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Echo Afrique du 10 juillet 2022

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Au sommaire:

1- Côte d’Ivoire / lithium : Firering monte à 77 %, le lithium bientôt classé toxique par la Commission européenne ?

Comment peut-on expliquer ces deux informations complètement contradictoire ? 


Côte d’Ivoire, l'anglo-saxon Firering qui portera bientôt sa participation dans le projet de lithium-tantale Atex à 77 % d'une part et le fait que Le lithium bientôt classé substance toxique par la Commission européenne ? 
La Commission européenne pourrait décider de classer trois sels de lithium comme toxiques d’ici la fin de l’année.
Alors que la course à l’armement se poursuit en vue de l’électrification du parc automobile en Europe et dans le monde, le marché des batteries pour véhicules électriques constitue l’un des enjeux majeurs de ces prochaines années.


Pour l’heure, les projets d’usines de batteries vont bon train, et les premiers projets d’infrastructures de traitement de lithium pour une utilisation industrielle commencent à voir le jour, en France, une première usine de raffinage de lithium a été annoncée en Alsace d’ici 2025.

Mais tous ces projets devront peut-être composer avec une directive, pour l’instant à l’étude du côté de la Commission européenne, et qui vise à classer trois sels de lithium comme substances toxiques.

En effet si l'UE veut déclarer toxique ce minerai ultra stratégique qu'est le lithium c'est pour en priver les Africains qu’ on possèdent des mines entieres . sinon comment expliquer que le Firering veut étendre sa participation? Firering Strategic Minerals a annoncé le lundi 4 juillet l’acquisition d’une participation supplémentaire de 26 % dans le projet de lithium-Tantale Atex. Cela porte les intérêts de la junior minière britannique à 77 %, en contrepartie d’un investissement de 397 000 livres sterling (482 000 $ environ).

« Nous sommes ravis d’avoir augmenté notre participation dans notre projet phare Atex Lithium Tantalum qui, selon nous, a le potentiel de devenir une ressource importante de lithium en Afrique de l’Ouest », se félicite Yuval Cohen, DG de la société.

Cette confiance dans le projet peut s’expliquer par les premiers résultats obtenus par la compagnie au cours de ses travaux d’exploration. Firering a d’ailleurs lancé fin juin un programme de forage au diamant de 3 000 m visant à confirmer des minéralisations de pegmatite de lithium et de spodumène de lithium sur 11 cibles identifiées précédemment.

 

2- L'Etat guinéen ordonne à deux géants miniers d'arrêter leurs activités


L'exploitation est entravée depuis des années par les litiges sur les droits miniers, les soupçons de corruption et l'ampleur des investissements à réaliser dans une région enclavée et un pays cruellement dépourvu d'infrastructures.

Le gouvernement Guinéen a ordonné à deux géants miniers d'arrêter à partir de lundi leurs activités liées à un immense gisement de fer dans le sud-est, en raison de leur "manque de volonté" dans la création d'une co-entreprise avec l'Etat, a appris l'AFP de source officielle.
Un accord tripartite a été signé en mars pour une durée de 35 ans, entre l'Etat guinéen, l'anglo-australien Rio Tinto Simfer et Winning Consortium Simandou, en vue de l'exploitation du site de Simandou (sud-est), un des plus vastes gisements de fer au monde.

Cet accord prévoit la construction d'un chemin de fer d'environ 670 km pour relier le corridor minier à un port minéralier sur la côte guinéenne au sud de Conakry. Ils doivent être terminés en décembre 2024. Et la première production commerciale devrait voir le jour au plus tard le 31 mars 2025.

"L'Etat guinéen constate avec regret le manque de volonté manifeste de la part de vos deux sociétés à privilégier un partenariat gagnant-gagnant nécessaire au co-développement du projet Simandou", affirme le ministre guinéen des Mines Moussa Magassouba, dans une correspondance datée du 3 juillet aux responsables de Winning Consortium Simandou et Simfer, transmise lundi à l'AFP.
"L'inertie que vous entretenez autour de la formulation des modalités de la participation de l'Etat dans le capital social de la co-entreprise compromet dangereusement la mise en œuvre effective du projet".

Le ministère indique que "malgré les larges concessions" de l'Etat guinéen, "le blocage continue d'être entretenu par vos deux sociétés". Il "ordonne l'arrêt immédiat de toutes les activités relatives au projet Simandou à compter du lundi 4 juillet 2022 à 08H00" GMT et locales. Cette décision est prise après que l'Etat guinéen a "imposé" mi-juin un délai de 14 jours pour la création de la co-entreprise chargée de l'exploitation du gisement de fer.

L'exploitation est entravée depuis des années par les litiges sur les droits miniers, les soupçons de corruption et l'ampleur des investissements à réaliser dans une région enclavée et un pays cruellement dépourvu d'infrastructures. L'ensemble du projet représente plusieurs milliers d'emplois directs.

Le gouvernement Guinéen est dirigée par le colonel Mamady Doumbouya qui s'est fait investir président à la suite d'un coup d'Etat militaire en septembre 2021. Il s'est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a rejeté dimanche ce délai, lors d'une réunion à Accra, sans annoncer de nouvelles sanctions contre la Guinée, déjà suspendue des organes de l'organisation. Elle a nommé un nouveau médiateur, l'ancien président béninois Thomas Boni Yayi.


3- Accra/Cacao: Le Ghana et la Côte-d’Ivoire signent un nouveau «Pacte» pour un prix rémunérateur et durable au producteur

Abidjan, le 08 juillet 2022 – Le Comité économique et commercial de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG) organise une réunion de haut niveau réunissant la Côte d’Ivoire et le Ghana, ainsi que les hauts représentants de la chaîne de valeur du cacao, ce vendredi 8 juillet 2022, à Accra (Ghana), en vue de la mise en œuvre d’un Pacte économique pour un cacao durable.

Les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana envisagent, lors de cette rencontre, l’élaboration d’un cadre d’actions communes, afin de trouver une solution durable au problème du prix du cacao. Il s’agira d’un engagement renouvelé lié à la vision des Chefs d’État de la Côte d’Ivoire et du Ghana de créer un programme de réflexions et d’actions dans lequel le prix obtenu par le producteur est la variable clé de l’équation de la durabilité.
Pour rappel, le 17 mai 2022, à Abidjan, s’est tenue la première réunion de haut niveau de l’ICCIG. À l’issue de cette rencontre, les différentes parties ont convenu de prendre des mesures pour consolider le mécanisme des prix et engager les acteurs du secteur privé.

Il est essentiel pour la Côte d’Ivoire et le Ghana d’envisager des solutions systémiques, tout en tenant compte de la dynamique actuelle du marché, répondant ainsi aux besoins de tous les acteurs et, plus particulièrement, à ceux des cacaoculteurs.

Plus largement, la réunion vise à établir un dialogue positif ; renforcer les relations avec les entreprises de la chaîne de valeur du cacao, en les amenant à s’engager dans la consolidation du mécanisme de fixation des prix, en respectant le Différentiel de Revenu Décent (Drd) ; trouver une solution durable au problème du prix du cacao en vue de la mise en œuvre du Pacte économique pour un cacao durable, selon une note d’information du Secrétaire Exécutif de l'Initiative Cacao Côte d'Ivoire-Ghana (Iccig).

Le Drd a été désigné comme un montant de 400 $ (environ 200 mille F Cfa) à payer pour chaque tonne de cacao de Côte d’Ivoire ou du Ghana vendue à partir de la campagne 2020/21. L’objectif sous-jacent était d’atteindre un prix plancher cible de 2 600 $ (environ 1 300 000 F Cfa) /MT FOB pour les ventes anticipées de cacao, permettant ainsi à l’agriculteur de gagner un minimum de 70 % du prix plancher, soit 1 820 $ (environ 910 000 F Cfa)/MT.

La mesure a permis à la Côte d'Ivoire et au Ghana, en octobre 2020, d’augmenter de plus de 20 % le prix bord-champ payé aux planteurs.

Les consommateurs des principaux pays développés sont de plus en plus préoccupés par les enjeux majeurs que représentent les luttes contre la déforestation et les pires formes de travail des enfants qui bafouent leurs droits à la santé et à l’éducation.

Sur ces questions, des législations sont en cours d’élaboration en Europe et dans d’autres pays importateurs de cacao. Quoique partageant ces préoccupations, les deux principaux producteurs de cacao déplore le fait que ces législations n’ont pas leur contrepartie économique. « Or, le niveau des prix et les mécanismes de formation des prix sont des éléments clés manquants dans la gouvernance d’une chaîne de valeur durable du cacao », dénoncent la Côte d’Ivoire et le Ghana.

« À l’issue de cette rencontre, il est attendu une déclaration d’intention commune signée de tous les participants attestant de leur engagement à mettre en œuvre les mesures arrêtées », souligne le communiqué.
 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV