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Zoom Afrique du 24 juillet 2023

Zoom Afrique du 24 juillet 2023

Les titres de la rédaction :

  • Mali : Assimi Goïta promulgue la Constitution de la 4ème République
  • Le Togo a dévoilé des plans d’investissement quinquennaux d’un total d’environ 18 milliards FCFA pour plusieurs filières agricoles
  • Gabon : lancement d’un troisième puits producteur sur le champ pétrolier Hibiscus/Ruche
  • Togo : la nouvelle gare routière à 1,12 milliard FCFA de Kara est opérationnelle

Les analyses de la rédaction :

Kenya: les institutions financières occidentales dans le collimateur !

Le système financier issu de l’après-guerre désavantage la croissance africaine, en jouant notamment sur sa dette, estime William Ruto. Le président kényan a appelé le continent à trouver d’autres partenaires de financement.
Obsolètes. Les institutions financières occidentales freinent les progrès économiques de l’Afrique, a déclaré le Président kényan, William Ruto, lors d’une réunion de la Trade and Development Bank. Le dirigeant a ciblé les organismes issus des accords de Bretton Woods, comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
Ces institutions jouent sur la dette de l’Afrique et entravent sa croissance économique, a souligné William Ruto. Il a exhorté les pays africains à se libérer de ces organisations et à trouver de nouveaux partenaires de financement.
Pour exploiter son potentiel et faire face aux défis technologiques ou climatiques, l’Afrique doit se doter d’un nouveau cadre de financement et de développement, a conclu le Président kényan.
Ce n’est pas la première fois que William Ruto s’en prend ainsi aux institutions financières mondiales. Fin juin, le chef d’État avait déjà accusé le FMI et la Banque mondiale d’être les “otages” des pays riches. Il avait lancé l’idée d’une nouvelle banque verte internationale, destinée à financer les initiatives climatiques, mais qui ne soit sous la coupe d’aucun pays. L’organisme pourrait être alimenté par les taxes environnementales perçues dans le monde entier, notamment celles sur les hydrocarbures.
Le Président kényan s’était également fait remarquer par ses attaques contre le dollar, mi-juin. En visite à Djibouti, il avait déploré que les commerçants djiboutiens et kényans doivent forcément passer par le dollar pour commercer. Une entrave qui multiplie les frais de commission lors du change. Il avait donc mis en avant l’usage de monnaies locales pour les échanges entre pays de la région.

Afrique-Russie: les USA menacent les pays africains !

Les États-Unis exhortent les dirigeants africains à ne pas assister au prochain sommet Russie-Afrique, rapporte le Financial Times. Des pressions sont aussi exercées pour qu’ils condamnent Moscou sur la question des exportations céréalières.

Washington veut forcer la main aux pays africains. Certains se sont plaints de pressions américaines pour les décourager de se rendre au prochain sommet Russie-Afrique, qui se tiendra à Saint-Pétersbourg, rapporte le Financial Times. Les États-Unis souhaiteraient également que les chefs d’État critiquent la non-prolongation de l’accord céréalier d’Istanbul, arrivé à son terme le 17 juillet.

«Des dirigeants africains subissent des pressions américaines pour condamner la Russie sur la question des céréales et pour ne pas se rendre à Saint-Pétersbourg», selon des responsables africains. Cela crée une situation inextricable pour certains, car ils ont souvent besoin de l’aide russe comme américaine sur les questions économiques et de sécurité», écrit ainsi le quotidien britannique.

La Russie est par ailleurs en discussion avec ces partenaires africains pour leur fournir des produits agricoles après la fin de l’Initiative céréalière de la mer Noire. Moscou songerait à un accord trilatéral avec le Qatar et la Turquie, pour expédier des denrées vers les pays dans le besoin, avance le Financial Times, mais rien n’a été formellement proposé.

Selon ce protocole, le Qatar paierait Moscou pour expédier du grain russe à la Turquie, qui distribuerait ensuite la récolte aux pays nécessiteux. Cette proposition pourrait justement être formulée lors du prochain sommet Russie-Afrique et lors de la visite du Président russe en Turquie en août, affirment au quotidien des sources proches du dossier.

Ce 21 juillet, la Russie avait déjà déclaré qu’elle ferait tout son possible pour aider ses partenaires africains, suite à la résiliation de l’accord céréalier. Des contacts sont en cours et des assurances seront données lors du sommet Russie-Afrique, avait ainsi annoncé Sergueï Verchinine, vice-ministre russe des Affaires étrangères.

La Russie a déjà condamné à plusieurs reprises les pressions occidentales sur l’Afrique, qui doit être libre de choisir sa propre voie. Des dirigeants du continent s’étaient déjà plaints de pressions concernant le sommet Russie-Afrique, avait déjà affirmé fin mai Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de Russie.

Ces tentatives d’influence se font parfois très directement, «sans cérémonie et de manière absolument effrontée», avait pour sa part déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, rapportant les témoignages d’autres dirigeants africains. «Traitez-les comme des adultes !», avait d’ailleurs lancé le diplomate en défendant le droit des Africains à faire leurs propres choix.

Ces attitudes ne recouvrent au fond qu’un profond «mépris du peuple africain» et un «manque de considération» pour les dirigeants du continent, résumait récemment à Sputnik Aly dit Agali Wélé, vice-président du Bloc pour le redressement et le développement du Mali.

L'UEMOA : un outil économico-monétaire au service de la France ?

La récente levée des sanctions de l’Union économique et monétaire Ouest- africaine (UEMOA) contre le Mali et qui consacre son retour dans ses instances n’est pas fortuite. Loin de là.

Cette sanction illégale, irréfléchie, irresponsable et inhumaine a été imposée au Mali depuis le 9 janvier 2022. Le leadership au sein de l’UEMOA a failli et est en déphasage total avec l’esprit progressiste et émancipateur des peuples d’Afrique de l’Ouest francophone.

Les ressortissants des pays voisins ont marché jusqu’à Bamako pour manifester leur soutien et leur solidarité au peuple malien face aux sanctions injustes imposées par le leadership de l’Union économique et monétaire Ouest- africaine (UEMOA) qui est en fait au service de la France.

Presque deux ans que cette sanction existait, mais elle n’a pas empêché le Mali de survivre et de continuer à être encore plus présent dans les instances internationales… les Nations unies surtout. Franchement, les Maliens avaient carrément oublié que cette sanction frappait encore le Mali, car aucun impact négatif sur le Mali dans la scène internationale.

Généralement, on prend des sanctions contre un pays pour l’affaiblir et le punir, paradoxalement cette sanction a été pour le Mali une grande opportunité de raffermir sa cohésion sociale et de renforcer ses relations bilatérales avec les grandes nations de ce monde. En un mot: faire la diplomatie autrement.

Plusieurs raisons pour le Mali de quitter l’UEMOA:

Le franc CFA ou le franc des Colonies françaises d’Afrique est la pierre angulaire de cette Union économique monétaire Ouest- africaine.

L’émission du franc CFA est assurée par la France.

La France décide de la politique monétaire de l’UEMOA, bien que les chefs d’État des pays francophones et les employés de la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest) disent le contraire. Le leadership n’a pas honte de mentir en Afrique francophone, c’est un comportement hérité de la colonisation française.

63 ans maintenant que la France nous maintient dans cette arnaque monétaire avec la complicité des chefs d’État mal inspirés de l’UEMOA.

La France finance le terrorisme dans le Sahel avec le franc CFA, car elle a le contrôle de l’émission de cette monnaie coloniale.

Le Mali a fermé avec succès l’ambassade de France, RFI, France 24, mettre fin aux missions des forces Barkane, Takuba et plus récemment la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali). La junte française contrôlait toutes ces structures.

Alors pour rester au Mali toujours, elle est passée par les chefs d’État de l’UEMOA qui sont à ses ordres pour lever les sanctions contre le Mali.

La France garantit le franc CFA. Quel sacrilège ? Tout État souverain doit garantir sa propre monnaie sur la base des ressources minières qu’il dispose. La France a quelle ressource minière pour garantir une monnaie comme le CFA qu’elle même émet ?

La France contrôlera toujours la politique monétaire par le biais de l’UEMOA tant que le Mali continuera d’utiliser le franc CFA.

Le Mali doit émettre sa propre monnaie nationale qui est d’ailleurs l’attribut principal de sa souveraineté.

Les chefs d’État ont levé les sanctions de l’UEMOA contre le Mali pour que notre pays puisse être toujours la cible de la France, car toute décision qui sera prise par l’UEMOA affectera le Mali sachant bien que les décisions de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) viennent de la France qui est d’ailleurs le parrain de cette institution sous régionale.

Le Mali est à la quête permanente de sa souveraineté et face à cette situation aucun sacrifice n’est de trop.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV