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Zoom Afrique du 15 janvier 2023

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Les titres de la rédaction :

  • Tchad : nomination de nouveaux dirigeants à la Caisse des retraités civils
  • La RDC expédie son premier lot d’or équitable vers les Émirats arabes unis
  • Gabon : la Chine va réhabiliter le palais du Sénat
  • Sénégal : le FIDA octroie 2,3 millions $ pour soutenir l’aviculture familiale

Les analyses de la rédaction :

Le corridor pétrolier Burkina-Russie ?!

De mieux en mieux ! Samedi les Maliens fêtaient à travers tout le territoire national la « souveraineté retrouvée » quitte à en enseigner les principes aux écoliers Maliens, dimanche c’est le Burkina qui s’engage à faire du Sahel le client du pétrole sanctionné de la Russie et à le faire sur le dos de la France et autres puissances occidentales qui ont volé pendant des décennies le sous-sol africain.

Et c’est sans doute la crainte de voir un corridor énergétique s’établir entre la Russie d’une part et le Sahel de l’autre qui fait que le média colonialiste n’en parle que de façon marginale et juste tout à la fin de son article. Cet article commencé en effet sous le signe des soupçonnés qu’entretient la France depuis l’expulsion de Barkhane du Mali sur ce qu’elle craint le plus à savoir le déploiement de Wagner au Burkina. Évidemment que la Russie décide d’envoyer son ambassadeur d’Abidjan à Ouagadougou pour qu’il soit reçu par la MAE burkinabé et que cet ambassadeur parle de tout prochain échange d’ambassadeur, cela n’est pas du tout de bon augure pour une armée française qui bien que présente au Burkina Faso sous forme de la force Sabre faite plutôt profil bas puisqu’elle se sait haie et encombrante. 

Surtout que dans une note publiée juste avant cette visite le diplomate russe a très clairement évoqué le voyage discret du Premier ministre burkinabé en Russie et les terrains de coopération diplomatique défensive abordés lors de ce voyage. 

RFI écrit : le diplomate russe reçu jeudi par le chef du gouvernement de la transition, maître Apollinaire Kyelem de Tambela a été invité à la télévision nationale pour apporter des précisions sur les coopérations actuelles et à venir ».

Et RFI d’ajouter : « Pour l’ambassadeur russe, les relations entre son pays et le Burkina Faso se portaient déjà bien. Dans le domaine de l’éducation, la Russie accorde des bourses aux étudiants burkinabés, et quatre-vingt-dix militaires stagiaires sont en formation actuellement en Russie », a-t-il déclaré. « 

À travers la citation notons l’intérêt particulièrement inquiet que RFI porte à cette formation russe prodiguée aux soldats burkinabés dont les rangs rappelons-le ont été grossis par le recrutement de 50 000 jeunes volontaires engagés après l’appel à la mobilisation générale lancé par le capitaine Traoré. Et qui dit formation militaire, dit formateur et pense aux formateurs russes. En ce sens, la crainte de Paris pourrait être encore plus grande, car la perspective que trace l’ambassadeur russe tend à aller au-delà d’un déploiement des paramilitaires de Wagner comme ce fut le cas en RCA ou au Mali. L’ambassadeur retrace très clairement les liens entre deux armées russe et burkinabée avec tout ce que cela englobe en termes d’accord défensif, accords qui ne pourront évidemment avoir lieu tant que la Force Sabre maintient sa présence au Faso. D’où cette autre partie de son intervention télévisée qu’a rapporté RFI et qui en dit long sur les projets communs Moscou-Burkina Faso. RFI écrit : “À la question de savoir si Moscou est prêt à jouer le rôle de principal allié de Ouagadougou dans la lutte contre le terrorisme, Alexey Saltykov a joué la carte de la prudence.”

Et peut-être pas si tard que cela, car ce qu’avance le diplomate russe ici est une requête. Il demande que le Burkina fasse un premier pas pour que la Russie puisse en faire deux. Et ce non seulement dans le domaine militaire, mais aussi en termes de coopérations énergétiques soit une opportunité que l’Europe en général et la France en particulier ont créé en s’embourbant dans la guerre en Ukraine. 

Et RFI d’ajouter : “Sur le plan commercial, l’ambassadeur russe propose une réflexion sur le commerce direct entre son pays et le Burkina Faso, sans intermédiaires, c’est-à-dire sans certaines sociétés multinationales. ‘Je suis sûr que la Russie pourrait être un pays fournisseur de pétrole au Burkina Faso. C’est une question à discuter entre les deux gouvernements’, souligne-t-il. 

Que dit ce génial diplomate ? Casser Sabre français et la mettre à la porte puis créer un corridor énergétique directe Russie/Burkina en contournant les multinationales occidentales et leurs euros, dollars et FCFA...

RCA : la France brisée en miettes

En Centrafrique, la Minusca est depuis un certain temps en très mauvaise posture et vu la tournure des évènements et ce qui vient de se passer, cette situation n’est pas prête de s’améliorer.

"En pleine tension avec la France, Deux Français affirmant travailler pour la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) ont été arrêtés en Centrafrique. La Mission de l’ONU a par la suite confirmé que les deux hommes étaient recrutés pour conseiller le contingent burundais. Selon certaines sources, les deux militaires au moment de leur arrivée n’avaient pas de visas pour entrer dans le pays. Ils ont été arrêtés par des gardes-frontières. Cette situation intervient après le départ des derniers soldats français installés en Centrafrique et des mois de tension entre Paris et Bangui", lit-on dans les médias.

Les Centrafricains ont déjà à maintes reprises exprimé leur indignation sur les crimes des Casques bleus.

"Depuis le déploiement de la MINUSCA dans notre pays, on n’a jamais enregistré un seul acte positif à son actif. La mémoire collective retient avec regret qu’il ne se passe pas un seul jour sans que les Casques bleus ne commettent des actes qui les éloignent de leur vocation première. Il s’agit notamment d’appuis, de la complicité avec les forces nuisibles et des accidents mortels dont le dernier en date est l’effroyable meurtre de la petite Lumière morte écrasée sous le véhicule du contingent égyptien en balade suspecte aux environs immédiats de la résidence du Président de la République", lit-on dans un communiqué déjà publié par la Synergie centrafricaine.

Bien que ces deux hommes arrêtés aient été libérés ce samedi, rien ne peut atténuer cette haine anti-Minusca, mais également anti-colonisation du peuple centrafricain.

Pour rappel, en novembre dernier, toujours en pleine escalade entre les deux pays, la Centrafrique a mis fin à un privilège diplomatique accordé à la France. Le pays a en effet décidé ‘de mettre fin au privilège totalement symbolique dont jouissait l’ambassadeur de France, d’être le doyen du corps diplomatique’ accusant la France de ne pas appliquer le principe élémentaire de réciprocité appliqué dans les cas d’espèce.

C’est très mal parti, le peuple centrafricain n’est pas prêt à laisser passer cela une fois encore. La seule option qui va rester pour la Minusca, c’est bel et bien la porte de sortie. Et l’effet domino va également être lancé à travers toute l’Afrique. Ce n’est qu’une question de temps pour que les populations africaines poussent les Occidentaux hors du continent africain.

Éthiopie : de quoi a peur l’axe US-OTAN ?

Les ministres françaises et allemandes des Affaires étrangères ont achevé une visite conjointe de deux jours en Éthiopie. Les cheffes de la diplomatie française et allemande se sont entretenues ce vendredi matin 13 janvier avec le président. Ensemble, elles ont lancé un appel aux pays africains à condamner plus clairement ‘l’agression russe’ en Ukraine. Elles ont aussi plaidé pour que l’Union africaine soit représentée au G20 et au Conseil de sécurité des Nations unies.

C’est avec Luc Michel, géopoliticien, que nous avons analysé la visite de ces deux ministres afin d’en savoir plus sur les dessous de ces déclarations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV