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Zoom Afrique du 13 avril 2023

Image : Burkina/Russie: une alliance qui préoccupe l'Occident

Actualité en Afrique :

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  • Procès du député Édouard Mwangachuchu en RDC : le contenu du coffre-fort révélé
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  • Tanzanie : Le secteur minier contribue à hauteur de 7 % au PIB

Analyses de la rédaction :

Burkina/Russie : une alliance qui préoccupe l'Occident

Le Burkina Faso ne veut plus de relations avec l’Occident et il l’a fait comprendre à travers ses décisions.

En effet, bien qu’au Burkina Faso, la France tente de se donner un genre, celui qui a décidé lui-même de quitter le Burkina et de rappeler son ambassadeur du Burkina, il n’est caché à personne que la défaite totale de Barkhane et de la France au Burkina est désormais signée et il n’y aucune solution de retour à la case départ.

Dans ce sens le fait que l’UE pose des conditions afin de reprendre ses pourparlers avec le Burkina n’a aucun sens non plus.

À ce sujet, on voit dans les médias mainstream :

« En pause depuis septembre 2022, les discussions entre l’Union européenne et le gouvernement burkinabé sur un appui sécuritaire ont récemment repris. Cherchant à maintenir ses liens avec la junte du capitaine Traoré, Bruxelles fixe toutefois comme ligne rouge l’éventuelle signature d’un accord avec les paramilitaires Russes de Wagner. »

Mais le Burkina Faso a tracé son chemin.

La ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba a rassuré, lundi, que « la Russie est un partenaire sûr » pour le Burkina Faso.

La cheffe de la diplomatie burkinabée s’exprimait, au cours d’une audience qu’elle a accordée à l’ambassadeur russe au Burkina, Alexey Saltykov.

Elle a indiqué que des « avancées notables » ont été enregistrées entre Ouagadougou et Moscou et s’est réjouie du soutien manifeste de Moscou. « Nous apprécions à sa juste valeur, la présence à nos côtés de la Fédération de Russie qui est un partenaire sûr » a-t-elle affirmé.

Selon le ministère des Affaires étrangères, Alexey Saltykov a quant à lui réaffirmé le souhait de son pays d’intensifier la collaboration avec le « pays des Hommes intègres » dans les domaines de la sécurité, de l’agriculture, de la culture, du commerce, de la recherche scientifique, de la formation professionnelle avec une augmentation du quota de bourses d’études.

Les deux parties entendent raffermir les instruments de la coopération au deuxième Sommet du Forum économique et humanitaire Russie-Afrique prévu en juillet prochain à Saint-Pétersbourg, a ajouté le ministère des Affaires étrangères.

Tout est dit, il n’y a plus aucune place pour l’axe USA-OTAN, le chemin du Burkina est déjà tracé.

Niger : les espions allemands sont là

L’Allemagne restera engagée en faveur de la sécurité au Sahel après le retrait annoncé de ses troupes du Mali et concentrera son effort sur le Niger voisin, a déclaré, mercredi, le ministre de la Défense, Boris Pistorius.

« Notre futur engagement militaire au Sahel sera axé sur le Niger », a-t-il déclaré dans un communiqué avant son déplacement dans ce pays et au Mali, de mercredi à vendredi.

« La sécurité dans la région du Sahel est dans l’intérêt particulier de l’Allemagne. Bien que nous mettions fin à notre engagement militaire avec la Minusma, nous restons engagés dans la région », a poursuivi M. Pistorius.

À la suite d’autres pays, l’Allemagne a annoncé en novembre dernier son intention de retirer ses troupes engagées dans le cadre de la mission de l’ONU (Minusma) au Mali, pays en proie depuis 2012 à une crise aux multiples dimensions.

Ce qu’on vient de lire n’est qu’une partie des déclarations et de l’insistance de l’Allemagne quant au maintien de ses troupes au Niger.

La présence de l’Allemagne dans quelconques projets veut dire le renseignement allemand et donc la capacité de ce renseignement à appuyer les réseaux terroristes en termes d’informations, à créer des cellules terroristes rampantes et donc de faire tout un travail d’espionnage dans les pays mentionnés.

La résistance populaire sahélienne a vaincu les armées classiques occidentales, un Occident qui tente en ce moment par ruse à la dénaturer et à proposer une contrepartie, d’où l’activisme du système de renseignent avec l’Allemagne.

C’est à l’Afrique maintenant de surveiller les faits et gestes des Occidentaux. Le peuple africain a déjà fait ses preuves : sa seule volonté est de pousser les Occidentaux hors de l’Afrique.

Une Afrique s’ouvrant à d’autres partenaires est un risque pour l’Europe :

Par Sputnik

Les Européens sentent que l’Afrique sort peu à peu de leur zone d’influence et s’en inquiètent, explique à Sputnik Lianhoué Imhotep Bayala, politologue burkinabé. L’apparition de nouveaux partenaires comme la Russie rebat les cartes sur le continent.

L’Europe commence à rétropédaler. Faisant face au désamour de plus en plus flagrant des pays africains, l’UE dit vouloir accorder plus d’attention au continent noir. C’est en tout cas ce qu’a fait valoir récemment Hervé Bléjean, chef d’état-major de l’UE, qui a appelé les Européens à ne pas « se concentrer exclusivement sur leurs voisins les plus proches », en particulier l’Ukraine.

Une opération de séduction qui ne trompe personne en Afrique, explique à Sputnik le politologue burkinabé Lianhoué Imhotep Bayala, qui y voit un aveu de faiblesse plus qu’autre chose.

« C’est une rhétorique qui révèle l’état malheureux d’une Europe agonisante, qui ne se remet plus de sa maladie d’orgueil. L’UE a conscience de son impopularité grandissante auprès des masses africaines. Elle essaie donc de faire passer l’Afrique comme une priorité. C’est un discours charmeur, un discours d’humilité, dans l’espoir de pouvoir susciter chez les Africains un peu de compassion », déclare-t-il ainsi.

L’Afrique revêt en effet une grande importance pour l’Europe, en particulier en raison de ses richesses minières, souligne encore l’analyste, rappelant que la France possède le cinquième des réserves d’or au monde alors que son sous-sol en est presque dépourvu.

L’avènement d’un monde multipolaire et d’une Afrique pleinement souveraine ne peut donc que nuire à l’Europe, indique Lianhoué Imhotep Bayala.

« Refuser de constater que le monde est devenu multipolaire, c’est jouer la politique de l’autruche. Aujourd’hui l’Afrique est ouverte au reste du monde, elle est sortie de la prison coloniale, dans laquelle l’avaient enfermée les États occidentaux. Et cette Afrique s’ouvrant à d’autres partenaires présente un risque pour l’Europe, qui ne veut pas que le continent et ses richesses lui échappent », explique-t-il.

L’émergence de ce monde multipolaire permet également à l’Afrique de choisir ses partenaires, en fonction de ses intérêts. Les liens noués avec la Russie dans certains secteurs devraient ainsi permettre au continent d’avancer en s’émancipant du modèle occidental, ce qui en agace certains, affirme encore Lianhoué Imhotep Bayala.

« Le rapprochement russe avec l’Afrique garantit aux pays du continent la possibilité de construire des nations souveraines, des économies prospères, un leadership permettant aux populations de s’épanouir, ce qui rend l’Europe complètement folle. La seule évocation de la Russie fait paniquer l’UE et c’est tout à l’honneur de cette puissance, qui est aujourd’hui perçue par les Africains comme une alternative fiable à l’escroquerie occidentale », déclare-t-il.

Si l’Europe veut entrer à nouveau dans la danse, elle devra pour sa part revoir sa copie et « humaniser » ses rapports avec l’Afrique, ajoute le politologue. La question de la reconnaissance des crimes européens sur le continent et d’éventuelles réparations doit être notamment posée, souligne-t-il.

Ce 6 avril, Hervé Bléjean, chef d’état-major de l’UE avait appelé les Européens à « entendre la position » des pays africains souhaitant diversifier leurs partenariats, tout en s’adaptant pour ne pas céder ce continent d’importance stratégique. Le haut gradé avait notamment pointé du doigt les votes des pays africains à l’ONU sur l’Ukraine, beaucoup ayant pris le contrepied de l’Occident.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV