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Zoom Maghreb 20 novembre

Zoom Maghreb 20 novembre

Les analyses de la rédaction :

1- Algérie/Russie : manœuvres militaires près de la frontière marocaine

Dans un contexte de tensions avec le Maroc et de guerre en Ukraine, a débuté mardi dernier à Béchar, près de la frontière marocaine, l’opération militaire algéro-russe, « Bouclier du désert ». Quelque 200 soldats des forces antiterroristes des deux pays (une moitié d’Algériens, une autre moitié de Russes) y prendront part. Ces manœuvres terrestres conjointes entre l’Algérie et la Russie constituent un premier historique sur le sol algérien.

Les exercices, qui dureront plusieurs semaines, simulent un combat antiterroriste dans un environnement désertique et impliqueront l’infanterie motorisée du Caucase russe, les brigades « motostrelki ». En outre, le quartier général des opérations se situe à la base militaire Hammaguir, une localité de Béchar qui se trouve à seulement 50 km de la frontière avec le Maroc. Il s’agit là d’un clin d’œil historique, car Hammaguir est une région où l’armée française, en vertu des accords d’Évian, s’est maintenue jusqu’en 1967 et a pu y organiser des tirs de missiles.

Algérie-Russie : une coopération militaire et économique de plus en plus étroite

L’opération « Bouclier du désert » révèle l’accélération de la coopération militaire entre l’Algérie et la Russie. Au mois d’octobre 2022, les deux pays ont déjà organisé des manœuvres navales conjointes au large du port d’Alger. Dans l’autre sens, l’Algérie avait pris part, il y a quelques semaines, aux exercices militaires Vostok 2022, dans l’est de la Russie.

La coopération algéro-russe est encore plus forte sur le plan industriel et commercial. L’Algérie, qui envisage de multiplier par deux son budget de défense en 2023 est en passe de devenir le plus gros importateur d’armes russes au monde. Comme nous l’avons rapporté dans un précédent article, l’Algérie et la Russie s’apprêtent à signer un contrat militaire d’un montant de plus de 11 milliards de dollars. Un contrat où pourrait figurer l’acquisition par l’Algérie du nouveau chasseur Soukhoï Su-75 « Checkmate » de 5e génération.

Plus généralement, 80 % des équipements militaires que l’Algérie a importés depuis 2017 proviennent de Russie. À ce titre, le chef d’État-Major de l’ANP, Saïd Chanegriha, a reçu, jeudi 10 novembre, le directeur du Service fédéral de la Coopération militaire et technique russe, Chougaev Dimitri Evguenievitch.

Sur le plan économique, Alger compte aussi sur le soutien de Moscou pour réaliser l’un de ses principaux objectifs : rejoindre le club des BRICS. Du reste, le président Tebboune devrait accomplir une visite officielle en Russie avant la fin de l’année.

Par ailleurs, l’Algérie et la Russie sont deux pays qui partagent une vision du monde assez proche et leur alliance est ancienne. Elle remonte à l’époque de l’Union soviétique. Il y a une quinzaine d’années, la Russie avait effacé à l’Algérie une dette de près de cinq milliards dollars.

Source : Algerie360

2- Analyse des relations bilatérales entre la France et le Maroc (Institut EGA)

Les relations diplomatiques entre la France et le Maroc traversent une période de froid. Les analystes, politologues et politiciens, s’accordent sur ce constat, mais divergent sur les raisons ainsi que les solutions. C’est dans ce contexte que l’Institut d’études de géopolitique appliquée a publié une étude, le mardi 15 novembre, sur le statut du Royaume marocain ainsi que ses relations avec la France en particulier et l’Europe en général.

Ainsi, ce laboratoire d’idées et d’expérimentations d’intérêt général, dont l’objet est d’étudier les relations internationales et stratégiques, les enjeux diplomatiques et géopolitiques contemporains, analyse les relations marocaines avec la France et l’Europe. Dans cette étude intitulée « Le Maroc : quel statut vis-à-vis de la France et de l’Europe ? » dirigée par Manon Chemel et Alexandre Negrus, il est question des enjeux des relations géostratégiques dans un environnement compliqué.

Les auteurs de l’étude avertissent d’emblée que « la production de connaissances en relations internationales au sujet du Royaume du Maroc, si elle existe, est souvent redondante dans son contenu, et extrêmement polarisée entre enthousiastes et détracteurs ». Ils indiquent que « de nombreuses institutions publiques, mais également des centres de recherche privés, élaborent des travaux au sujet du Maroc et la démarche de cette étude n’est pas originale dans sa forme ».

Cependant, cette étude vise, sur le fond, à « prendre une certaine distance vis-à-vis des axes traditionnellement abordés au cours de colloques et dans nombre de communications écrites. La méthode employée vise à mettre en perspective les acquis du Royaume chérifien avec d’importants enjeux d’actualité, pour réfléchir avec pragmatisme et rigueur à l’avenir des relations entre le Maroc et la France ainsi qu’avec l’Union européenne ». 

Le conflit du Sahara occidental met la France devant un choix difficile

L’étude révèle que « le conflit du Sahara occidental, qui s’enlise, a des répercussions sur les relations entre l’Algérie et la France, cette dernière soutenant les revendications du Maroc et celles de l’Espagne. La France, l’Espagne et les États-Unis sont, à des degrés divers, favorables au plan d’autonomie avancé par le Maroc ». Cependant, la France ne peut s’attirer les foudres d’Alger, notamment dans ce contexte de réchauffement de ses relations après une longue période de froid.

Ainsi, les rédacteurs de l’étude, qui sont a priori favorables aux thèses marocaines, soulignent que « de toute évidence, les intérêts des différents pays occidentaux et maghrébins empêchent de trouver un consensus, pourtant indispensable au développement économique de la région, mais également pour la lutte contre le terrorisme ».

Ils affirment que « les relations entre Paris et Alger seraient indéniablement tendues en cas d’une reconnaissance officielle par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara ». Dans ce cas, l’étude avertit qu’« une période de froid diplomatique suivrait, avec des conséquences que nul ne peut exhaustivement évaluer ».

Source : Observalgerie

3- Tunisie : le gouvernement travaille à mettre en œuvre 27 mesures économiques en matière d’investissement

Le gouvernement tunisien œuvre actuellement à poursuivre le dialogue public-privé avec comme objectif de réanimer le climat des affaires dans le pays, a déclaré samedi le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed.

« 27 mesures ont été validées pour booster l’investissement, alors qu’une centaine de nouvelles mesures liées à l’investissement sont en phase d’élaboration », a-t-il précisé dans une déclaration aux médias, en marge du sommet de la Francophonie qui se tient à Djerba, dans le sud-est de la Tunisie.

« L’accord au niveau des experts entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) demeure un indicateur de taille envers la Tunisie, qui aurait la possibilité de drainer des investissements et des financements de bailleurs de fonds étrangers », a insisté M. Saïed.

« L’amélioration de ce climat d’affaires est une condition qui a été requise par les investisseurs pour pouvoir financer une panoplie de projets, notamment ceux qui sont en partenariat public-privé », a-t-il indiqué.

D’après le ministre tunisien, ces projets de partenariat public-privé (PPP) sont d’une valeur globale estimée à plus de 10 milliards de dinars (environ 3,1 milliards de dollars). Ces projets, a-t-il fait savoir, « coulent directement du plan de développement économique et social pour la période 2023-2025, qui sera bientôt soumis au conseil des ministres ».

Parmi les secteurs impliqués par ces investissements figurent les transports, la santé, l’énergie renouvelable, le tourisme et l’environnement.

Source : french.china.org

4- Mauritanie : signature d’un protocole d’accord avec BP dans le domaine de la production de l’hydrogène vert

Les autorités mauritaniennes ont déjà signé cette année deux accords concernant le développement potentiel de deux grands projets d’hydrogène vert.

En marge de la COP27 organisée à Charm el-Cheikh, en Égypte, la Mauritanie a signé avec la BP un protocole d’accord portant sur des études en vue de développer un projet d’hydrogène vert. La cérémonie de signature s’est déroulée sous la supervision de Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, président de la Mauritanie.

Dans le cadre de l’accord, BP s’engage à mener des études techniques et commerciales pour évaluer le potentiel de ce projet. La capacité de production potentielle pourrait atteindre 30 gigawatts, en attendant les résultats des études.

Ce protocole d’accord s’inscrit dans la stratégie du gouvernement mauritanien de mobiliser et de valoriser les vastes ressources du pays, notamment en gaz, en énergies renouvelables et en minerai de fer pour construire un pôle intégré de production et d’exportation d’hydrogène vert et de ses dérivés. Le pays aspire à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030, avec un mix d’énergies renouvelables de 50 %.

Source : Agenceecofin

5- Pourquoi l’Algérie veut-elle intégrer les BRICS ? (Interview)

L’Algérie a officiellement postulé, lundi 7 novembre, pour rejoindre les BRICS.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a confirmé le dépôt d’une demande d’adhésion aux BRICS, a déclaré Leila Zaruki, envoyée spéciale du ministère algérien des Affaires étrangères pour le partenariat international, confirmant ainsi la déclaration faite en août par le président Abdelmajid Tebboune sur sa volonté de rejoindre l’organisation.

Quelle analyse peut-on porter sur la volonté algérienne de rejoindre les BRICS ? Xavier Dupret, économiste et analyste politique, s’exprime sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV