005. Quelque 6 000 personnes avaient alors été arrêtées.

Cette flambée de troubles a révélé le racisme et la brutalité policière dont sont victimes de nombreux musulmans et immigrés dans la société européenne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV