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E-Press du 18 janvier 2021

E-Press du 18 janvier 2021

Au sommaire :

1- Réforme des retraites : le renseignement craint des violences d'« ultra-gauche »

En amont de la mobilisation sociale contre une réforme des retraites impopulaire, le renseignement intérieur s'attend à des violences durant les manifestations dans plusieurs villes du pays, comme Paris ou Nantes. Inquiète en ce début d'année en raison d'une conjonction de facteurs cristallisant la grogne sociale, les autorités craignent désormais des violences lors de la journée de mobilisation syndicale du 19 janvier contre la réforme des retraites. 

Selon une note du Service central du renseignement territorial et de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris évoquée par France Inter, le renseignement s'attend à la présence « d’éléments radicaux » dans les cortèges de plusieurs villes.

Sont cités « Paris, Rennes, Nantes, Limoges ou encore Brest » comme lieux potentiels de tensions dans un contexte où la multiplication des recours à l'article 49.3 de la Constitution par le Premier ministre, l'inflation et la hausse des prix de l'énergie « cristallisent la colère de l’ultragauche ». 

Pour la capitale, les services estiment qu'il pourrait y avoir « 200 à 400 » personnes susceptibles de commettre des méfaits dans « des black blocks ». Ils n'ont en revanche pas remarqué de « déplacement de collectifs constitués vers la capitale ». Des « Gilets jaunes au profil radicalisé » pourraient en revanche profiter de l'occasion pour se mobiliser, toujours selon eux. 

2023, l'année de toutes les difficultés ? 

La très impopulaire réforme des retraites, plusieurs fois reportée, est désormais dans les tuyaux dans un contexte de tension sociale forte suscitée par l'inflation et les hausses du prix de l'énergie. Autant d'éléments qui semblent attirer particulièrement l'attention du renseignement intérieur, qui avait déjà estimé que 2023 s'annonçait « difficile » dans une précédente note du 6 janvier. Hormis les mobilisations syndicales traditionnelles, le renseignement s'inquiète des actions hors cadre et de l'arrivée dans la contestation de « corporations peu habituées à se mobiliser et agissant sous forme de collectifs ».

L'inconnu semble préoccuper dans un pays où l'émergence des Gilets jaunes en 2018 avait engendré une réaction ultra-violente des autorités, prises de court et inquiètes devant l'ampleur de la révolte.

Source : RT France

 

2- La Bataille d’Ukraine de l’OTAN et l’occupation de l’Europe

Quand Stoltenberg réfute toute possibilité de normalisation à venir des relations avec la Russie, même après la fin du conflit en Ukraine, il ouvre les cartes de la véritable dimension de cette guerre et des intentions de l’Axe atlantiste : détruire la Russie pour permettre l’avènement de la globalisation, dans sa version impériale totalitaire. Et l’occupation des pays européens, militaire et politique, se met en place et se justifie grâce à ce conflit en Ukraine, tant nécessaire aux forces globalistes. Et l’UE joue son rôle d’organe global de gouvernance locale, en achevant la dilution des États européens dans un marais apolitique et soumis. Les élites nationales ont trahi, il faut en tirer les conséquences.

Dans une interview donnée au journal Handelsblatt sortie dimanche, Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, annonce tranquillement le combat à mort pour le monde global, porté par le bras armé de l’OTAN, contre la Russie, dernier bastion politique pouvant déranger l’agencement impérial prévu :

« Rien ne sera plus comme avant. Même si les armes se taisent en Ukraine, il ne faut pas attendre que nos relations se normalisent avec la Russie ».

Ainsi, d’une part, Stoltenberg reconnaît que l’Ukraine n’est qu’une bataille et non pas la guerre en soi-même, elle n’épuisera donc pas le conflit existant entre les États-Unis, appuyés par l’OTAN, et la Russie. D’autre part, Stoltenberg justifie un renforcement de l’occupation des pays européens par les forces atlantistes et américaines « pour leur bien » : puisque la menace est présentée comme existentielle, il est « normal » que les protecteurs envoient toujours plus d’armes et d’hommes sur le sol européen, « c’est d’ailleurs le rôle des pouvoirs impériaux que de défendre les Marches de l’Empire ». Ce qui en l’occurrence contribue à renforcer la menace pour la Russie à ses frontières et la conduit à prendre elle aussi des mesures de protection en réponse. La boucle est bouclée et le scénario de l’OTAN fonctionne, grâce à la soumission des élites dirigeantes des pays européens. »

Par Karine Bechet-Golovko via le Réseau International

 

3- La vague de juifs désabusés qui quittent Israël est loin d’être un fait nouveau

La nouvelle vague de départs d’Israël après les récentes élections s’inscrit dans une longue tradition de départs de colons juifs désabusés.

En décembre, le journal israélien Maariv a évoqué un nouveau mouvement dont l’objectif est de faciliter l’émigration des juifs israéliens vers les États-Unis à la suite des récentes élections israéliennes, qui, selon eux, altèrent le rapport du régime sioniste à la religion.

Le mouvement prévoit de déplacer 10 000 juifs israéliens dans la première phase de son plan. Parmi les dirigeants du groupe figurent le militant israélien anti-Netanyahou Yaniv Gorelik et l’homme d’affaires israélo-américain Mordechai Kahana.

Alors qu’il s’employait activement par le passé à amener des colons juifs en Israël (Palestine occupée), Kahana a tweeté : « Après avoir passé des années à faire entrer en Israël des juifs depuis des zones de guerre du Yémen, d’Afghanistan, de Syrie et d’Ukraine, j’ai décidé d’aider les Israéliens à faire leur alya aux États-Unis ». Il a également déclaré à la presse qu’il était « temps d’offrir au mouvement sioniste une alternative au cas où les choses en Israël continueraient d’empirer ».

« Avec un tel gouvernement en Israël, le gouvernement américain devrait laisser immigrer tous les Israéliens qui possèdent une entreprise ou qui exercent une profession recherchée aux États-Unis, comme les médecins et les pilotes », a déclaré l’homme d’affaires israélo-américain Mordechai Kahana.

« J’ai vu des gens dans des groupes WhatsApp parler d’Israéliens qui émigraient en Roumanie ou en Grèce, mais je pense personnellement qu’il sera beaucoup plus facile pour eux d’émigrer aux États-Unis », a ajouté Kahana.

« J’ai une gigantesque ferme dans le New Jersey et j’ai proposé à des Israéliens de me rejoindre pour transformer ma ferme en kibboutz […]  Kahana n’est pas le premier homme d’affaires juif à posséder une immense ferme dans le New Jersey et à vouloir la transformer en colonie juive.

Une colonisation juive aux États-Unis

Au cœur du mouvement migratoire juif massif de 1882 à 1914, lors duquel environ deux millions d’immigrés juifs russes sont arrivés aux États-Unis pour échapper à la pauvreté croissante, le baron Maurice de Hirsch, financier et philanthrope juif franco-allemand, a été le précurseur de ces efforts. Il a fondé la Jewish Colonization Association (JCA), constituée en société à Londres en 1891.

Son objectif était de financer des colonies agricoles juives pour les juifs russes en Russie et dans le monde entier, mais surtout en Amérique. La première colonie agricole de la JCA aux États-Unis a été la colonie Woodbine, fondée en 1891 dans le sud du New Jersey.

En 1900, le baron de Hirsch a fondé la Jewish Agricultural Society, qui aidait à déplacer les colons juifs de la côte est des États-Unis vers l’intérieur des terres.

En plus de la colonie agricole de la JCA dans le New Jersey, l’Organisation territoriale juive, une émanation de l’Organisation sioniste, créée en 1901, a contribué à financer le « plan Galveston » de colonisation juive de l’ouest des États-Unis via Galveston (Texas) en 1907.

En 1914, 10 000 migrants juifs avaient ainsi pu être envoyés dans le Southwest américain. Aujourd’hui, Kahana semble intéressé par des projets similaires.

Le départ de colons juifs de Palestine n’est guère un phénomène nouveau et est en réalité aussi ancien que la colonisation juive sioniste du pays, qui a débuté dans les années 1880.

Dissuader les candidats à l’émigration

À l’époque, des colons juifs d’Ukraine, membres du Bilou, un mouvement établi à Kharkov et Odessa, ont quitté la Palestine après avoir été déçus par les résultats de leurs efforts coloniaux, pour rallier les États-Unis et la Russie.

En effet, entre les années 1880 et la Première Guerre mondiale, la majorité des colons juifs qui étaient arrivés en Palestine dans cet intervalle ont quitté le pays. Pas moins de 10%, soit environ 60 000 personnes, sont partis entre les années 1920 et 1948, en plus des 30 000 qui sont partis avant la conquête britannique.

Selon le chercheur israélien Meir Margalit, des milliers d’autres colons souhaitaient émigrer mais n’avaient pas les moyens de partir. Des milliers d’autres ont fait appel à l’ONU après la Seconde Guerre mondiale « pour être inscrits sur les listes de réfugiés autorisés à retourner dans leur patrie en Europe – à l’instar des personnes déplacées dispersées dans toute l’Europe ».

L’Organisation du retour des immigrés allemands, basée en Palestine, a demandé à l’ONU de l’aider à organiser les retours en Autriche et en Tchécoslovaquie.

En 1947, les colons juifs ont soumis 485 demandes de passeport autrichien, tandis que le consul polonais à Tel-Aviv a signalé que 14 500 colons juifs polonais avaient demandé un visa pour retourner dans leur pays. Mais les dirigeants sionistes ont conspiré avec les Polonais pour créer des retards interminables dans le traitement des demandes afin de dissuader les candidats à l’émigration. 

Préoccupé par l’échec de son projet colonial visant à garder les colons juifs, le régime israélien a introduit de sévères restrictions à leur émigration de 1948 à 1961 en exigeant un visa de sortie, qui était souvent refusé.

 Par Joseph Massad via Middle East Eye

 

4- La Défense russe annonce des frappes réussies contre le commandement militaire ukrainien

La Russie a réalisé des frappes de missiles sur le système de commandement militaire ukrainien et ses installations énergétiques, a déclaré le 15 janvier le ministère russe de la Défense dans son bilan quotidien.

« Toutes les cibles fixées ont été atteintes », a précisé l’instance.

Plusieurs unités ukrainiennes ont été prises pour cibles sur l’axe de Krasny Liman, alors qu’une attaque d’autres groupes d’assaut a été déjouée près de Tchervonaya Dibrova. Les pertes de Kiev s’élèvent à plus de 115 militaires.

Avec l’appui de l’aviation et de l’artillerie, des unités d’assaut russes ont avancé de nouveau en direction de Bakhmout (Artiomovsk) et de la station de chemin de fer Sol. Ces manœuvres ont fait plus de 80 morts dans les rangs des forces armées ennemies.

Au sud de Donetsk, des tirs russes effectués contre des positions ukrainiennes près de Vladimirovka et Ougledar, ainsi que contre un groupe de sabotage et de reconnaissance près de Sladkoé, ont fait plus de 50 morts.

En plus de cela, une autre cinquantaine de soldats ennemis ont été éliminés lors des combats sur l’axe de Koupiansk.

Plusieurs obusiers ont été détruits sur des positions de tir ukrainiennes, dont un M777 de production américaine, un D-20, deux canons automoteurs 2S3 Akatsiya, ainsi que deux Msta-B, deux Gvozdika et un D-30. La majorité a été ciblée dans la République populaire de Donetsk (RPD).

Un radar de contrebatterie de production américaine AN/TPQ-36 a aussi été anéanti en RPD, près de Konstantinovka, de même que le lanceur d’un système de défense antiaérienne Osa.

La DCA russe a abattu deux drones dans le Donbass et intercepté huit projectiles des systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS (de production américaine) et Ouragan.

Enfin, 103 postes d’artillerie ainsi que du personnel et du matériel militaire ont été bombardés dans 123 zones, tout comme un entrepôt de munitions et une base de réparation de matériel militaire en RPD.

Depuis le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, l’armée russe a abattu 372 avions, 200 hélicoptères et 2882 drones, et a détruit 401 systèmes de défense antiaérienne, 7525 chars et autres blindés, 982 véhicules de lance-roquettes multiples, 3836 pièces d’artillerie de terrain et de mortiers, et 8052 autres véhicules militaires.

Source : Al Manar

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SOURCE: FRENCH PRESS TV