Robert Carter
PressTV, Copenhague
Au Danemark, une femme arabe qui a affronté deux militants d’extrême droite dans le but d’empêcher la profanation du Coran a été accusée de tentative de vol.
Alors qu’elle se rendait chez une amie, le lundi 24 juillet, la citoyenne irako-danoise Quds al-Samarraï a risqué sa vie pour sauver un exemplaire du Coran. Les images de l’incident qui s’est produit devant l’ambassade d’Irak sont devenues virales sur les réseaux sociaux.
La vidéo montre clairement Quds saisissant le Coran avant d’être jetée au sol par les deux hommes. L’un des profanateurs est vu alors qu’il met ses mains autour du cou de Quds. La police a ensuite arrêté Quds sous l’accusation qu’elle volait le Coran aux militants d’extrême droite. Quds doit se présenter devant le tribunal pour la tentative de vol alors que ses blessures l’empêchaient de marcher.
Pendant ce temps, les musulmans du monde entier continuent d’exprimer leur colère alors que les appels à une action sérieuse et à des représailles se poursuivent contre la position de l’Europe de défendre le discours de haine d’extrême droite.
Bien que Copenhague ait officiellement condamné l’incident qui s’est produit devant l’ambassade d’Irak il y a quelques jours, cela ne signifie pas que le gouvernement a interdit le sacrilège du Coran. Plusieurs incidents similaires se sont déjà produits depuis. Des militants d’extrême droite attaquent à nouveau les bâtiments diplomatiques des pays à majorité musulmane dans la capitale danoise.
Cependant, cela a un prix à payer. La défense par le Danemark de la soi-disant liberté d’expression des militants d’extrême droite pour attaquer les valeurs islamiques a conduit à la chute de la réputation du Danemark et de la Suède dans le monde musulman. Il faut se demander maintenant s’il est effectivement dans l’intérêt diplomatique des pays européens de défendre une telle pratique extrémiste marginale alors que l’enjeu est si important avec les contrecoups économiques du monde musulman.