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Zoom Afrique du 29 janvier 2023

Burkina: la souveraineté retrouvée

Actualité en Afrique :

- Kenya : lancement d’un programme de 3 milliards $ pour le développement de l’irrigation

- Ouganda : le président Museveni officialise la phase de développement sur le champ pétrolier Kingfisher

- Tchad : assemblée générale de l’UNDR à Laï sur l’importance de l’engagement politique

- Umoa-titres : le Togo lève 30 milliards FCFA

Analyses de la rédaction :

Burkina : la souveraineté retrouvée

Bien qu’au Burkina Faso, la France tente de se donner un genre, celui qui a décidé lui-même de quitter le Burkina et de rappeler son ambassadeur du Burkina, il n’est caché à personne que la défaite totale de Barkhane et de la France au Burkina est désormais signée et il n’y aucune solution de retour à la case départ.

Ceci, le peuple burkinabé veut le faire comprendre à l’axe colonialiste et c’est à voix haute qu’il compte le faire.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou pour la « souveraineté » du Burkina Faso, quelques jours après la confirmation du départ des forces françaises du pays d’ici la fin du mois.

Rassemblés place de la Nation, dans le centre de la capitale, à l’appel de la coordination des associations et organisations de la société civile, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « L’impérialisme, à bas », « La politique française en Afrique, à bas », « Non au diktat de Macron », ou « En avant pour la souveraineté du Burkina ».

Des posters géants des présidents malien Assimi Goïta et guinéen Mamady Doumbouya, arrivés au pouvoir grâce à des coups d’État comme le président de transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, étaient brandis par les manifestants à côté de drapeaux russes.

« Aujourd’hui c’est la journée de la souveraineté du Burkina Faso ! C’est un jour spécial où tous les Burkinabés se retrouvent pour dire non à l’impérialisme, oui à la transition de Ibrahim Traoré, qui prend des mesures pour notre souveraineté, mais aussi pour une armée assez puissante pour combattre les jihadistes », a déclaré le président des associations de soutien à la transition, Alassane Kouanda.

« Nous ne voulons plus de bases militaires étrangères sur notre sol. Nous voulons le respect et une coopération gagnant-gagnant. Nous maintiendrons une veille jusqu’à ce que le Burkina Faso soit libéré de l’impérialisme occidental », a lancé aux manifestants le porte-parole du Mouvement révolutionnaire inter-africain Lazare Yameogo.

À Ouahigouya, ville située dans le nord du pays, plusieurs centaines de manifestants étaient également dans les rues pour soutenir les autorités de la transition, selon des témoins joints au téléphone l’agence Anadolu.

« Des centaines de manifestants sont sortis depuis ce matin ici à Ouahigouya pour soutenir la transition et dire non à la France », a affirmé au téléphone Yacouba Ouédraogo un manifestant de cette ville.

Pour Mahamadou Sawadogo, leader de l’association Burkina-Russie, « d’autres opportunités de coopération s’offrent à nous dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec la Russie ».

La souveraineté du Burkina Faso est retrouvée et ce pays, le pays des Hommes intègres, n’est pas prêt de le perdre si facilement.

L’armée avance forte et sûre, et peuple lui apporte son soutien. D’ailleurs cette coalition que le Burkina Faso vient de nouer avec son voisin malien est sur une nouvelle route et s’étend partout en Afrique.

Les manifestants ont tout dit : « ce vent de révolte contre les politiques français est aujourd’hui poussé par la jeunesse. “Toute cette jeunesse dit que c’est fini. Ils veulent s’envoler de leurs propres ailes. Il va falloir s’adapter à cette jeunesse.”

- Tournée africaine de Lavrov : l’axe de l’Est s’impose

En tournée en Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères pointe l’absence d’objectivité des médias occidentaux. Interrogé par Sputnik Afrique, il a constaté des tentatives de présenter une image erronée de la Russie. “Il y a eu des tentatives de couvrir nos visites de façon perverse, faussée, en donnant une image qu’essaient de dessiner les médias américains et européens”. C’est ce qu’a déclaré aux journalistes le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue de sa visite en Érythrée, en répondant à une question posée par Sputnik Afrique.

La question concernait les préjugés anti-russes présents dans les médias grand public. “Pendant mon voyage en Afrique, j’ai regardé certaines chaînes de télévision occidentales et il n’y avait pas d’arguments de la partie russe”, a déclaré M. Lavrov. Le ministre a également critiqué l’Occident pour avoir ignoré les principes de la liberté de la presse, en évoquant par exemple la fermeture des bureaux de RT dans l’UE. 

Les guerres hybrides déclenchées par l’Occident ne pourront pas stopper le développement de nouveaux centres de force politique et économique, a encore indiqué le ministre. “La formation d’un monde multipolaire est un processus objectif qui ne peut être stoppé”, malgré les efforts entrepris en ce sens par l’Occident, les États-Unis ainsi que l’OTAN et l’UE contrôlés par ceux-ci, selon lui. À côté de pays comme la Chine et l’Inde, qui dépassent déjà en de nombreux domaines les États-Unis, ainsi que la Turquie, l’Égypte, le Brésil et d’autres, il a cité l’Afrique comme futur centre de multipolarité. En effet, le continent africain a décidé de prendre un nouveau chemin, celui de l’indépendance. 

En effet, des décennies d’occupation n’ont rien apporté à l’Afrique que de la pauvreté, et des manques essentiels tels que le manque d’électricité, dans des pays riches en ressources naturelles.

Bien que les pays africains disposent de ressources souterraines telles que la bauxite, l’or, le fer, le cuivre, le nickel, le phosphate, le manganèse, l’uranium, le lithium, le calcaire et le sel ; rien n’est en réalité revenu dans les poches des Africains.

Et pour cause : des années d’occupation étrangère qui ont totalement affaibli le continent que ce soit dans le secteur militaire qu’économique.

Cette tournée africaine de Lavrov et également les visites de part et d’autre des autorités iraniennes avec leurs homologues africains, ne signifient qu’une chose:  l’axe de l'Est est en train de multiplier sa présence dans le Sahel, mais également partout en Afrique. Le bloc de l’Est, diabolisé par les médias mainstream, pourtant partisan de partenariat gagnant-gagnant est bien présent alors que la présence occidentale diminue de jour en jour ! Ce qui montre encore une fois une diminution de l’impact des médias mainstream dans le monde et surtout en Afrique, mais également un soulèvement du continent africain contre le néocolonialisme. Et se soulèvement s’amplifie au fur et à mesure que le temps passe.

Analyse de l’expulsion de la France du Burkina :

Les autorités burkinabées demandent le départ des forces spéciales françaises de l’opération Sabre présentes à Ouagadougou depuis 2010.

Effectivement, le Burkina Faso s’inspire de son voisin malien et l’expulsion de la France n’est que le premier pas dans cette nouvelle démarche.

Voici les explications de Daouda Emile Ouedraogo, journaliste et coordonnateur international de l’ONG “Stand for Life and Liberty”, afin d’en savoir plus sur cette campagne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV