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« Il existe de preuves valables sur l’implication de l’Occident dans le bombardement chimique à Sardasht » (Abdollahian)

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Il existe des preuves valables sur l’implication de l’Occident dans le bombardement chimique à Sardasht. (Illustration)

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a publié un message à l'occasion de l'anniversaire du bombardement chimique de Sardasht.  

La cérémonie de commémoration des victimes de l'attaque chimique contre la ville de Sardasht  par le régime de Saddam Hussein s'est tenue ce mercredi 27 juin au Centre d'études politiques et internationales du ministère des Affaires étrangères où le message du chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a été lu.

Dans ce message, à l'occasion du 36e anniversaire du bombardement chimique de Sardasht, il a rendu hommage à la dignité de tous les martyrs des armes chimiques du pays et a honoré leurs sacrifices. Il a demandé au Dieu Tout-Puissant le prompt rétablissement de tous les mutilés de guerre, victimes d’armes chimiques, notamment les femmes.

« L'histoire de la défense sacrée regorge de pages d'or de la défense héroïque et de la résistance victorieuse de la nation iranienne contre l'agression, ainsi que des séquelles et des blessures laissées par les atrocités et la lâcheté de l'ennemi, parmi lesquelles les blessures et les souffrances causées par les armes chimiques sont les plus douloureuses et nous rappellent un crime que la conscience humaine éveillée n'oubliera jamais », peut-on lire dans ce message.

« Il existe des preuves valables et indéniables de la large participation et implication de certains pays occidentaux, en particulier l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas et les États-Unis, dans la perpétration de ces crimes en équipant le régime de Saddam Hussein d'armes chimiques et en l'aidant à les utiliser contre le peuple iranien. À titre d’exemple, les installations de production d'armes chimiques ont été construites à Samarra et Falloujah, en Irak, avec la participation du ministère allemand de la Défense ; elles sont passées à la phase de production avec des cargaisons chimiques délivrées par les États-Unis, et les armes chimiques produites ont été utilisées par des armes de combat françaises contre des citoyens iraniens », souligne-t-il.

Selon le ministre, l'une des dimensions les moins visibles du crime d'utilisation d'armes chimiques contre l'Iran était son emploi à grande échelle contre des villes et des civils, en particulier des femmes sans défense et des enfants innocents, qui s’est soldé par la mort en martyr de milliers de personnes. Des dizaines de milliers d’autres ont été blessées dont beaucoup souffrent encore jour et nuit à cause de ses effets.

« L'ironie amère est que les prétendus défenseurs des droits de l'homme se sont fait passer pour soutenir les femmes et les filles iraniennes en 2022 et ce, sous la forme d'une guerre combinée vicieuse contre l'Iran. Ils ont eu recours à des mensonges désuets comme ceux utilisés lors du bombardement chimique de Sardasht et de ses villages avoisinants.

Aujourd’hui, nous rendons hommage à la mémoire des milliers de victimes de l’attaque chimique de Sardash. Et 36 ans après cette catastrophe, les poursuites judiciaires internationales du gouvernement iranien pour la réhabilitation des droits bafoués des martyrs et des survivants, la condamnation et la punition des auteurs et des sponsors de ce crime, n’ont abouti à aucun résultat en raison des tergiversations évidentes des gouvernements occidentaux », indique Amir-Abdollahian dans son message.

« Néanmoins, je voudrais souligner et clarifier que le gouvernement de la République islamique d'Iran n'oubliera pas et ne pardonnera pas les auteurs de ces crimes et leurs complices. Ces crimes ont été commis en violation flagrante du droit international de la Charte des Nations Unies et du Protocole de Genève de 1925 sur l'interdiction des gaz toxiques et engagent la responsabilité internationale, et tous leurs agents et auteurs doivent être tenus responsables de leurs actes inhumains.

Les obstacles au processus de poursuite des droits des victimes d’attaques chimiques ne pourront pas réduire la responsabilité internationale des gouvernements concernés et ne saperont pas notre détermination à défendre nos droits. L'embargo sur les médicaments dont ont besoin les survivants de l’attaque chimique est l'une des répercussions des crimes des pays occidentaux ; ces sanctions sont l'un des exemples flagrants des crimes contre l'humanité. 

Cependant, malgré toutes les restrictions causées par les sanctions, les efforts du gouvernement pour fournir des services médicaux aux survivants du bombardement chimique se sont poursuivis sérieusement. En plus, en coopération avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, Téhéran cherche à mettre à la disposition des autres pays les expériences uniques et précieuses de la communauté médicale iranienne dans le traitement des personnes blessées par des armes chimiques. À cet égard, l’Iran accueillera en octobre pour la 11e fois la réunion internationale sur les dimensions médicales de l'assistance et de la protection contre l'utilisation d'armes chimiques.»

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« En tant que plus grande victime de l'utilisation des armes chimiques à l'époque contemporaine, la République islamique d'Iran condamne l’emploi d'armes chimiques partout dans le monde par quiconque et en toutes circonstances, et renouvelle une fois de plus son attachement à la création d'un monde exempt d'armes chimiques. »

« Aujourd'hui, la réalisation complète des objectifs de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques dépend dans une large mesure de la destruction complète des armes chimiques américaines et de l'adhésion immédiate et inconditionnelle du régime sioniste à cette convention, ainsi que de son application effective, intégrale et non discriminatoire, en particulier dans le domaine du développement de la coopération internationale en matière d'utilisation de produits chimiques à des fins pacifiques », a fait remarquer le patron de la diplomatie iranienne. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV