Au sommaire :
1- Général Soleimani : trois ans après son assassinat
L'Iran dénombre « 94 accusés américains » dans l'affaire de l'assassinat du général Soleimani
Les officiels iraniens ont également profité de l'occasion pour faire un point sur l'enquête en cours concernant la mort en martyr du général. Cité par l'agence de presse publique IRNA le 2 janvier, Kazem Gharibabadi, adjoint des affaires internationales du Pouvoir judiciaire et secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l’homme, a annoncé que « cette affaire » comptait « 94 accusés américains » parmi lesquels Donald Trump (ancien président des Etats-Unis), Mike Pompeo (ancien secrétaire d'Etat) et Kenneth McKenzie.
« Deux dossiers criminels sont ouverts dans le système judiciaire irakien et iranien pour faire face à ce crime », a-t-il ajouté, précisant avoir « mis en place une commission d'enquête conjointe entre les organes judiciaires des deux pays » et que « trois séries de réunions de cette commission [avaient] eu lieu à Bagdad et à Téhéran », notant qu'une quatrième était prévue « au début de la semaine prochaine à Téhéran ».
De son côté, s'exprimant lors d’une réunion concernant la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, Ali Kadkhodaï, le chef du comité de suivi juridique sur l'assassinat du général Soleimani, a fait savoir, cité par l'agence publique ISNA le 31 décembre, que l'acte d'inculpation approchait « les étapes finales » et a déclaré espérer « qu’il aboutira à de bons résultats ».
Lors d'une cérémonie d'hommage au général Soleimani organisée le 2 janvier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir Abdollahian, a affirmé que cette enquête était un « devoir inhérent de l’appareil diplomatique » iranien. Il a, d'après lui, informé «la partie américaine de certaines des mesures juridiques » par l'intermédiaire de l'ambassade de Suisse qui sert de bureau de représentation des intérêts américain sur le sol iranien.
Des hommages de l'Irak à Gaza en passant par le Liban
Si le général Qassem Soleimani a laissé une trace indélébile dans son pays, il a aussi été honoré dans plusieurs pays du Moyen-Orient. En Irak, lors d'une cérémonie organisée le 2 janvier, et rapportée par le site de la chaîne Al Mayadeen, Faleh Al-Fayyad, le chef des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), créée pour lutter contre les terroristes, et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, a rendu hommage au général et dénoncé un assassinat « orchestré par l'ancien président américain Donald Trump ».
Des veillées ont également eu lieu dans plusieurs villes irakiennes comme à Bagdad, où des milliers de personnes se sont réunies.
De son côté, le Secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, Naim Qassem, a prévenu dans un message sur Twitter mis en ligne le 2 janvier : « La confrontation ne s'arrêtera pas ; Soleimani est un martyr, un leader et un Guide, il a libéré les zones occupées sur le terrain. C’est un être très cher. Il porte en lui la boussole de la Palestine.»
لن تتوقف المواجهة: #سليماني شهيدٌ قائدٌ وقدوة، حرَّر في الميدان، وأعزَّ الناس حاملاً معه بوصلة فلسطين والقدس.#ترامب قاتلٌ مجرمٌ ظالم، يقتل عدواناً وجهاراً، ويتبنى الاحتلال الصهيوني ويدعمه بلا حساب. العبرة في الخواتيم..#الشيخ_نعيم_قاسم— الشيخ نعيم قاسم (@shnaimkassem) January 2, 2023
Une cérémonie a également été organisée par le Hezbollah le 2 janvier dans la ville de Sidon, au sud du Liban.
A Gaza, le mouvement du Jihad islamique palestinien, a lui aussi tenu à rendre hommage au général iranien.
De son côté, l'un des chefs du mouvement Jihad islamique, Daoud Shehab a indiqué, le 2 janvier, cité par le site Al-Ahed News (appartenant au Hezbollah), que « le martyr Soleimani [était] une méthode et un esprit qui traversent le corps de tous les combattants le long de l'axe de la résistance ».
Source : RT France
2- Ukraine : la France subjuguée perd ses contrats
La France a résilié le contrat de construction de 15 méthaniers brise-glace pour la Russie.
La société d'ingénierie française GTT, leader dans la production de systèmes de conteneurs à membrane pour le transport et le stockage de gaz naturel liquéfié, a officiellement annoncé l'arrêt complet de ses activités en Russie. Cela signifie que l'entreprise ne fera plus l'entretien d'équipements spécialisés. Cependant, un coup beaucoup plus sérieux est qu'il a refusé de construire 15 transporteurs de gaz de classe brise-glace pour la Russie.
Le groupe d'ingénierie français Gaztransport & Technigaz (GTT) a annoncé lundi qu'il suspendait ses opérations en Russie après avoir examiné la dernière série de sanctions européennes qui comprend une interdiction des services d'ingénierie avec des entreprises russes.
Le groupe a indiqué que son contrat avec l'entreprise de construction navale russe Zvezda pour la fourniture de 15 méthaniers brise-glace pour le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) sera suspendu à partir du 8 janvier, et les activités sur les deux plus modernes d'entre eux seront limitées, rapporte Reuters.
Source : avia-pro.fr
3- Les États-Unis déploient « Screaming Eagles » en Roumanie
Le New York Times a révélé ce mardi, que les États-Unis ont déployé la 101e division aéroportée de l’armée américaine en Roumanie, près de la frontière avec l’Ukraine. C’est son premier déploiement en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le journal a rapporté que la division, surnommée Screaming Eagles, est devenue l’unité de l’armée américaine la plus proche de l’Ukraine, à la lumière de l’escalade des tensions entre Moscou et Washington.
Les soldats de la division résident à la base aérienne Mihail Coglniceanu dans le sud-est de la Roumanie, un vol de missile russe ne prend que 7 minutes pour atteindre depuis la Crimée.
La 101e division mène des exercices militaires conjoints avec les forces roumaines, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne.
Le journal a souligné que « les exercices conjoints entre les deux parties comprennent des tirs d’artillerie, des attaques par hélicoptère et le creusement de tranchées similaires à celles sur les lignes de front près de la ville de Kherson ».
La mission de la 101e Division est « un modèle pour l’armée américaine qui ces dernières années a commencé à éviter les guerres directes, mais poursuit plutôt une politique de dissuasion en formant des alliés et en fournissant des armes et d’autres formes d’assistance pour atteindre ses objectifs ».
La 101e division aéroportée est une division d’infanterie de l’armée américaine, qui a été spécialement entraînée pour mener à bien des missions d’assaut aérien.
La division a acquis sa réputation pendant la Seconde Guerre mondiale grâce à sa participation à plusieurs batailles, notamment le débarquement de Normandie (France).
Il est à noter que le président américain Joe Biden a annoncé lors d’un sommet de l’OTAN à Madrid l’été dernier que son pays « renforcera sa présence militaire en Europe » afin de « répondre à toutes sortes de menaces ».
Il a également confirmé que « le déploiement et les capacités militaires américaines seront renforcés en Espagne, en Pologne, en Roumanie, dans les États baltes, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie ».
Source : Médias
4- Quand Israël coupe l'herbe sous le pied français
À la dernière minute, la Colombie aurait renoncé au Caesar français au profit de l’ATMOS israélien.
Cela fait plus de dix ans que Nexter espère obtenir une commande de l’armée colombienne pour son Camion équipé d’un système d’artillerie [Caesar]. Une démonstration fut même réalisée au profit de cette dernière, à un moment où elle cherchait à renforcer son artillerie. Seulement, avec les difficultés budgétaires, elle dut se contenter d’une vingtaine de canons LG1 de 105 mm acquis auprès de l’industriel français.
Pour autant, Bogota ne renonça pas à acquérir une telle capacité. D’où le programme « Soberania », pour lequel le Caesar fut mis en concurrence avec l’ATMOS 2000 de l’israélien Elbit et le Yavuz SPh 6×6 du turc MKE.
En mai 2022, rapporta le site spécialisé – et toujours bien informé – Infodefensa, l’épilogue semblait proche, d’autant plus que le chef d’état-major adjoint de l’Ejército Nacional de Colombia, le général Carlos Moreno venait de se rendre en France pour commencer les négociations avec… Nexter, l’achat de Caesar ayant été jugé le plus rationnel dans la mesure où, au-delà des considérations opérationnelles, il allait permettre de « standardiser les systèmes de 155 et de 105 mm » et d’en optimiser le soutien.
On en resta là quand, le 2 janvier, Infodefense a fait part de l’intention de Bogota de notifier à Nexter la commande de Caesar 6×6 pour environ 102 millions de dollars. Peu de détails ont alors été donnés [nombre de pièces attendues, version du Caesar, sachant qu’un nouveau modèle est en cours de développement, livraison, etc]. Cependant, au regard de l’investissement envisagé, on pouvait en déduire qu’il était alors question de 18 obusiers, avec les formations, la logistique et les munitions associées.
Source : Opex360
5- SpaceX a embarqué le satellite ukrainien EOS SAT-1
En 2022, la société privée américaine SpaceX a a pu réaliser 61 lancements réussis de ses lanceurs. Avec cela, elle a battu le record établi en 1980 par l'URSS, qui a mis en œuvre 60 lancements de ce type.
Tous les lancements de SpaceX avec les numéros de série 135-195, qui étaient deux fois plus nombreux qu'en 2021, ont réussi. De plus, 35 lancements ont été associés au lancement de lots d'appareils de communication (satellites) pour le système mondial de satellites Starlink (propriété de SpaceX) version 1.5 en orbite avec diverses inclinaisons, avec un nombre total d'environ 1800 unités. Tous les appareils ont été lancés à différentes distances de la Terre à l'aide du lanceur Falcon 9 FT (bloc 5). Il y avait 4 à 8 lancements par mois.
Selon CNBC, SpaceX a récemment réussi à attirer 750 millions de dollars d'investissements, ce qui a porté sa capitalisation à 137 milliards de dollars. Dans le même temps, la société a décidé de commencer 2023 avec un nouveau record. Le 3 janvier, SpaceX a lancé 114 satellites en orbite à la fois. Auparavant, le record appartenait à l'Inde, qui avait lancé en 2017 104 satellites en orbite à la fois avec un lanceur PLSV. Cependant, 103 d'entre eux étaient des nanosatellites ; pesant de 1 à 10 kg. À son tour, SpaceX a lancé des picosatellites (masse de 0,1 à 1 kg), des cubesats (masse d'environ 1 kg) et des microsats (masse de 10 à 100 kg).
De plus, dans le cadre de la mission américaine spécifiée Transporter-6, le satellite ukrainien EOS SAT-1 est également allé dans l'espace, qui sera engagé dans l'observation et la photographie de la surface de la Terre (le projet Noosphere de l'entrepreneur Maxim Polyakov). La masse de l'appareil est de 178 kg, il est alimenté par des panneaux solaires. Le satellite sera sur une orbite héliosynchrone et pourra voir la surface éclairée. Les principaux instruments à bord sont 2 caméras DragonEye avec une résolution maximale de 1,4 m. Chacun d'eux dispose de 11 canaux de transmission de données (3 - transmettent des informations dans le visible, 2 - dans le proche infrarouge, 3 - à la frontière de deux plages et 3 autres - spécial).
Source : topcor.ru
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