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Zoom Afrique du 15 octobre 2022

Mali: la Police rejoint l'armée, Barkhane en panique !

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Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

Mali : la Police rejoint l'armée !

Au Mali, police nationale et protection civile auront désormais les mêmes attributs que l'armée. Une décision actée ce jeudi 6 octobre, afin de renforcer la sécurité dans les zones où sévissent les groupes armés et les terroristes.

Mais visiblement cette décision n’enchante pas les milieux occidentaux qui ne cachent pas leur mécontentement : « Alors que les autorités revendiquent une mesure permettant de mieux faire face à la situation sécuritaire, certains observateurs y voient un moyen de dissoudre les syndicats », lit-on alors sur Jeuneafrique. « Si le projet de loi n’a pas encore été détaillé, l’accueil de cette mesure par les policiers est aussi incertain », écrit Courrier International à ce sujet.

Mais pourquoi cette décision est-elle tant contestée au sein de l’axe US-OTAN ?

Il nous est de constater que désormais l’état pourra contrôler la police nationale qui lui échappait depuis belle lurette à cause de ses différents syndicats qui étaient chaque fois en quiproquo avec eux. Avec cette militarisation de la police nationale et de la protection civile (Sapeurs-pompiers), désormais plus de syndicats et ils se soumettront de force ou de gré aux décisions qui seront prises par l’État. C’est pour cette raison qu'ils seront déployés dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et d’empêcher le retour des forces du mal et ainsi pour la protection civile, pour « couvrir les arrières des forces engagées au combat. Le gouvernement précisant que cette mesure a été prise « au regard de la situation sécuritaire » et « des défis multiples auxquels les forces de défense font face. Et que les fonctionnaires de la police nationale et de la Protection civile engagés en opération vont bénéficier des mêmes avantages que les autres militaires. 

Cette décision est un pas de plus vers le renforcement de l’armée nationale, une armée qui ; malgré la présence néfaste de Barkhane durant toutes ces années, a tenté de garder sa force, sa présence et sa souveraineté sur le terrain et qui n’a pas manqué de marquer des points durant ces derniers mois où Bakrhane et cie étaient expulsés du Mali, pour prouver encore une fois qu’elle n’a guère besoin de la présence d'une quelconque armée étrangère et interventionniste pour gérer sa sécurité.

D’ailleurs, il y a moins d’une semaine, les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé, avoir neutralisé « 41 terroristes » dans le centre du pays et l'ouverture d'une enquête sur un assassinat présumé de 53 civils, attribué à l'armée malienne.

Par voie de communiqué, le colonel Souleymane Dembelé, directeur de l'information et des relations publiques des armées a fait savoir que « du 3 au 5 octobre, des patrouilles d'opportunité menées et appuyées par des frappes aériennes dans le secteur de Tiemaba et Bamada, cercle de Niono à la recherche d'un groupe terroriste en mouvement et auteur de harcèlement contre les populations civiles ont fait un bilan de 31 terroristes neutralisés, 2 bases et plots logistiques détruits, de même que tous les matériels lourds ».

Cette synchronisation de l’armée et de la Police est une bouffée d’air frais au sein des forces armées qui pourront désormais compter sur l’aide de leurs collègues policiers.

En attendant, ils sont nombreux les Maliens, à soutenir d’ores et déjà ce projet de militarisation de la Police nationale et de la Protection civile, car pour eux, cela permettra à coup sûr, de mieux sécuriser les zones reconquises par les Fama.

Seule partie mécontente dans cette affaire c'est bien sûr l’axe US-OTAN qui voit à travers cette décision un échec de plus au Sahel !

 

Cameroun : le projet de démembrement du pays échoué

Décidément, plus de six ans de complots contre le Cameroun via le projet nommé « la crise anglophone » n’ont rien donné et les va-et-vient du président français à Yaoundé forçant le Cameroun à exercer le projet de « décentralisation et de la fédéralisation » du pays ont visiblement échoué !

En effet, c’était en juillet et lors de sa visite africaine qu’Emmanuel Macron a encore une fois insisté sur la notion de « fédéralisation » du pays.

« Je demeure convaincu que la régionalisation demeure la réponse à la crise qui affecte le Cameroun dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et que c’est par ce processus politique de dialogue, de réforme, qu’une solution durable pourra être trouvée », a déclaré Emmanuel Macron au cours de sa visite au Cameroun.

Par ces mots prononcés à Yaoundé, Emmanuel Macron a présenté une possible solution dans la crise anglophone qui divise le pays.

Il n’a pas prononcé le mot de fédéralisme, considéré comme tabou par le président Paul Biya, mais plutôt celui de régionalisation, une solution intermédiaire.

Trois mois après cette ingérence qui avait d’ailleurs fait réagir le peuple camerounais, le président Biya semble avoir trouvé la solution viable à ces tentatives de déstabilisation et cette solution s’appelle « le statut spécial ».

Trois ans après la tenue du « grand dialogue national », c’est désormais « le statut spécial » attribué aux régions anglophones qui sera mis en œuvre.

Insistant sur « les avantages » et les « pouvoirs supplémentaires » accordés aux populations des régions anglophones, Elvis Ngole Ngole, élite du Sud-Ouest et membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), explique que « ce statut spécial a permis aux deux régions de disposer des moyens et des opportunités pour accélérer leur développement ». 

Et d'ajouter : « Les deux régions sont pilotées ou gérées par des assemblées générales qui ont un pouvoir délibératif. Ces assemblées sont organisées et fonctionnent comme des institutions bicamérales : la chambre des délégués départementaux et la chambre des chefs traditionnels, ce qui n’est pas le cas dans les huit autres régions francophones. » De plus, mentionne-t-il, « au niveau des deux régions, et même au niveau local, il existe un médiateur, qu’on appelle "Public Independent Conciliator", qui est une personnalité nommée par le président de la République pour gérer, résoudre et éviter les problèmes entre les citoyens et leurs élus, afin d’éviter moins de conflits et permettre que le travail avance dans la gouvernance locale et régionale ».

Ce projet est loin de plaire à une France qui a tenté pendant toutes ces années de démembrer le Cameroun via cette soi-disant crise qu’elle a semé elle-même.

Ceci signifie clairement que les complots des forces colonialistes durant toutes ces années visant à déstabiliser la région anglophone du Nord-Ouest et du Sud-ouest sous prétexte d’une crise anglophone ont tous échoué. Depuis que l’armée avance doucement, mais sûrement dans les régions anglophones et qu’elle a réussi à neutraliser les complots occidentaux, et surtout depuis que le Cameroun montre de plus en plus son penchant pour l’axe de l’Est, les plans déstabilisateurs au Cameroun se sont accélérés.

L’armée nationale et les autorités de Yaoundé ont pris les choses en main pour nettoyer les zones anglophones de la présence néfaste de terroristes séparatistes, et contrairement à ce que les médias mainstream montrent constamment, cette opération, surnommé « Bamenda Clean » fonctionne et la population camerounaise anglophone s’est aussi ralliée à l’armée pour les aider à débusquer les fauteurs de trouble.

L’axe occidental cherchait à forcer le gouvernement à céder au projet de décentralisation et donc du démembrement du pays, finalement c’est l’état camerounais qui en ressort la tête haute.

Ghana-Côte d'Ivoire-Cameroun-Nigeria : bientôt l'OPEP du cacao ?

Le Cameroun et le Nigeria ont formellement posé leur candidature à « l'Initiative cacao Côte d'Ivoire-Ghana », une initiative lancée en 2017 par les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo.

À eux seuls, la Côte d'Ivoire et le Ghana produisent ensemble 60% du cacao mondial, mais ils n'arrivent pas encore à en contrôler le prix. L'arrivée de deux nouveaux membres va renforcer le poids de l'initiative sur le marché mondial.

« Le Cameroun et le Nigeria, tous les deux, représentent à peu près 15% de la production mondiale. Donc, s’ils se joignent à la Côte d’Ivoire et au Ghana, cela ferait 75% de la production mondiale. Comme vous savez, la question aujourd’hui c'est comment améliorer les revenus du planteur. Le fait d’être ensemble donne une voix plus forte sur des réflexions autour de comment on peut, ensemble, améliorer les systèmes d’achat et mettre en place des politiques », explique Alex Assanvo, le secrétaire exécutif de l'Initiative cacao Côte-d’Ivoire–Ghana (ICCIG).

Après l’initiative lancée par le Mali concernant cette coalition interafricaine sur le plan militaire et le renforcement des coopérations militaires entre les pays africains afin de faire retirer toutes les forces interventionnistes de l’Afrique, ce projet semble être le bras économique de cette coalition.

Après tout, on sait très bien que le projet de colonisation US-OTAN sur l’Afrique a toujours eu une facette économique, dans laquelle cet axe tentait de garder la mainmise sur les ressources de ces pays, d’ailleurs très riches en minerais ou ressources naturelles, pour ensuite les exploiter à leur intérêt et maintenir le peuple dans la pauvreté.

Les initiateurs de ce projet parlent même de voir une sorte d’OPEP du cacao en Afrique.

« Pour nous, l’important, c’est de travailler ensemble pour pouvoir créer un cadre beaucoup plus renforcé et créer un bon bloc », ajoute M. Assanvo.

Cette extension à deux pays africains de l’ICCIG serait-elle un premier pas vers l’élargissement à des pays d’Amérique latine, telle que la Colombie qui devient un grand producteur de cacao ? « Je pense que rien n’est impossible », rétorque le secrétaire exécutif. 

Outre l’aspect économique dans cette initiative, il faut également noter l’aspect humanitaire, car on n’est pas prêt d’oublier l’affaire d’enfants esclaves forcés de travailler pour des multinationales telles que Nestlé et Cargill.

Une OPEP du cacao est une nouvelle gifle contre cet axe usurpateur. Les plans sont tombés à l’eau, le peuple africain plus vigilant que jamais, réserve chaque jour de nouvelles surprises pour cet axe !

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV