Par Humaira Ahad
Des millions d'Iraniens animés d'une formidable ferveur patriotique ont envahi le 11 février les rues du pays au début du mois pour commémorer le 44e anniversaire de la Révolution islamique de 1979.
C'était la démonstration d'une foi inébranlable et la réaffirmation d'un engagement envers les idéaux de la glorieuse révolution menée par l'Ayatollah Rouhollah Khomeini contre la monarchie pahlavi soutenue par l'Occident.
Bien que le régime impopulaire ait été renversé il y a 44 ans par le peuple iranien lors d'un soulèvement populaire, les puissances néo-impériales ont poursuivi leurs tentatives infâmes de déstabilisation du pays.
Les personnes qui sont descendues dans la rue le 22 bahman cette année (soit le 11 février) comprennent parfaitement le phénomène, comme cela était évident. Cela explique leur adhésion et leur attachement à l'indépendance et à la souveraineté de leur pays.
À la veille de l'anniversaire de la révolution, des chants forts et passionnés de "Allah-o Akbar" (Dieu est le plus Grand) ont résonné dans les mosquées du pays, suivis de feux d'artifice illuminant le ciel nocturne.
Dans les jours qui ont précédé l'anniversaire, la capitale Téhéran et d'autres villes ont été drapées aux couleurs du drapeau iranien. Les rouges, les blancs et les verts donnaient à tout un aspect vibrant et enchanteur.
Des panneaux d'affichage représentant l'anniversaire de la révolution pouvaient être vus sur chaque place dans chaque ville et province.
Les universités ont donné une aura de célébration avec les réalisations de la République islamique d'Iran présentées à travers des affiches et des banderoles. Des séminaires et des conférences ont eu lieu tout au long de la semaine précédant le 44e anniversaire de la Révolution.
Le 22 Bahman, qui marque le jour où le régime Pahlavi a été officiellement renversé et la République islamique a été établie, des personnes de tous horizons ont participé à des rassemblements de rue dans tout le pays.
Cette année, les rassemblements ont été encore plus grands et plus enthousiastes, en réponse à la vile propagande contre la République islamique attisée par les médias occidentaux, en particulier les « fake news » en persan.
Ces médias ont été pendant des mois déterminés à dépeindre une image différente de l'Iran où les gens sont contre le gouvernement et l’ordre de la RII.
Je suis une étrangère en Iran et le récent rassemblement m'a ouvert les yeux à bien des égards, car j'ai pu parler à des personnes de différentes couches de la société et connaître leurs points de vue sur la révolution et leur soutien au système islamique.
Ali, 56 ans, spécialiste en médecine interne participant à la marche à Téhéran, a décrit la révolution comme un « sauveur » pour le peuple iranien.
« La dignité de la vie que nous avions après la révolution ne peut être comparée à la vie que nous avions sous le régime Pahlavi où nous étions traités comme des citoyens de seconde classe », a-t-il déclaré.
Ali a ajouté que la nation iranienne comprenait comment les puissances hégémoniques occidentales avaient rendu difficile la disponibilité de médicaments même vitaux pour le peuple, aggravant leurs misères.
Il a comparé la résistance du peuple iranien contre les puissances hégémoniques occidentales à la lutte de l'Imam Hossein (béni soit-il) contre l'injustice et le système corrompu des Omeyyades il y a quatorze siècles.
Avec des chants nationalistes et religieux résonnant dans la foule, des millions de personnes entreprenant la marche à travers le pays, ont clairement indiqué qu'elles étaient conscientes des desseins impérialistes et qu'elles ne permettraient à aucune puissance extérieure de menacer l'unité, l'intégrité territoriale et la souveraineté de leur pays.
Se dirigeant vers l'emblématique place Azadi au centre-ville de Téhéran, les masses ont pu être vues tenant des banderoles et scandant des slogans en faveur de la révolution et du leader de la Révolution islamique.
Dans ma courte petite conversation avec Nasibeh, une femme d'âge moyen qui est femme au foyer, l'idéologie d'une femme iranienne moyenne pourrait être déduite. « L'Iran est attaqué par les puissances impérialistes et nous sommes ici pour montrer au monde que nous sacrifierons nos vies pour la souveraineté de notre pays », a-t-elle noté.
« Pour nous, l'intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays revêtent une importance primordiale et nous ne l'accorderons pour rien au monde. Nous sommes ici pour faire savoir au monde que nous sommes unis. »
Conscient des desseins pervers des puissances impérialistes occidentales, le peuple iranien, à travers les rassemblements révolutionnaires annuels, a envoyé le message qu'il ne laissera pas son pays être détruit.
Shirine, une décoratrice d'intérieur de 28 ans, tout en notant que l'Iran traite des problèmes comme d'autres pays du monde, a déclaré que les problèmes doivent être résolus en interne.
« Nous n'avons besoin d'aucun pays étranger pour nous dicter des choses ou se mêler de nos affaires internes. Nous sommes suffisamment éclairés pour décider de notre propre avenir et prendre des décisions pour nous-mêmes », a-t-elle fait remarquer.
Faisant écho à Shirine, son amie Elham, étudiante aux Beaux-arts, qui a également participé au rassemblement, s'est dite fière d'être iranienne et de vivre en République islamique d'Iran.
« Nous sommes un peuple qui a eu un passé très riche ; nous n'avons jamais soutenu aucune intervention étrangère et nous construirons un avenir radieux de nos propres mains », a-t-elle déclaré.
« La propagande des médias occidentaux contre notre pays s'est révélée être une farce. Moi, en tant que femme et en tant qu'Iranienne, je suis fière de vivre dans un pays qui garantit ma sécurité, où je suis respectée et mes droits garantis. »
Le récent rassemblement a dissipé de nombreux doutes et idées fausses. L'amour pour la Révolution islamique dans le cœur des gens et une profonde révérence pour les martyrs pouvaient être vus partout.
La prise de conscience de la jeune génération iranienne sur les événements politiques dans le monde et l'importance stratégique du pays dans la politique mondiale était louable.
Humaira Ahad poursuit actuellement son doctorat dans une université de Téhéran. Elle a travaillé avec des organisations médiatiques de premier plan en Inde et a écrit pour diverses publications au Cachemire.
(Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)
