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E-Press du 15 mars 2023

E-Press du 15 mars 2023

Au sommaire :

1. Les scandales de corruption en Ukraine pourraient éclabousser la famille Biden et les démocrates

Par Luis Miguel, expert militaire

Même s’il n’y a, pour l’instant, que peu de perspectives de fin du conflit en Ukraine (les intérêts américains profitent en fait de le rendre perpétuel), on parle déjà beaucoup de « reconstruire » le pays. Dans une allocution vidéo de novembre, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé qu’il faudrait pas moins de 1 000 milliards de dollars pour le reconstruire.  

Il est étrange de parler de reconstruire quoi que ce soit alors que l’Occident lui-même rejette tout plan de paix, mais, quoi qu’il en soit, avec un tel slogan de « reconstruction », beaucoup d’argent a afflué vers l’Ukraine, une nation tristement célèbre pour être le pays le plus corrompu d’Europe. Il y va de même pour une grande partie des armes envoyées à Kiev qui se sont, par la suite, retrouvées en Afrique et au Moyen-Orient, via les marchés noirs. Au tout début, on ne pouvait que soupçonner que tout cela allait se produire puisqu’il s’agit d’énormes sommes d’argent. En décembre 2022, le montant total des dollars américains envoyés là-bas s’élevait à environ 68 milliards de dollars, voire plus, et les fonds devraient continuer à arriver cette année.  

Selon les médias ukrainiens, la société d’investissement ukrainienne Dragon Capital et la société d’investissement multinationale américaine BlackRock sont impliquées dans des affaires louches. Le géant américain BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, s’est solidement implanté dans le pays en novembre en signant un protocole d’accord avec le ministère de l’Économie sur la mobilisation de fonds destinés à la reconstruction du pays. L’entreprise a une histoire : elle a été la cible d’accusations de corruption et de dégradation de l’environnement au Mexique, et son PDG, Larry Fink, fait l’objet de nombreuses controverses depuis décembre.
 
BlackRock, qui gère des flux de plusieurs milliards de dollars de géants commerciaux et d’États, abrite la crème de la crème de l’élite financière américaine. En janvier, alors qu’il s’adressait à la chambre de commerce de Boca Raton, Volodymyr Zelensky s’est vanté que BlackRock, ainsi que JP Morgan et Goldman Sachs avaient « déjà fait partie de notre voie ukrainienne » - sans préciser ce que l’on entend précisément par la « voie ukrainienne ». La société JP Morgan susmentionnée, par exemple, détient d’importantes participations dans des sous-traitants américains de la défense. Ces sociétés géantes profitent essentiellement de la prolongation du conflit tout en investissant leurs bénéfices dans des projets de reconstruction.
 
De plus, toujours selon les dépêches ukrainiennes, il y a le lien inévitable avec le réseau de George Soros, qui a une présence énorme en Ukraine. Le bras droit du milliardaire semble être l’oligarque Tomas Fiala, fondateur et PDG de Dragon Capital. Cette société supervisait les fonds occidentaux transférés dans les pays destinés à lutter contre la corruption et à promouvoir certaines réformes.
 
Une partie de ces fonds provient des réserves d’or et de devises saisies par la Russie. Le fait est que des parties de ces sommes, prétend-on, bien que destinées à des programmes anti-corruption, sont ironiquement détournées vers des stratagèmes de corruption. En outre, ces stratagèmes incluent le renvoi d’une partie de l’argent aux États-Unis, déguisé en dons pour le Parti démocrate du président américain. De cette façon, les hauts responsables de l’administration américaine actuelle pourraient canaliser des milliards de l’argent des contribuables vers l’Ukraine, puis en récupérer une partie qui en devient leur part.
 
Ces allégations ne doivent pas être rapidement rejetées ou jugées trop incroyables : en août 2021, un membre du Parlement ukrainien a dénoncé un réseau de corruption au sein de Naftogaz, la plus grande compagnie pétrolière et gazière nationale. Son témoignage comprenait des enregistrements audio prétendument divulgués du vice-président de Barack Obama, Joe Biden (l’actuel président américain), offrant au président ukrainien de l’époque, Petro Porochenko, un milliard de dollars dans le cadre d’une négociation visant à révoquer le procureur général d’Ukraine, Viktor Chokine, qui enquêtait sur les activités commerciales du fils de Joe Biden, Hunter Biden, dans le pays.
 
Certains analystes pensent même que les activités louches de Hunter Biden en Ukraine, qui incluent des scandales sexuels, et les allégations sur l’existence de laboratoires biologiques, pourraient être utilisées par Kiev pour demander des concessions à la Maison-Blanche. En effet, depuis l’année dernière, les histoires ont gagné du terrain dans les médias et risquaient, donc, de devenir un scandale politique national. Les scandales de l’Ukraine au milieu d’un conflit risquent, également, d’éroder son unité politique. La démission massive en janvier de plusieurs hautes autorités en fut un signe.
 
La situation de corruption dans ce pays d’Europe de l’Est a toujours eu le potentiel d’entraver son alliance avec les États-Unis. À Washington aujourd’hui, les républicains, comme le sénateur républicain JD Vance, par exemple, parlent de plus en plus d’enquêter sur un possible stratagème de blanchiment d’argent démocrate en Ukraine.
 
Ce facteur en Ukraine et sa connexion américaine n’intéresse, donc, pas seulement les autorités policières et les procureurs des deux pays (sans parler des tabloïds). Elle a des implications géopolitiques et économiques. La confrontation russo-ukrainienne actuelle est aussi, dans une certaine mesure, une guerre américaine par procuration contre Moscou. Les efforts de la politique étrangère américaine visant à s’opposer au projet germano-russe Nord Stream ont été empêtrés dans un réseau de corruption. Bien qu’il existe évidemment des désaccords bilatéraux et locaux et autant de pommes de discorde qui ont conduit à l’escalade des tensions, les intérêts de Washington dans ce conflit ont à voir avec des objectifs géopolitiques relatifs à l’endiguement de la Russie, à l’expansion de l’OTAN et à la défense de l’unipolarité.  

Cependant, il existe, aussi, des intérêts énergétiques et économiques, qui à leur tour, semblent s’entremêler avec des intérêts privés. Et, ceux-ci peuvent inclure des scandales de corruption potentiellement catastrophiques impliquant la famille Biden et le parti démocrate.
 

2. France : des ministres, députés et sénateurs actionnaires de Total !

Mediapart a révélé que nombreux responsables politiques, du RN au Parti socialiste, ainsi que plusieurs ministres détiennent des actions chez Total. Un nouvel exemple d’une classe politique et d’un gouvernement qui flirtent de très près avec le pire de la bourgeoisie française. 

Ce lundi 13 mars, après avoir épluché les déclarations de patrimoines de nombreux responsables politiques, Mediapart a révélé que « plus d’une vingtaine de responsables publics détiennent des actions du géant pétrolier français ». Parmi eux six sénateurs, ainsi que douze députés, dont des élus de la Macronie, des Républicains, du Rassemblement national ou encore du Parti socialiste. Mais aussi trois ministres : Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé. 

Du Rassemblement national au Parti socialiste, cette (nouvelle) « révélation » témoigne (une fois de plus) des liens très forts qui existent entre la caste politique et la grande bourgeoisie française. De quoi nous rappeler que dans un État capitaliste, la corruption, même légale est là à tous les étages. Comment, en effet, ne pourrait-il pas y avoir de conflit d’intérêts permanent, de conflit de classe, quand ceux qui gouvernent pour les profits de Total, historiques cette année (inflation oblige), essaient de nous faire croire qu’ils veulent résoudre la crise climatique et sauver le « pouvoir d’achat » des plus précaires ? 

De quoi éclairer aussi sous une autre lumière, la partition de l’État aux côtés des patrons, pour casser les grèves et les luttes des salariés. On se rappelle alors que quand les raffineurs étaient en grève il y a 6 mois pour exiger des augmentations de salaire, l’État n’avait pas manqué d’appeler à la réquisition des grévistes pour mettre fin au blocage économique provoqué par la pénurie de carburant. Pour cause, au-delà de « servir leurs copains », les politiciens bourgeois se servent grassement au passage. 

Source: Revolutionpermanente.fr

3. Un avion russe percute un drone américain en mer Noire 

Un avion de chasse russe a percuté un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire, a annoncé l’armée américaine ce mardi. 

« Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l’espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9 », a indiqué le général James Hecker, commandant des forces armées américaines en Europe et en Afrique. L’incident est survenu dans une zone très surveillée par l’OTAN depuis le début de la guerre en Ukraine. 

Les États-Unis ont annoncé convoquer l’ambassadeur russe en poste à Washington après le crash d’un drone américain en mer noire. 

Un avion de chasse russe Su-27 a percuté un drone américain Reaper ce mardi 14 mars au-dessus de la mer Noire, a annoncé l’armée américaine. Washington a dénoncé peu après un acte « irréfléchi » des Russes et convoqué dans la foulée l’ambassadeur russe pour protestation. 

« Nous sommes en contact directement avec les Russes, au niveau des hauts responsables, afin de leur transmettre notre forte objection face à cette interception peu sûre et non professionnelle qui a provoqué la chute de notre drone », a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price. 

De son côté, la Russie a démenti être à la base de la chute du drone américain. L’armée russe a reconnu que deux de ses chasseurs avaient intercepté un drone américain en mer Noire, mais assuré qu’ils ne l’avaient ni heurté ni entraîné sa chute, contrairement à ce qu’a annoncé Washington. 

« À la suite d’une manœuvre brutale (…) le drone MQ-9 a commencé un vol non contrôlé avec une perte d’altitude et a heurté la surface de l’eau », a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant que les deux chasseurs n’avaient pas fait feu et n’avaient pas eu de « contact » avec le drone.

Source: Le Parisien

4. France : la grève s’élargit dès le 16 mars ! 

Cette semaine de mobilisation s’annonce décisive. Droit dans ses bottes, le gouvernement entend s’appuyer sur un passage de la loi au Parlement, par vote ou 49-3, pour en finir. En face, les directions syndicales continuent de refuser de changer de stratégie et de travailler à élargir la grève reconductible. 

Si un texte adopté peut toujours être retiré, comme la lutte contre le CPE en 2006 l’a montré, Macron espère que la résignation l’emportera. 

Or, force est de constater que l’intersyndicale n’est pas en train de nous préparer à résister à un tel scénario. « S’il y a un vote, la CFDT reconnaîtra la légitimité du vote » a déjà précisé Laurent Berger dimanche, tout en critiquant un « vice démocratique » en cas de 49-3. De son côté, Philippe Martinez a expliqué que la mobilisation pourrait se poursuivre si la réforme était passée en force, mais sans préciser comment. Or, samedi, l’intersyndicale a présenté comme seule nouvelle perspective… l’appel à un référendum et une nouvelle grève le 15 mars. 

Du côté des directions syndicales, c’est donc toujours une stratégie de pression sur le Parlement qui prédomine, avec l’espoir de faire basculer le vote des députés. Un objectif en décalage total alors que le gouvernement dispose de tous les leviers anti-démocratiques possibles pour faire passer son texte, et n’aura aucun problème à les utiliser. La situation est claire : il n’y aura aucune issue institutionnelle pour faire retirer la réforme, et le gouvernement ne comprendra que le rapport de forces. 

Alors que la stratégie des journées d’action isolées a montré son inefficacité, ce sont donc les travailleurs en grève reconductible qui montrent la voie. Ces derniers jours, la grève des éboueurs fait ainsi s’entasser les déchets et hurler les classes dominantes. Dans les raffineries, le blocage des expéditions se poursuit, tandis qu’à la SNCF les agents de conduites restent très mobilisés, de même que les énergéticiens qui poursuivent leurs actions. Alors que beaucoup se demandent comment aider ces secteurs, la seule issue pour gagner, c’est de les rejoindre et de les aider à étendre le mouvement pour bloquer l’économie jusqu’au retrait ! 

L’intersyndicale continue de s’y refuser, et Laurent Berger s’est même désolidarisé dimanche des éboueurs sur une chaîne française. Pourtant, la seule issue pour gagner est bien celle-là : rompre avec la logique de pression et imposer que l’intersyndicale appelle clairement tous les secteurs à reconduire la grève dès le 16 mars, pour permettre au maximum de travailleuses et travailleurs de se mobiliser le jour de l’adoption de la réforme et après. Les appels à rassemblement que commencent à formuler les dirigeants syndicaux pour le 16 n’auront aucune force sans appel à la grève ! 

Tout cela implique d’élargir le programme, pour y intégrer enfin de revendications qui donnent envie de se battre à l’ensemble de notre classe, jusqu’aux plus précaires, notamment sur les salaires. Les secteurs en reconductible ont d’ailleurs un rôle à jouer pour atteindre un tel objectif. Alors que cinq fédérations CGT organisent la grève reconductible, de même que plusieurs intersyndicales notamment à la RATP et à la SNCF, ces organisations doivent appeler à l’élargissement du mouvement, mais également impulser une coordination des secteurs en lutte. 

Alors que la reconductible favorise les actions entre secteurs, il faut par ailleurs poursuivre le développement des cadres d’auto-organisation, pour continuer à construire la mobilisation à la base et se doter d’outils qui permettent de reprendre la main sur le mouvement. Les travailleurs du Réseau pour la grève générale réunis en meeting interprofessionnel ce lundi l’ont souligné : il faut un autre plan de bataille et vite ! 

Source: Revolutionpermanente.fr

. L’Ukraine inonde les marchés noirs d’armes de l’OTAN ? 

Cela fait au moins un an et demi que l’Occident a fortement intensifié ses livraisons d’armes à Kiev. Depuis lors, les marchés noirs ont été inondés d’armes et de munitions de fabrication occidentale dont certaines ont même commencé à manquer dans les stocks de l’OTAN. 
  
En décembre dernier de hauts responsables occidentaux s’en sont plaints, notamment l’inspecteur général adjoint du Pentagone chargé des enquêtes, James Ives, qui a admis que les États-Unis étaient conscients du manque de mécanismes efficaces pour suivre les armes de l’OTAN destinées à l’Ukraine. Plusieurs grands médias américains ont appelé l’administration Biden à envoyer des enquêteurs pour auditer et superviser l’utilisation de plus de 110 milliards de dollars d’« aide » militaire et économique américaine à Kiev.   

Observateur Continental signalait, citant Interpol, que « les armes militaires et lourdes d’Ukraine seront disponibles sur le marché criminel » et que « toutes ces armes, déjà envoyées en Ukraine, ont été prises en charge par des réseaux criminels ».  
  
Et pourtant, la véritable compréhension de l’ampleur de cette situation fait cruellement défaut à l’Occident. C’est, peut-être, également, ignoré. Mais les conséquences sont déjà là. Alors que les médias et responsables politiques occidentaux font l’éloge des forces armées ukrainiennes en les présentant comme des héros mythiques censés « défendre » l’Europe et l’Occident, les troupes ukrainiennes ont un rôle crucial dans ce qui ne peut être décrit que comme le plus grand programme de contrebande d’armes au monde. De plus, cela n’exonère certainement pas le reste du gouvernement de Kiev et les oligarques corrompus qui les soutiennent, car, eux aussi, reçoivent leur « part du gâteau ».  

La corruption est endémique en Ukraine, mais depuis l’Euromaïdan soutenu par l’OTAN en 2014, elle s’est considérablement aggravée alors que l’Occident commençait à graisser la patte des politiciens et des bureaucrates déjà véreux de dizaines de milliards de dollars. Tout le monde - des gestionnaires d’entrepôts militaires, des commandants de compagnie et de bataillon, des officiers supérieurs de l’armée, des directeurs du complexe militaro-industriel ukranien au ministre de la Défense - est engagé dans le vol d’armes provenant de l’OTAN. Ils les revendent ensuite sur le Darknet. La liste des personnes impliquées comprend, également, le bureau du président ukrainien, le cabinet des ministres, les services de sécurité et le renseignement militaire. 

Les stocks massifs d’armes de l’ère soviétique en Ukraine étaient, d’ailleurs, la principale source d’armes de contrebande. Cependant, malgré le fait que l’Ukraine a hérité d’environ 30 % d’armes de l’armée soviétique, le pays a réussi à en dépenser la majeure partie, avec une grande partie se retrouvant sur les marchés noirs du monde entier. L’Occident en était parfaitement conscient. Et pourtant, il est toujours allé de l’avant et a fourni des dizaines de milliards d’armes et de munitions occidentales aux mêmes personnes qui les ont vendues sur les marchés noirs pendant des décennies. 

Il y a même une concurrence féroce entre les institutions de Kiev pour le droit de contrôler le commerce extrêmement rentable de la contrebande d’armes. Cela comprend divers services de renseignement, tels que le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) et la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense de l’Ukraine (GUR). Cette dernière est la principale agence de renseignement militaire censée jouer un rôle majeur dans la supervision du transfert et de la distribution des armes de l’OTAN. 

 Ainsi, le GUR a une longueur d’avance substantielle dans le système de contrebande d’armes, ce qui suscite beaucoup d’envie et de frustration au sein du SBU. Depuis août 2020, Kirill Boudanov est à la tête du GUR. C’est un proche allié de Volodymyr Zelensky dont les liens avec les hauts responsables politiques lui ont permis de jouer un rôle crucial dans le stratagème. 

Le 5 mars 2022, quelques jours seulement après que la Russie a lancé sa contre-offensive contre l’agression de l’OTAN en Europe, le banquier Denis Kireev, membre de la délégation pour les négociations entre Moscou et Kiev, a été tué. Selon Bild, Denis Kireev « a été abattu par le contre-espionnage ukrainien du SBU alors qu’il tentait d’éviter d’être arrêté ».  

Deux jours plus tard, le GUR a confirmé que Denis Kireev était leur employé, et Kirill Budanov, lui-même, a déclaré que celui-ci avait été exécuté par le SBU, confirmant, ainsi, que la concurrence féroce entre les deux agences s’est intensifiée dès le début du conflit en Ukraine. Le fait que le SBU et le GUR soient « supervisés » par divers services de renseignement de l’OTAN a, également, joué un rôle majeur dans le conflit entre les agences. 

Kirill Boudanov a, également, travaillé avec des intermédiaires, comme Incompass, une société dirigée par l’oligarque Sergiï Sliusarenko. C’est par l’intermédiaire de ces sociétés que GUR gère l’approvisionnement en armes de l’étranger. 

Une partie des fonds détournés via Incompass se retrouve dans les poches de Kirill Boudanov et de ses associés, le reste allant au bureau présidentiel et même à Volodymyr Zelensky. En juillet 2022, la chaîne de télévision allemande SWR rapportait qu’Europol avait identifié des « signes » de contrebande d’armes organisée en Ukraine, mais elle ne donnait pas plus de détails afin de ne pas incriminer le gouvernement de Kiev. La révélation fait suite à un accident d’avion survenu en Grèce, lorsqu’un avion ukrainien An-12BK appartenant à Meridian, une société enregistrée à Kiev, s’est écrasé le 16 juillet 2022. Selon divers rapports, la compagnie aérienne travaillait en étroite collaboration avec le pouvoir politique de Kiev, y compris le bureau du président et le GUR. 

Quelques jours avant le crash, l’avion avait effectué plusieurs vols vers Ostrava (Tchéquie), Burgas (Bulgarie) et Rzeszow (Pologne). Cette dernière est la principale plaque tournante de transport de l’OTAN pour l’approvisionnement en armes et autres équipements militaires du régime de Kiev. Chaque vol comprenait des MANPADS Stinger, des Javelin et des missiles antichars portables (ATGM NLAW). Au total, environ 12 tonnes de systèmes de missiles et de munitions. 

Des politiciens européens, dont des responsables allemands, ont également commenté le scandale. Konstantin von Notz, porte-parole de la commission des affaires intérieures du Bundestag pour les « Verts », a reconnu, comme relayé par Hintergrund : « Nous savons depuis la guerre du Kosovo dans les années 1990 que les armes de guerre pourraient devenir un risque pour la sécurité. Les armes des zones de crise et de guerre se diffusent souvent dans les zones de l’extrémisme et du crime organisé ». Konstantin von Notz a exigé que le risque de contrebande d’armes en provenance d’Ukraine « soit stoppé au niveau international ». « Au lieu d’aller aux forces armées ukrainiennes, environ 70 % des armes mises à disposition par l’Europe et les États-Unis se retrouvent sur des marchés en ligne sur le dark web », informe, par ailleurs, le média allemand, Hintergrund, basé à Berlin. 
   
Les observateurs peuvent se poser la question si Washington DC essaie de superviser ses livraisons massives d’armes au pouvoir ukrainien. De nombreux responsables américains affirment qu’ils ne sont pas en mesure de vérifier les armes une fois qu’elles ont quitté la Pologne. Le vrai problème est de savoir s’ils veulent même le savoir. Compte tenu du statut presque mythique qu’ils ont donné à Volodymyr Zelensky, révéler son implication dans de telles activités criminelles pourrait être plutôt « inconfortable » et pourrait même se retourner contre lui, exacerbant encore les divisions croissantes au sein du centre politique ukrainien.  

L’information obtenue à partir de sources ouvertes. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV