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Zoom Afrique du 29 avril 2023

Mali/Algérie: une alliance gagnante-gagnante

Actualité en Afrique :

  1. Tanzanie : un projet de transformation de noix de cajou bientôt opérationnel dans la région de Mtwara ;
  2. Ghana : Jospong Group of Companies signe un accord de 33 millions $ pour son projet rizicole ;
  3. Nigeria : la NNPC s’accorde avec Golar pour l’installation d’une infrastructure flottante de GNL ;
  4. Mali : Leo annonce une hausse de 25 % du coût en capital estimé pour sa première mine de lithium

Analyses de la rédaction :

  • Mali/Algérie : une alliance gagnante-gagnante

Le Mali et l'Algérie ont affirmé jeudi dans un communiqué leur volonté de relancer l'accord de paix signé en 2015 entre l'ex-rébellion touareg du nord du Mali et le gouvernement malien.

« Nous avons examiné de manière très précise, très rigoureuse, les conditions à réunir pour parvenir à une relance effective et productive à travers un processus politique qui serait mis à l'abri des turbulences conjoncturelles », a déclaré Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne, à l'issue d'une visite mercredi à Bamako où il a rencontré le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, selon ce communiqué de la présidence malienne.

Il a aussi souligné une convergence de vues autour des méthodes, des démarches et des objectifs de Bamako et d'Alger.

Début avril, l'ex-rébellion touareg du nord du Mali a déclaré qu'il n'y avait « aucun moyen de construire un avenir commun » avec Bamako. En décembre, le Mali avait annoncé suspendre sa participation à la mise en œuvre de l'accord de 2015 signé à Alger.

Cet accord de paix, qui prévoit notamment des mesures de décentralisation et l'intégration d'ex-rebelles dans l'armée nationale, n'est que très peu mis en œuvre.

Fin février, le président algérien avait reçu des ex-rebelles maliens qui avaient évoqué leurs attentes et priorités, et élaboré des pistes pour « sortir de l'impasse et du statu quo actuel ».

Récemment Bamako avait apprécié l’action diplomatique de l’Algérie pour mettre fin à la crise malienne et compte sur davantage d’efforts dans le futur.

Alger détient un rôle important dans l’apaisement des tensions maliennes afin de sortir de la crise qui dure depuis plusieurs années, selon Bamako. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, qui a été reçu par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Un entretien qui s’est déroulé avec « beaucoup de franchise et de sincérité », a fait valoir le ministre, qui a salué la position tenue jusqu’ici par Alger pour le retour de la paix au Mali. Le responsable a invité le pays des fennecs à s’impliquer encore davantage dans ce travail de médiation.

« Nous sommes sortis de cet entretien très encouragés par ce que nous avons entendu. C’est l’occasion de demander à l’Algérie de fournir davantage d’efforts pour rapprocher les points de vue de toutes les parties maliennes afin de regarder dans la même direction », a ainsi déclaré Abdoulaye Diop.

Arrivé à Alger le 15 janvier dernier, le chef de la diplomatie malienne avait déjà rencontré son homologue algérien Ramtane Lamamra pour examiner l’état des relations entre leurs deux pays.

L’Algérie a appelé à plusieurs reprises à l’apaisement au Mali, se proposant notamment pour aplanir les discordes entre Bamako et Paris. Alger est idéalement placé pour faire le lien entre le « petit frère » malien et la France, avait ainsi déclaré Ramtane Lamamra, après son déplacement au Mali en septembre.

Signé en 2015, l’accord d’Alger avait en outre permis de faire retomber la pression entre les forces gouvernementales et les rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Depuis, l’Algérie est restée le chef de file de la médiation internationale de l'Accord pour la paix et la réconciliation.

  • Le commerce non pétrolier Iran-Afrique atteint 1,3 milliard de dollars

En allusion au commerce non pétrolier de 1,3 milliard de dollars entre l'Iran et l'Afrique, le responsable adjoint de « Iran-Africa Business Club » a fait part de l’exportation de 40 000 voitures iraniennes vers le Sénégal.

Le directeur adjoint de Iran-Africa Business Club, Seyyed Ruhollah Latifi, a indiqué que « l'année dernière, les produits fabriqués en Iran étaient exportés à 49 pays africains. En outre, l'Iran a importé des produits venant de 23 pays du continent africain ». 

À l'invitation d'Iran and Africa Business Club en mars 2022, la délégation économique du Sénégal s'est rendue à Téhéran, où un contrat de vente de 40 000 voitures d'un grand constructeur automobile du pays a été conclu.

En 10 ans, l'Iran livrera au Sénégal 30 000 véhicules hybrides destinés au parc de taxis, ainsi que 1 000 autres destinées au transport urbain, au remorquage et à la lutte contre les incendies.

Les questions liées aux services après-vente, aux concessionnaires et à la fourniture à long terme de pièces de rechange entre le constructeur automobile et la partie sénégalaise restent à régler. Les voitures seront livrées conformément au calendrier de livraison. 

M. Latifi a noté que « sur un total du commerce non pétrolier en 2022 entre l’Iran et le continent africain, les exportations vers les pays africains s'élevaient à 2 millions 452 mille 12 tonnes de marchandises d'une valeur d'un milliard 183 millions 224 mille 873 dollars. De plus, les importations en provenance de l'Afrique ont augmenté de 59% à 92 898 tonnes de marchandises d'une valeur de 95 316 440 dollars ». 

Selon le porte-parole de la Commission des relations internationales et du développement commercial de la Chambre iranienne de commerce et d'industrie, l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Ghana, le Soudan, le Nigéria, le Kenya et la Côte d’Ivoire sont respectivement les sept premières destinations des marchandises iraniennes vers le continent noir en 2022.

« Le Burundi, le Botswana, la République démocratique du Congo et la Sierra Leone ont aujourd’hui rejoint les pays importateurs des marchandises, alors que leur nom ne figurait pas sur la liste des destinations, vers lesquelles les marchandises iraniennes étaient exportées en 2021 », annonce l'ancien porte-parole des douanes du pays.

  • Mali : l’armée reçoit de nouveaux équipements militaires

par Amarana Malga

Acquis en partenariat avec la Chine et un particulier malien.

L’armée malienne a reçu, jeudi, un important lot d’équipements militaires, livrés par la République populaire de Chine et par un particulier malien. Une cérémonie a eu lieu à la place d’armes de Kati sous la supervision du colonel Assimi Goïta, président de la Transition.

Selon le ministre de la Défense et des anciens combattants, le colonel Sadio Camara, « Ces équipements reçus de la République populaire de Chine sont composés de véhicules blindés tout terrain, dotés de mitrailleuses de 12,7 mm spécifiques (…), des camions logistiques (citerne à eau, citerne à carburant, camions d’allègement), des ambulances médicalisées et des armes individuelles et collectives ».

« Ces matériels, avec des technologies de pointe, et dont la maintenance a déjà été réfléchie en amont, répondent au souci du commandement militaire à assurer une efficacité opérationnelle, tout en ayant le souci de la protection des hommes », a indiqué la même source.

Camara affirme, en outre, que « parmi les équipements militaires remis ce jour, se trouve un lot offert gracieusement aux Forces Armées Maliennes (FAMa) par un citoyen au sens patriotique élevé qui désire garder l’anonymat. Cette donation se compose de 3 bus de 55 places, 2 camions-ateliers équipés et un camion-citerne de 18 mètres cubes », indiquant qu’« il représente aujourd’hui ces nombreux Maliens de l’intérieur ou de la diaspora qui partagent le peu de richesses que Dieu leur a donné, pour témoigner leur gratitude à leur pays ».

Et Camara d’ajouter : « Ces équipements militaires ont été, pour la plupart, acquis auprès de partenaires historiques du Mali, dont la fiabilité et la sincérité sont reconnus » soulignant que « c’est le lieu de mettre à l’honneur ces amis du Mali, particulièrement la République Populaire de Chine, dont je salue la présence du chargé d’affaires, représentant l’ambassadeur ».

S’adressant au chargé d’affaires de l’ambassade de la République populaire de Chine, Sadio Camara a déclaré : « La qualité de vos matériels et les compétences des instructeurs que vous mettez à notre disposition pour nous former, accélèrent la montée en puissance et l’autonomisation des FAMa ».

Le ministre Camara a rappelé que « le Mali, depuis plus d’une décennie, tout comme certains pays de la bande sahélo-saharienne, est fortement frappé par le terrorisme, la criminalité organisée, l’insécurité, et le banditisme. À cela, s’ajoute une politique injuste et hypocrite de certains pays, visant à isoler le Mali, à le maintenir dans un état de vulnérabilité, de faiblesse et de dépendance », avant de rassurer que ces équipements militaires, exclusivement acquis sur le budget national, seront employés selon les besoins et les spécificités des unités engagées.

Pour rappel, le Gouvernement de la Transition du Mali après le retrait des Forces françaises dans le pays en 2022 a décidé de diversifier ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Le pays a choisi la Russie, la Türkiye et la République populaire de Chine comme partenaires. Plusieurs équipements militaires ont été acquis grâce à ce partenariat.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV