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E-Press du 5 janvier 2023

E-Press du 5 janvier 2023

Au sommaire :

1- Le ministère des Affaires étrangères convoque l'ambassadeur de France à Téhéran

Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de France à Téhéran Nicolas Roche suite à la publication de caricatures insultantes envers le « marja’ » ou « source d'imitation religieuse » dans le magazine Charlie Hebdo.

Suite à l'action désobligeante du magazine français qui porte atteinte aux saintetés et aux valeurs religieuses et nationales, l'ambassadeur de France en République islamique d'Iran, Nicolas Roche, a été convoqué mercredi soir au ministère des Affaires étrangères.

« La République islamique d'Iran se réserve le droit de répondre proportionnellement, a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanaani. Elle attend les explications et les excuses du gouvernement français en condamnant l’activité du magazine », a-t-il déclaré.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a vivement condamné l’acte hideux de l’hebdomadaire français Charlie Hebdo d’avoir diffusé une caricature offensante contre le leadership religieux et politique de la République islamique d’Iran. Il a affirmé que Téhéran réagirait de manière ferme et efficace contre cet acte haineux. « Nous ne permettrons pas à la France d’outrepasser les limites », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne dans un tweet publié, mercredi 4 janvier.

Source : IRNA

2- Affaire Bernard Bajolet : DGSE s’innocente

Bernard Bajolet, ancien directeur général de la sécurité extérieure française, a été mis en examen en octobre pour complicité de tentative d'extorsion envers un homme d'affaires.

L'ex-directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) Bernard Bajolet a été mis en examen en octobre pour complicité de tentative d'extorsion envers un homme d'affaires, qui accuse le service de renseignements d'avoir fait usage de la contrainte pour lui réclamer de l'argent en 2016, a appris ce 4 janvier l'AFP de source proche du dossier.

Bernard Bajolet, à la tête de la DGSE d'avril 2013 à mai 2017 avant de prendre sa retraite, a aussi été mis en examen pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l'autorité publique, a ajouté cette source, confirmant une information du journal Le Monde.

Des menaces contre un homme d'affaires ?

En mars 2016, Alain Duménil, homme d'affaires franco-suisse de 73 ans qui apparaît dans une pléthore d'affaires judiciaires et de litiges commerciaux relatifs à la gestion de ses entreprises en France et en Suisse, s'apprête à embarquer pour un vol en partance pour Genève à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, d'après le récit de la source proche du dossier.

Au guichet Air France, il est contrôlé par deux fonctionnaires de la police aux frontières.

Après lui avoir demandé son passeport, ils prétextent un contrôle plus approfondi et l'invitent à le suivre au poste de police situé dans le terminal 2F.

Il est amené dans un local du poste de police.

Deux des 7 000 agents que compte la DGSE en civil pénètrent alors dans la pièce selon la même source. Se présentant comme « l’Etat », ils lui indiquent qu'il doit rembourser 15 millions d'euros à la France.

Pour ce faire, il doit dire à son conseil d'entrer en contact avec un avocat pour fixer les modalités qui lui permettront d'éponger sa dette.

Pour appuyer leur requête, ils lui montrent des photos de lui et de sa famille, prises en Angleterre et en Suisse.

D'après le récit qu'en fait Alain Duménil, ils auraient proféré des menaces.

L'entretien dure quelques minutes, l'homme d'affaires s'emporte et annonce porter plainte.

Les agents disparaissent. Bernard Bajolet mis en examen en octobre 2022

En octobre 2022, Bernard Bajolet a été entendu et mis en examen. Il explique aux juges d'instruction avoir validé le principe d'une entrevue à l'aéroport mais ne pas être entré dans les détails de sa mise en œuvre.

Les noms des services et personnes chargées de ce dossier, ainsi que ceux des agents ayant mené l'entretien ne seront jamais divulgués, protégés par le secret défense.

Pour Bernard Bajolet, l'objectif était une prise de contact courte et sans contrainte, avec un homme considéré par l'institution comme insaisissable et avec qui de nombreuses tentatives de prises de contact antérieures ont échoué.

« C’est une avancée qui est attendue de longue date, qui n'est pas encore un aboutissement final, mais qui très clairement remet en cause les pratiques de la DGSE dans le cadre du traitement de cette affaire », ont déclaré à l'AFP Nicolas Huc-Morel et William Bourdon, avocats d'Alain Dumenil.

Source: RT France

3- Ukraine : les Français y testent leurs chars

Le président français Emmanuel Macron a annoncé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que la France livrerait à l'Ukraine des « chars de combat légers » de fabrication française, selon une information obtenue par l'AFP auprès de l'Elysée.

« Le président a souhaité amplifier » l'aide militaire française à Kiev « en acceptant de livrer des chars de combat légers AMX-10 RC », a fait savoir la présidence française auprès de l'AFP. « C’est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes », a-t-elle assuré à l'issue d'un coup de téléphone d'une heure entre les deux chefs d'Etat, ce 4 janvier. Lire aussi Zelensky à Washington : les livraisons d'armes à Kiev « aggraveront le conflit », prévient le Kremlin

Le nombre de chars ni les délais de livraisons n'ont pas été spécifié.

Selon la même source, Emmanuel Macron, qui a réaffirmé à Volodymyr Zelensky le « soutien indéfectible » de la France « jusqu’à la victoire », a ainsi voulu « manifester la pérennité et la continuité » de l'aide militaire française. Auprès de l'AFP toujours, un conseiller présidentiel a fait valoir que les AMX-10 RC étaient des chars légers, sur roues et non sur chenilles, donc « très mobiles », « certes anciens mais performants ». Au sein de l'Armée de Terre française, relève l'agence, ce système va être progressivement remplacé par le Jaguar.

Les ministres de la Défense français et ukrainien vont échanger « très vite pour définir les modalités » de ces livraisons, tant sur les délais que sur le nombre de chars, a précisé à l'AFP le ministère français des Armées.

Les deux présidents ont également évoqué la situation sur les différents fronts militaires, a souligné l'Elysée. Depuis le lancement il y a près d'un an de son « opération militaire spéciale » en Ukraine – que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion – la Russie met en garde contre les livraisons d'armements aux autorités ukrainiennes.

En juin dernier, par exemple, le président russe Vladimir Poutine avait accusé les livreurs d'armes à l'Ukraine de n'avoir « qu’un seul but : faire durer le conflit armé autant que possible ».

Plus récemment, en décembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov déclarait : « Les livraisons d'armes se poursuivent, l’assortiment des armes fournies s'élargit. » Ce qui de fait induit que « le conflit s’aggrave et n'augure rien de bon pour l’Ukraine ».

Source: RT France

4- Bouclier aérien européen : Européen, la France est expulsée

Lors de la présentation de la Revue nationale stratégique [RNS] le 9 novembre, le président Macron a critiqué, sans la nommer, l’Allemagne pour son initiative « European Sky Shield », laquelle vise à fédérer plusieurs pays européens membres de l’Otan autour d’un système de défense aérienne, grâce à l’acquisition commune des capacités nécessaires.

En effet, pour le locataire de l’Élysée, la « défense aérienne de notre continent » est une « question stratégique, solidaire et aux multiples ramifications » qui « ne peut se résumer à la promotion d’une industrie nationale ou d’industries tierces aux dépens de la souveraineté européenne ».

Or, l’initiative lancée par Berlin, pour laquelle une quinzaine de pays ont fait part de leur intérêt, consisterait à déployer plusieurs systèmes de défense aérienne, dont l’IRIS-T SLM de Diehl Defence, le THAAD ou l’Arrow-3 [mis au point par Israël avec une aide américaine, ndlr] et le Patriot PAC-3.

À aucun moment le système franco-italien Mamba [ou SAMP/T pour Sol Air Moyenne Portée – Terrestre] n’a été considéré par Berlin, pas plus que d’autres équipements développés par la France. Et c’est la raison pour laquelle Paris et Rome se tiennent à l’écart de ce projet allemand.

Projet qui, aux yeux d’Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement [DGA] est un « peu surprenant ». Et de s’en expliquer lors d’une audition à l’Assemblée nationale, organisé le 30 novembre 2022 [le compte-rendu vient d’être publié, nldr].

« La France est en mesure de répondre à plusieurs domaines de protection visés » par l’European Sky Shield Initiative [ESSI] : très courte portée, courte et moyenne portée, et intercepteurs endo-atmosphériques. Je ne reviens pas sur les capacités d’alerte avancée », a d’abord rappelé M. Chiva aux députés.

« Actuellement les Arrow 3 israéliens et des Iris-T allemands ne peuvent pas répondre aux besoins, dans la mesure où il n’y a pas d’interface permettant d’interconnecter ces systèmes opérationnels avec une structure unifiée en termes de C2, contrairement aux solutions françaises, qui disposent déjà des interfaces de programmation nécessaires », a ensuite expliqué le DGA.

Source : Opex360

5- La chasse aux radars de contre-batterie ukro-otaniens se poursuit

Les actions des HIMARS et des obusiers M777 ont jusqu’à présent été couronnées de succès car dès que l’artillerie russe tirait sur les positions ukrainiennes, les radars de contre-batterie occidentaux envoyaient automatiquement les coordonnées des pièces d’artillerie russes aux obusiers M777 ou MLRS de type HIMARS. Et ils les ont frappés avec une précision extrême. Les radars de contre-batterie détectent la trajectoire du projectile ennemi et calculent d’où il a été tiré. La plupart des radars de ce type détectent la position des obusiers jusqu’à 25 km de distance, avec une erreur circulaire de 0,35%.

Dans un article précédent, nous avons montré que le général Sergueï Sourovikine a créé une liste de priorités pour les objectifs ukrainiens ciblés. Il est conscient du danger de l’artillerie occidentale. Sa liste de priorités comprend une chasse intensive aux pièces d’artillerie envoyées par l’OTAN au cours des deux dernières semaines1.

L’armée ukrainienne utilise plusieurs types de radars de contre-batterie : AN/TPQ-48, AN/TPQ-36, ARTHUR d’origine occidentale et aussi NVK Iskra 1L220UK Zoopark-3, produit en Ukraine. Ils font partie de l’équipement de la 15e brigade de reconnaissance d’artillerie de l’armée ukrainienne. Parmi ceux-ci, le radar allemand Cobra est le plus puissant, car il est capable de détecter le site de lancement de 40 pièces d’artillerie en 2 minutes, jusqu’à une distance de 40 km. Le prix d’un système Cobra est de 50 millions d’euros, les radars de contre-batterie sont donc chers et leur nombre est limité. Il est donc impossible de remplacer ceux qui ont été détruits par l’armée russe.

L’armée russe a détruit plus de 3000 pièces d’artillerie et mortiers ukrainiens depuis le début de l’opération spéciale. L’Ukraine a reçu en retour plus de 500 obusiers et mortiers lourds de gros calibre, ainsi que plus de 100 lanceurs MLRS qui compensent avec précision l’absence de pièces d’artillerie détruites.

Outre la chasse aux pièces d’artillerie produites par l’OTAN, l’armée russe est arrivée à la conclusion qu’en l’absence de radars de contre-batterie, la précision et l’efficacité automatique de l’artillerie ukrainienne sont fortement réduites. L’utilisation des radars de contre-batterie présente plusieurs inconvénients, que l’armée russe a entrepris d’exploiter au maximum. Il s’agit de l’émission d’ondes électromagnétiques qui permet de les localiser et leur positionnement à proximité de la ligne de front ce qui les rend plus faciles à atteindre. En conséquence, le 30 décembre, l’armée russe a détruit 6-7 radars de contre-batterie ukrainiens, et le 1er janvier, 2 autres. Plus tôt en novembre, 8 radars de contre-batterie ukrainiens avaient été démantelés.

Par Valentin Vasilescu

Source : Réseau International

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SOURCE: FRENCH PRESS TV