Le mouvement de la Résistance yéménite, Ansarallah, met en garde contre les conséquences de la poursuite des opérations militaires et des pressions économiques de la coalition saoudienne à l’encontre des Yéménites.
Abdel Malik Al-Ajri, membre de la délégation de négociation d’Ansarallah, a déclaré : « Toute action visant à aggraver la crise économique entravera la situation humanitaire et économique au Yémen et va à l’encontre des efforts déployés lors des réunions tenues ces dernières semaines. »
Al-Ajri a tenu la coalition des agresseurs comme responsable des conséquences de toute nouvelle crise économique visant le peuple yéménite, avertissant qu’Ansarallah réagirait à de telles actions.
De même, le membre du bureau politique d’Ansarallah, Ali al-Kahhoum, a averti sur sa page Twitter que la coalition saoudienne devrait s’attendre à une surprise militaire en cas de la poursuite de ses opérations militaires et du maintien des restrictions aux passages sur les frontières.
« Au lieu de tromper [les Yéménites] et de faire des promesses vides, d’adopter un double langage, de gaspiller du temps, de gâcher des opportunités et de réduire les options à venir, la coalition saoudienne devrait revoir sa politique agressive », a déclaré al-Kahhoum.
Mettant en garde contre la reprise des opérations militaires des forces armées yéménites, le membre du bureau politique d’Ansarallah a poursuivi : « La coalition stipendiée par Riyad doit mettre fin à l’agression et au blocus contre le Yémen, respecter les droits légitimes des Yéménites et les laisser résoudre leurs problèmes sans tutelle étrangère. »
Et lui de souligner que la donne change et les règles du conflit ne sont donc plus les mêmes, le Yémen est aujourd’hui plus puissant que jamais tout comme il a pu imposer son équation de dissuasion à l’ennemi.
Pour rappel, le mouvement populaire yéménite a fait part le 1er octobre de l'échec des négociations sur la prolongation du cessez-le-feu entre la Résistance et les agresseurs de la coalition pro-Riyad.
La trêve au Yémen, violée à plusieurs reprises par la coalition saoudienne, a été prolongée sous la houlette des Nations unies. Le cessez-le-feu de deux mois a pris fin le 2 août dernier, mais a été renouvelé jusqu'au 10 octobre.
Soutenue par les États-Unis et Israël, l’Arabie saoudite à la tête d’une coalition composée d’un nombre de pays arabes a lancé en mars 2015 une vaste campagne militaire contre le Yémen, faisant subir de lourds dommages matériels et humains au peuple yéménite.