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Zoom Afrique du 25 juillet 2023

Zoom Afrique du 25 juillet 2023

Les titres de la rédaction :

  • L’Algérie propose une contribution de 1,5 milliard $ au capital de la banque des BRICS
  • Le Togo a dévoilé des plans d’investissement quinquennaux d’un total d’environ 18 milliards FCFA pour plusieurs filières agricoles
  • Kenya : la Kenya Pipeline Company autorisée à racheter la raffinerie pétrolière de Mombasa
  • Hydrocarbures : le Nigeria et la Guinée équatoriale souhaitent établir un partenariat formel

Les analyses de la rédaction :

Mali : les Fama neutralisent une attaque terroriste

Au Mali, l’état-major général des armées, dans un communiqué rendu public ce lundi 24 juillet 2023, informe l’opinion que dans la matinée du 24 juillet 2023 à 10h15, les Forces armées maliennes ont déjoué une attaque complexe à deux véhicules piégés suivie d’un assaut mené par des terroristes contre la position des FAMa de Molodo, cercle de Niono, région de Ségou. 

La réaction des forces armées contre ces terroristes, auteurs de plusieurs exactions contre les populations, animées de rancœurs et soifs de se venger des FAMa suite aux lourdes pertes enregistrées lors des accrochages des 12 et 17 juillet, a été très prompte et propice avec un bilan de 1 mort et quatre 4 blessés du côté des FAMa. 

Côté terroriste, 10 terroristes ont été neutralisés, des armes et munitions de même que divers matériels de fabrication d’engins explosifs improvisés récupérés. 

L’état-major général des armées précise que tous les membres du groupe terroriste ont été neutralisés de même que le second véhicule utilisé après l’explosion du premier véhicule. 

Par ailleurs, l’état-major général des armées magnifie la collaboration des populations et rassure du ferme engagement des Fama à poursuivre la recherche et la neutralisation des terroristes. 

Poutine s’adresse au continent africain à l’approche du sommet Russie-Afrique

Le président de la transition, chef de l’État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traore a quitté ce jour Ouagadougou pour Saint-Pétersbourg au nord-est de la Russie où se tiendront du 27 au 28 juillet prochain le 2e sommet et le forum économique et humanitaire « Russie-Afrique ». 

Placé sous le thème « pour la paix, la sécurité et le développement », le sommet va regrouper une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement du continent africain autour du Président russe Vladimir Poutine dans le but d’instaurer un nouveau partenariat mutuellement bénéfique entre la Russie et le continent. 

La participation du chef de l’État à cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération voulue et affirmée entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie dans la perspective de trouver des solutions à la double crise sécuritaire et humanitaire à laquelle le pays fait face depuis plus de sept ans. 

Le sommet et le forum économique et humanitaire de Saint-Pétersbourg se veulent alors des tremplins pour explorer tous les domaines de coopération, notamment la politique, la sécurité, les relations économiques, la science et la technologie, ainsi que les sphères culturelles et humanitaires. 

Outre sa participation au sommet, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traore aura des échanges bilatéraux et accordera des audiences, toujours dans le cadre de la recherche des solutions pour la sécurisation et le développement du Burkina Faso. 

À l’approche du deuxième sommet Russie-Afrique et du forum économique et humanitaire Russie-Afrique prévus les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg, le président russe Vladimir Poutine a rédigé un article intitulé la Russie et l’Afrique : unir nos efforts pour la paix, le progrès et un avenir prospère à l’intention des médias du continent africain. 

« À la veille de ces événements représentatifs à grande échelle qui réuniront des chefs d’État et de gouvernement, des entrepreneurs, des scientifiques et des personnalités publiques, je voudrais partager avec les lecteurs des médias majeurs du continent africain ma vision du développement des relations russo-africaines. Je voudrais aussi désigner les axes de coopération qui sont prioritaires pour notre travail commun dans les décennies à venir de ce siècle », a déclaré M. Poutine dans son article. 

Le président russe a souligné que Moscou attachait une grande importance au futur sommet, à l’issue duquel il était prévu d’adopter une déclaration globale et une série d’autres documents. 

Dans son article, le dirigeant russe a évoqué l’histoire des relations entre l’URSS puis la Russie et les pays d’Afrique, en soulignant que Moscou respectait toujours le principe de « solution africaine aux problèmes africains » et était solidaire avec les Africains dans leur lutte pour l’autodétermination. Il a particulièrement insisté sur le partenariat entre la Russie et l’Afrique à l’heure actuelle où les contours d’un nouvel ordre mondial multipolaire, qui serait plus juste, se dessinaient. 

Le président russe a également abordé la coopération économique et commerciale, en notant une augmentation du chiffre d’affaires entre la Russie et les pays d’Afrique et en prêtant une attention particulière aux livraisons de denrées alimentaires en Afrique et à la situation concernant l’accord céréalier. M. Poutine a notamment confirmé que la Russie était en mesure d’assurer les livraisons en remplacement des céréales ukrainiennes aussi bien à titre onéreux que gratuites, d’autant plus que la Russie s’attendait à une récolte record cette année. Globalement, le dirigeant russe a fait remarquer que malgré les sanctions la Russie continuerait à œuvrer énergiquement pour organiser les livraisons de céréales, d’aliments et d’engrais en Afrique. 

Par ailleurs, M. Poutine a parlé dans son article de la formation de cadres, de la coopération dans les domaines sociaux, de la culture, des sports et des médias, ainsi que de la coopération avec l’Union africaine et d’autres organisations d’intégration de la région. 

Algérie : la porte française se ferme, celle de l’Iran s’ouvre !

En s’éloignant de la France, l’Algérie retrouve du poids sur la scène internationale. 

L’omission mérite d’être signalée tant elle confirme l’état des relations entre l’Algérie et la France, au plus mal depuis que Paris multiplie les faux pas et les actes inamicaux aux antipodes des discours lénifiants fourbes des dirigeants de ce pays. Le message du président de la République est on ne peut plus clair : « L’Algérie a retrouvé aujourd’hui sa position, notamment auprès des grandes puissances et des pays amis », a-t-il affirmé en rappelant qu’elle entretenait de « bonnes relations avec la Chine, la Turquie, la Russie, le Qatar, l’Iran ainsi qu’avec des pays amis en Europe tels que l’Italie et le Portugal ». Exit la France donc. 

Si en apparence tout baigne, dans les faits, il n’existe aucun signal révélateur d’une quelconque avancée dans les rapports en dents de scie entre Alger et Paris depuis la fin de la colonisation. Un très vieux contentieux qui demeure en suspens tant la blessure de la guerre et des crimes contre l’humanité commis par la France donneur de leçons en matière de droits humains sont impossibles à cicatriser.  

Un documentaire diffusé par la chaîne de télévision publique algérienne sur les déportés algériens à Cayenne démontre, en effet, à quel point les horreurs subies par ces « bagnards » se sont répercutées sur des générations. L’abomination est telle que la douleur des descendants de ces victimes du régime criminel de Paris est au moins aussi intense que celle de leurs parents et grands-parents. 

Le discours d’Abdelmadjid Tebboune répété de façon systématique à chacun de ses déplacements à l’étranger est un message clair à la France dont le pouvoir continue d’adopter une attitude paternaliste que les Algériens abhorrent. Désormais, c’est vers d’autres pays européens, l’Italie et le Portugal, que l’Algérie se tourne pour renforcer la coopération dans tous les domaines. Si l’Algérie garde de bons rapports avec ces deux voisins du nord de la Méditerranée, elle ne prend pas moins un virage à l’est où elle compte intensifier ses relations avec les deux puissances que sont la Russie et la Chine, tout en se rapprochant davantage de l’Iran et du Qatar, Doha partageant avec Alger son rejet de la normalisation de certains États avec le régime de Tel-Aviv. 

L’avenir des relations algéro-françaises ne s’annonce pas radieux. Bien au contraire. En dépit des quelques semblants d’éclaircies dont la longévité avait paru possible après les déclarations d’Emmanuel Macron à travers lesquelles il reconnaissait que la colonisation était un crime et assumait l’assassinat de militants de la cause algérienne par l’État français, et la restitution d’une infime partie des crânes de résistants algériens, sur le terrain, la mentalité du colonisateur a vite fait de reprendre le dessus, traduit par le dernier discours de la Première ministre, Elisabeth Borne, devant les sénateurs, qui a mis l’emphase sur les « exigences » que son gouvernement rappelait à la partie algérienne dans ce qu’elle a qualifié de « dialogue ». 

Mais l’Algérie retrouve du poids sur la scène internationale. 

Ces dernières semaines, l’Algérie a approfondi ses relations avec l’Iran et la Chine. 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s’est entretenu samedi 8 juillet avec son homologue algérien Ahmed Attaf au siège du ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran. 

Ils ont mené des échanges de vues sur l’élargissement des relations bilatérales sur divers plans, en particulier les relations économiques et commerciales, ainsi que les développements régionaux et internationaux, y compris les évolutions dans les territoires occupés de la Palestine. 

Le ministre algérien des Affaires étrangères a insisté sur le développement des relations bilatérales avec la RII dans divers domaines. 

Lors d’un point de presse avec son homologue algérien, le chef de la diplomatie iranienne a félicité le gouvernement et le peuple algériens à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Il a rendu hommage à la mémoire de feu Mohammed Seddik Benyahia, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, chargé de mener une médiation dans la région lors de la guerre Iran-Irak, et qui a trouvé la mort dans un grave accident d’avion abattu par le tir du missile d’un avion irakien. 

Amir-Abdollahian a déclaré que les relations entre les deux pays sont sur la bonne voie et qu’un accord bilatéral devrait être conclu sur l’annulation des visas politiques dans un premier temps, puis sur l’annulation des visas réguliers. 

Dans ce sens, un comité mixte de suivi sera formé au niveau du premier vice-président de la République iranienne, du Premier ministre algérien et des ministères des Affaires étrangères des deux pays. 

L’Iran et l’Algérie comptent promouvoir leur coopération dans les domaines de la science et de la technologie, des entreprises fondées sur le savoir-faire, de l’agriculture, de la médecine, de l’industrie et des mines. 

« L’Algérie est l’un des protecteurs de la nation palestinienne et a joué un rôle de premier plan dans le retour de la Syrie dans la Ligue arabe », a-t-il réaffirmé. 

Il a appelé l’Algérie à mettre en application son opposition à l’intégration du régime factice d’Israël au sein de l’Union africaine. 

En allusion à son entrevue avec le ministre par intérim des Affaires étrangères du Soudan, il a ajouté : « Nous avons convenu de rouvrir les ambassades et de reprendre les relations diplomatiques dans un proche avenir. J’ai été informé de la dernière situation des conflits au Soudan. La crise qui y prévaut fait partie des préoccupations de nos deux parties ». 

« Dans un proche avenir, le sommet des pays exportateurs de gaz se tiendra en Algérie, et nous prévoyons que le président iranien Ebrahim Raïssi y participe. Nous sommes sur le chemin de la neutralisation des sanctions via les voies diplomatiques », a-t-il assuré. 

Lundi 17 juillet, le président algérien s’était rendu à Pékin, sur invitation de son homologue chinois. Économie, candidature aux Brics, diplomatie… À moins d’un an et demi de la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune a tenté de montrer l’image d’une Algérie à l’offensive. 

Accompagné d’une dizaine de ministres et de chefs d’entreprises, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a effectué du lundi 17 au vendredi 21 juillet une visite de cinq jours en Chine. À son arrivée au pouvoir en 2019, le président Tebboune n’avait d’ailleurs pas caché son désir de redonner du poids à son pays et de marquer le retour d’Alger sur la scène internationale.  

En fin de visite, le Président algérien a accordé un entretien à la chaîne chinoise CCTV. M.Tebboune a expliqué les raisons pour lesquelles son pays avait opté pour l’approfondissement des relations avec la Chine. « L’Algérie est pour l’Afrique ce que la Chine est pour le monde. Nous aussi sommes partis de rien », a-t-il avancé, cité par TSA. 

Selon lui, la politique chinoise est dénuée d’« arrière-pensée » et est mue par le seul souci d’« aider ceux qui le demandent ». « Nous voulons coopérer avec la Chine, car c’est un grand pays qui a d’énormes moyens et qui respecte les autres. » 

Le Président algérien estime que la Chine « ne pose pas de conditions » et n’a pas d’intention d’imposer une hégémonie. Un fait dont sont conscients les peuples africains. Il a également exprimé « une grande confiance dans la sagesse du Président Xi Jinping » en rappelant qu’actuellement « rien ne se fait dans le monde sans la Chine ». 

Une chose est sûre, au plus les États africains s’éloignent des États occidentaux néocolons, au plus les opportunités au niveau mondial se multiplient. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV