TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   France   /   L’INFO EN CONTINU

France/blocage des réseaux sociaux : Macron sous une avalanche de critiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron arrive pour assister à une réunion de la Cellule interministérielle de crise après la mort de Nahel, à Nanterre par un policier français, au centre de crise d'urgence du ministère de l'Intérieur à Paris, France, le 30 juin 2023.©AFP

En réunion avec des maires mardi 4 juillet dans un contexte tendu après plusieurs nuits de violence à travers la France, le président français a affirmé que l’une des options pour contrôler les manifestations pourrait être de couper l’accès aux plateformes de médias sociaux telles que « Snapchat » et « TikTok ».

« Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes. [...] Sur les interdictions que l’on doit mettre. [...] Et quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper », a-t-il dit lors d’une réunion avec 220 maires dont les communes ont vu des milliers de personnes qui protestaient contre le gouvernement.

« Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire », a-t-il ajouté.

Selon le gouvernement, lors des récentes manifestations de protestation d’envergure en France, des jeunes ont utilisé les médias sociaux pour organiser les manifestations à la suite du meurtre d’un jeune de 17 ans par un policier dans la banlieue parisienne.

La semaine dernière, Macron a pointé du doigt les plateformes de médias sociaux et les jeux vidéo, faisant valoir qu’ils sont à l’origine des violences à travers l’Hexagone.

Lire plus : Les musulmans français de troisième génération se rebellent contre le modèle occidental défaillant

Ces propos ont provoqué une vive réaction de l’opposition. La cofondatrice du collectif « Fronts des mères » Fatima Ouassak qui représente les parents des quartiers populaires, a déclaré que la question est une diversion.

« C’est une tactique de distraction. Au lieu de discuter de la question de la brutalité policière, nous parlons de la responsabilité des médias sociaux et des parents », a-t-elle dénoncé.

Mercredi, le gouvernement français a tenté de minimiser les remarques de Macron sur la possibilité de couper les réseaux sociaux pendant les troubles.

Les responsables de l’Élysée ont déclaré que le président ne menaçait pas d’une « panne générale », mais plutôt d’une « suspension occasionnelle et temporaire » des plateformes.

« Le président a dit que c’était techniquement possible, mais pas que c’était envisagé. Rien ne doit être exclu par principe », a déclaré ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, cité par Politico

Interrogé sur les propos de Macron lors d’une conférence de presse mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a indiqué qu’il pourrait y avoir des « suspensions temporaires de fonctionnalités, comme la géo-localisation, qui permet aux utilisateurs de se retrouver à tel ou tel endroit, de montrer telle ou telle scène ».

Dans le sillage des manifestations, certains législateurs français ont tenté cette semaine de resserrer l’étau sur les plateformes de médias sociaux lors des votes sur le projet de loi actuellement en discussion à l’Assemblée générale.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV