Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Éthiopie : nouvelle victoire d’Addis-Abeba !
En Éthiopie, les rebelles terroristes du TPLF basés dans la région du Tigré, ont baissé les armes face à la force de frappe d’Addis Abeba et de ses alliés comme l’Érythrée.
Le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles ont signé samedi à Nairobi un accord de paix visant à faire taire les armes.
Les hauts dirigeants militaires de l'armée fédérale éthiopienne et des éléments rebelles ont conclu une réunion de cinq jours à Nairobi, au Kenya, et ont convenu de former un comité conjoint pour « élaborer les modalités de mise en œuvre d'un programme complet de désarmement, démobilisation et réintégration ».
Les parties ont également convenu de faciliter l'accès humanitaire sans entrave à tous ceux qui ont besoin d'assistance dans la région du Tigré et dans les régions voisines, de faciliter la circulation sans entrave des travailleurs humanitaires et de fournir des garanties de sécurité aux travailleurs et organisations humanitaires ainsi qu'une protection des civils conformément aux dispositions de l'accord.
S'exprimant lors de l'annonce à la presse située au Moran Center, à Karen, Nairobi, le maréchal Berhanu Jula, chef d'état-major, a déclaré que les deux parties « se sont engagées, dans un bon esprit », lors des discussions à Nairobi, et sont parvenues à un accord ».
Le lieutenant-général Tadesse a, pour sa part, déclaré que les habitants du Tigré ont « enduré une misère atroce au cours des deux dernières années et continuent de souffrir. Les membres du comité que nous formons aujourd'hui sont avec l'espoir et les attentes que les souffrances de nos peuples prendront fin très rapidement.
Il a cependant déclaré qu'il s'agissait « d'une tâche très ardue à la lumière des principaux fauteurs de trouble de la région ou de l'extérieur qui profitent de cette guerre. Nous espérons que l'autre partie honorera cet accord non seulement pour mettre fin à ce conflit, mais aussi pour faciliter l'accès humanitaire et la reprise des services.
L’accord prévoit également des « garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires » et deux points de contrôle pour les convois humanitaires : un au chargement et un à l’arrivée.
« L'accès humanitaire se fera sans entrave, et ce immédiatement. Nous avons l'assurance que l'aide humanitaire est bien là. Une partie peut être envoyée immédiatement par avion, mais la plus grande partie sera envoyée par la route. Il y aura des contrôles aux points d'embarquement puis aux points de déchargement du matériel. La sécurité requise par les agences et les travailleurs humanitaires sera aussi garantie, la déclaration contient toutes les dispositions nécessaires pour que l'acheminement de l'humanitaire puisse commencer avec effet immédiat. »
Depuis le début du conflit contre les rebelles, le gouvernement éthiopien a précisément empêché l’acheminement des convois humanitaires de l’ONU, car ils étaient soupçonnés de fournir de l’aide alimentaire et de l’armement aux rebelles. La donne n’est pas différente, les soupçons sont toujours présents et donc les contrôles également. Ce qui fait que l’Éthiopie sort une fois de plus gagnant d’un conflit qui l’opposait non seulement aux rebelles terroristes, mais également aux États-Unis.
2. RDC : les troupes kenyanes sont arrivées ; les Congolais sur leur garde !
Attendus depuis plusieurs mois, les premiers éléments de l’armée kényane ont débarqué en RDC, précisément à Goma, la capitale de la région du Nord-Kivu, pétaudière à ciel ouvert dans laquelle l’armée congolaise est à nouveau aux prises avec les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. Le week-end écoulé, ces premiers éléments étaient une centaine à avoir foulé le tarmac de l’aéroport de Goma. Mais l’effectif devrait évoluer, le Parlement kényan ayant donné son feu vert pour le déploiement de 903 soldats au total, qui feront partie de l’effectif de la force régionale annoncée fin juin, par la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Il est attendu de cette force, qu’elle lutte contre les groupes armés actifs dans l’est de la RDC, y compris le M23 qui aurait conquis de nouveaux territoires. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Kenya pose là, un acte de solidarité agissante à l’égard d’un pays frère, la RDC. Engluée dans une instabilité chronique aggravée par la reprise des hostilités opposant ses forces armées et les rebelles en tout genre et en particulier le M23, la RDC mesure, à sa juste valeur, ce renfort. Si un tel déploiement peut contribuer à ramener la paix en RDC, ou, à tout le moins, à réduire la voilure des rebelles, c’est tant mieux. En attendant, on peut se féliciter de l’esprit qui anime le nouveau président kényan, William Ruto, pour qui « il est de notre responsabilité collective de préserver la sécurité de notre région et de notre continent ». Ce déploiement constitue un pas dans la bonne direction. Cela dit, s’achemine-t-on vers la fin d’une gangrène ? Une chose est sûre : le chemin menant à la paix détient encore de gros défis à relever.
Mais il est déjà heureux que sur le coût de la mission kényane, estimé à 37 millions d’euros pour un déploiement initial de six mois, jugé trop exorbitant, le Parlement ait fini par surmonter un obstacle de taille en donnant son feu vert à l’opération. Concernant les modalités de financement de cette force régionale, chaque pays contributeur de troupes sera appelé à financer sa participation, si l’on en croit Christophe Lutundula, le chef de la diplomatie congolaise, qui précise que le principe est déjà acquis et qu’une autre partie du financement viendra du Fonds spécial de l’EAC. Pour tout dire, en matière de financement de cette force, l’espoir semble permis. Reste que, évidemment, la réussite d’une telle initiative ne se mesurera pas seulement à l’aune des décaissements. Plusieurs questions restent en suspens. Si l’on sait, par exemple, où seront déployés les soldats kényans, on peut se demander quelles conséquences cet engagement des troupes kényanes, peut avoir dans cette partie orientale de la RDC, laquelle fut le théâtre d’une guerre par procuration. Il ne faut pas prendre à la légère, la crainte des députés kényans qui n’écartent pas la possibilité que ce déploiement implique Nairobi dans une guerre contre le Rwanda et l’Ouganda.
Et les jeunes Congolais patriotes, méfiants, comment perçoivent-ils ce déploiement ? Eux veulent compter sur leurs propres forces, à travers un appel à s’enrôler pour faire face aux rebelles, estimant que personne ne viendra faire leur bonheur à leur place. Autres questions en suspens : les soldats de cette force se déplaceront-ils sur les lignes de front aux côtés de l’armée congolaise et des jeunes Congolais, comme le souhaite la RDC ? Certes, l’on annonce que ces troupes constitueront une force offensive qui ne s’attaquera pas seulement qu’au M23 et au FDLR, mais à tous les groupes armés réfractaires au processus politique. Attendons de voir pour juger sur pièces. Autre préoccupation qui n’est pas sans fondement : pourquoi est-ce l’EAC qui prend à bras-le-corps, cette affaire quand on sait que la RDC n’en est pas membre ? Cela fait-il le bonheur du Rwanda qui en est un pays membre ? Toujours est-il qu’on peut se demander quelle sera la réaction du pays des mille collines face au déploiement de cette force régionale. À priori, Kigali ne devrait pas s’en offusquer outre mesure pour autant qu’elle soit sincère. En tout état de cause, même s’il tente de torpille cette initiative, il y a tout un peuple congolais derrière qui est prêt à prendre les armes et à se rendre au front. Soldats kenyans ou même russes, cela n’empêchera pas les Congolais de libérer leur pays, tout en sachant pertinemment que quoi qu’il arrive, il n’y a que les Congolais qui mourront pour la RDC et personne d’autre.
3. Pourquoi Wagner fait peur ?
A peine trois jours après que le président français eut annoncé la mort de Barkhane depuis une porte-hélico amphibie à Toulon quitte à opter, suivant l’exemple de Bush en Irak, pour une stratégie de « profil bas » qui, espère-t-il, permettrait à la France et à ses paires US/Otaniens de mieux agir en coulisse contre les États nations sahéliens et ce, toujours sous la couverture de lutte contre le terrorisme, le camp d’en face passe lui aussi à l’acte : le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants accompagné du chef d’état-major et de plusieurs officiers viennent d’atterrir au Burkina, « porteur d’un “message de fraternité du président de la Transition au Mali à son frère Traoré, » certes, mais aussi pour renforcer le front de lutte conjointe anti terrorisme. Et la source de poursuivre : « Le ministre burkinabè de la Défense et des anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly “s'est dit optimiste face au renforcement de la coopération entre les deux armées et a félicité les deux chefs d'état-major généraux des Armées pour les succès engrangés dans les opérations militaires conjointes” et les a exhortés à poursuivre la mise en place de “stratégies communes conformément aux instructions des deux chefs d'Etat. »
Mais que contiennent-elles plus exactement ces instructions auxquelles fait allusion le général Camara et qui auraient dominé les rencontres entre les deux présidents Goïta et Traoré ? On sait que juste après cette rencontre un appel massif à la mobilisation générale a été lancé au Burkina, avec en toile de fond le recrutement de près de 50 000 jeunes burkinabés prêts à aller jusqu’au bout pour se débarrasser des terroristes ou ce qui revient au même à s’engager dans de combats acharnés contre les agents Francotaniens qui déguisés en « jihadiste » infestent toujours les frontières.
Or depuis que le Mali a vaincu l’armée française ce cercle infernal du Liptako Gourma ou dixit le site de renseignement « Alliance-Sahel », se côtoient pour le grand bonheur de la France « groupes radicaux, criminels organisés, bandits, » où agissent sous couverture du projet dit Trois Frontière l’Agence Française de Développement AFD et le Centre de Crise de soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est rétréci du côté malien. Une feuille de route anti terroriste Mali-Burkina Faso, cela veut dire aussi que le coté burkinabé du cercle Liptako Gourma fera, elle aussi, souffrir la puissance d’occupation française et ses alliés otaniens et c’est dans ce cadre qu’il convient d’expliquer l’appel à la mobilisation générale du général Traoré. Mais quid du Niger que Barkhane et ses alliés de l’OTAN occupent de façon outrancière puisque c’est là qu’ils ont concentré, après leurs déboires maliens, leurs troupes ?
On sait que le Mali et le Burkina partagent une frontière longue de 1200 km truffée d’agents infiltrés des services secrets occidentaux, soutenus par quelque 3000 effectifs de l’armée française redéployés dans la bande sahélo saharienne, dont 1000 stationnés rien qu’au Niger, le reste se trouvant au Tchad, mais aussi et hélas au Burkina Faso. Cette force au Niger est équipée de plus de 300 blindés de combats, de drones de combat et de 6 avions de chasse. Au Niger, Niamey est aujourd'hui l'une des principales bases de l'armée française qui abrite une base aérienne projetée d’où partent les cargaisons aériennes d’armes et de munition à destination des terroristes. Et puis c’est toujours depuis Niamey que les drones Reaper, de fabrication américaine équipés de missiles air-sol s’acharnent sur les populations ou que les drones de reconnaissance espionnent les rassemblements des Famas et des forces nigériennes et burkinabés façon d’aider les terroristes dans leurs opérations. Et puis à Niamey l’armée française dispose d’une deuxième base où est positionné « ce qu’elle appelle un Groupement tactique désert qui regroupe différentes unités terrestres avec des blindés légers, des blindés lourds ou des véhicules logistiques. C’est cette force spéciale qui tout comme les formateurs US en Irak et en Syrie forme et arme les “Jihadistes” avant de les envoyer à l’assaut des forces africaines. Une feuille de route anti terroriste Mali/Burkina ne pourrait ignorer cette réalité même si l’urgent consiste pour l’heure à couper les tentacules jihadistes de ce Groupement tactique avant de s’attaquer à la racine. Comment le duo Goïta/Traoré compte y parvenir ? Pourra-t-il lui déclarer directement la guerre, la prendre pour cible ?
Après tout le Mali n’a plus aucun accord de défense avec la France et le Burkina pourrait aussi les révoquer. Mais toute révocation demande des preuves. Et quelque chose nous dit que cette force spéciale française qui agit dans l’ombre à l’effet de garder indéfiniment saignante la plaie du terrorisme dans la région “Liptako Gourma” et dont la complicité avec les terroristes est si claire que le Malien Diop, en parle, il y a une partie qui en possède la preuve. Et cette partie c'est la Russie… D’où d'ailleurs la campagne de diabolisation à outrance anti Wagner qui sillonne les médias mainstream. Ce qui nous mène à la question suivante : Et si Moscou finissait par les publier ces preuves dont les retombées iront sans doute dépasser les frontières du Sahel pour remettre en cause toute cette imposture qui s'appelle la lutte anti terroriste ? On sait qu'au Conseil de sécurité ni la France ni les USA ni non plus la Grande-Bretagne ne laisseraient pas à Diop le plaisir de trainer dans la boue l'image d'une Barkhane qui n'a jamais été qu'une machine à produire des terroristes. Alors pourquoi la Russie n'en prendrait pas l'initiative. Aux dernières nouvelles il y a l'urgence : puisqu’après avoir perdu la bataille au Mali, la France se dirige vers la côte… Le magazine français L’Obs titrait ce matin : « Le Bénin en butte à la menace jihadiste rampante »…