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E-Press du 25 mai 2022

Considérant la guerre d’Ukraine comme perdue, Washington envisage de reconnaître le rattachement du Donbass, de Marioupol et de la Crimée à la Russie en échange du rattachement de la Galicie orientale à la Pologne. La question d’Odessa et de la Transnistrie reste indécise. ©Réseau international

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Au sommaire :

1- L’Iran construit des croiseurs lourds

Le commandant de la marine de la République islamique d’Iran, le contre-amiral Shahram Irani, a déclaré que la production de croiseurs de combat lourds et la formation de groupes de travail navals composés de onze navires pour des missions dans les eaux internationales étaient les priorités de la Marine.

Lors d’une réunion axée sur les missions navales, M. Irani a indiqué que la Marine iranienne a considérablement développé ses capacités et son pouvoir de dissuasion. Ses missions ne sont plus restreintes à une région spécifique, mais s’étendent à toutes les zones navigables dans le monde.

« Nous sommes en mesure d’accéder à n’importe quel point des eaux internationales. Pour reprendre les propos de l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le commandant en chef des forces armées iraniennes, la Marine nationale représente une force stratégique », a-t-il fait savoir.

La Marine iranienne emploie des ingénieurs et des experts locaux. La construction de croiseurs de combat lourds est à son ordre du jour, conformément à une feuille de route définie par l’Ayatollah Khamenei.

La marine iranienne a concentré ses activités dans le 10e parallèle nord et la mer Rouge. Elle escorte les navires de commerce et les pétroliers iraniens dans la mer Rouge et le détroit d’Ormuz.

La création d’unités navales dédiées aux drones aériens embarqués, le développement de navires de reconnaissance et de navires de guerre électronique, le renforcement de la puissance de combat, la mise à jour des compétences des équipes tactiques font partie des projets prioritaires de la Marine iranienne.

« Aujourd’hui, le nord de l’Océan Indien est une voie navigable majeure qui relie les continents. Si notre flotte n’a pas une présence effective, des États se permettront d’entrer illégalement dans la région et de s’approcher de nos eaux territoriales », a précisé le commandant de la marine iranienne.

Source : Press TV

2- Coalition navale anti-Russie

La Lituanie a proposé l’idée de mettre en place une « coalition navale de volontaires » pour briser le blocus imposé par la marine russe aux ports ukrainiens. Son ministre des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, en a discuté avec Liz Truss, son homologue britannique, à l’occasion d’un déplacement à Londres, le 23 mai.

« Le temps est très très court. Nous approchons d’une nouvelle récolte et il n’y a pas d’autre moyen pratique d’exporter le grain que par le port d’Odessa », a fait valoir M. Landsbergis dans les colonnes du quotidien The Guardian. « Il n’y a aucun moyen de stocker ce grain et aucun autre itinéraire alternatif adéquat. Il est impératif que nous montrions aux pays vulnérables que nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires pour nourrir le monde », a-t-il ajouté.

Dans le détail, le plan proposé par Vilnius consisterait à escorter les navires céréaliers lors de leur traversée de la mer Noire pour se rendre à Odessa. Cette opération décrite comme « humanitaire » ne serait évidemment pas conduite sous la bannière de l’OTAN.

« Ce serait une mission humanitaire » qui ne serait « pas comparable à une zone d’exclusion aérienne. […] Des navires ou des avions militaires, voire les deux, seraient utilisés pour garantir que les chargements de céréales puissent quitter Odessa en toute sécurité et atteindre le Bosphore sans intervention russe. Nous aurions besoin d’une coalition de volontaires – des pays dotés d’une puissance navale importante – pour protéger les voies de navigations », a détaillé le ministre lituanien.

A priori, le Royaume-Uni serait ouvert à cette idée poussée par Vilnius. Idée qui serait compliquée à mettre en œuvre, compte tenu de la présence éventuelle de mines mouillées dans le secteur d’Odessa, du risque élevé de dérapage [sachant que, par le passé, des navires occidentaux ont été « intimidés » en mer Noire] et de la Convention de Montreux, qui s’applique aux détroits turcs… qu’Ankara a fermés aux navires de guerre en mars dernier.

« Ce que nous devons faire, c’est traiter ce problème de sécurité alimentaire mondiale et le Royaume-Uni travaille sur une solution urgente pour faire sortir le grain de l’Ukraine », a cependant fait valoir Mme Truss.

Pour le moment, la solution passe par la livraison de missiles antinavires aux forces ukrainiennes, afin de permettre à celles-ci de tenir les navires militaires russes à distance… D’où l’annonce faite le 23 mai par Lloyd Austin, le chef du Pentagone lequel a d’ailleurs brûlé la politesse à son homologue danois…

En effet, à l’issue d’une réunion « virtuelle » du groupe de contact ukrainien dirigé par les États-Unis [et qui compte une quarantaine de pays], M. Austin a annoncé que le Copenhague donnerait à Kiev des batteries de défense côtière armées de missiles RGM-84. « Je suis particulièrement reconnaissant au Danemark, qui a annoncé aujourd’hui qu’il fournirait des missiles Harpoon pour aider l’Ukraine à défendre ses côtes », a-t-il dit. Faut-il comprendre que les forces ukrainiennes ont déjà épuisé leur stock de missiles P360 Nepture, dont deux exemplaires coulèrent le croiseur russe Moskva ?

Source : opex360.com

3- Ukraine : la guerre ralentit

La Russie poursuivra son opération en Ukraine « jusqu’à ce que tous les objectifs soient remplis »

Le ministre russe de la Défense s’exprime sur l’opération en Ukraine, 3 mois après son lancement: le ministre russe de la Défense a martelé que son pays poursuivrait son opération militaire en Ukraine, jusqu’à remplir tous ses objectifs. Fin février, Moscou avait justifié cette offensive par le « désarmement » et la « dénazification » de l’Ukraine.

« Malgré une importante aide occidentale au régime de Kiev et la pression des sanctions sur la Russie, nous poursuivrons l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que tous les objectifs soient remplis » : trois mois jour pour jour après le lancement de l’offensive militaire en Ukraine, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a exprimé la détermination de son pays à atteindre les buts de cette opération. 

« La Russie a été forcée de lancer une opération militaire spéciale afin de protéger la population contre le génocide, ainsi que la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, garantissant son statut dénucléarisé et neutre », a fait valoir le membre du gouvernement russe, qui tenait un discours lors d’une réunion du Conseil des ministres de la Défense de l’Organisation du Traité de sécurité collective, ce 24 mai. Le ministre de la Défense a également fustigé à cette occasion l’Occident, en raison des livraisons d’armes létales aux autorités ukrainiennes, et de la passivité des nations occidentales, selon lui, face aux exactions qui auraient été commises sur des soldats russes : « De nombreux faits de torture et de meurtres brutaux de prisonniers de guerre russes sont connus. Et ce n’est pas caché. Cependant, l’Occident refuse de reconnaître ces faits. Les pays dits civilisés non seulement nient l’existence du néonazisme en Ukraine, mais accueillent également avec les honneurs des représentants d’unités nazies impliquées dans des atrocités sanglantes », a accusé Sergueï Choïgou, pointant aussi du doigt la mobilisation de conseillers militaires au côté de Kiev. Les Occidentaux dénoncent une guerre d’invasion et multiplient les sanctions. Depuis le début de son offensive, la Russie a mis en garde à de nombreuses reprises les Occidentaux contre toute intervention dans ce conflit, dénonçant en particulier les livraisons d’armements à Kiev. Pour rappel, la Russie a lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine le 24 février 2022.

Selon le président russe Vladimir Poutine, cette offensive vise à « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine et à porter secours aux Républiques autoproclamées du Donbass (reconnues par Moscou), dont les populations seraient menacées de « génocide ». Kiev et les Occidentaux, de leur côté, dénoncent une guerre d’invasion et ont multiplié les sanctions anti-russes. Dès le 2 mars, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».

La défense russe a affirmé à de nombreuses reprises ne pas cibler les populations civiles. Pour autant, le 12 mai, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a demandé à la commission internationale de l’ONU d’enquêter sur des exactions attribuées aux militaires russes en Ukraine. Les autorités russes et ukrainiennes se sont assises à la table des négociations à plusieurs reprises depuis fin février pour mettre fin au conflit, mais ces pourparlers se trouvent actuellement dans l’impasse.

Source : RT France

4- Le nouveau « NAM »

Le succès de ce projet aidera le monde à progresser dans la phase intermédiaire bipolaire actuelle de la transition systémique mondiale et, par conséquent, à créer davantage d’opportunités pour d’autres pays de renforcer leur autonomie stratégique dans la nouvelle guerre froide.

Le ministre russe des Transports, Valery Savelyev, vient de reconnaître le rôle vital que joue l’Iran pour la logistique de son pays aujourd’hui à travers le corridor de transport Nord-Sud (NSTC). Selon lui, les sanctions sans précédent imposées par l’Occident dirigé par les États-Unis en réponse à l’opération militaire spéciale en cours de la Russie en Ukraine « ont pratiquement brisé toute la logistique dans notre pays. Et nous sommes obligés de chercher de nouveaux corridors logistiques. » Le principal corridor auquel son pays accorde la priorité est le NSTC à travers l’Iran, soulignant que trois ports de la mer Caspienne servent déjà de voies commerciales avec la République islamique d'Iran, tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de connectivité terrestre.

Il avait déjà été prédit peu de temps après le début de l’opération spéciale de la Russie que l’Iran deviendrait beaucoup plus important pour la Russie. C’est parce que le NSTC fonctionne comme un corridor d’intégration transcivilisationnelle reliant la civilisation historiquement chrétienne de la Russie, la civilisation islamique iranienne et la civilisation hindoue de l’Inde, sans parler des autres comme celles d’Afrique et d’Asie du Sud-Est qui peuvent indirectement être reliées à la Russie par cette route. C’est une soupape irremplaçable de la pression économique et financière de l’Occident dirigé par les États-Unis qui a créé de telles difficultés logistiques pour la Russie ces derniers mois, d’autant plus qu’elle se connecte à l’Inde, qui a défié la pression occidentale en continuant à pratiquer sa politique de neutralité de principe.

Leurs diplomates ne le reconnaissent pas officiellement afin d’éviter que les superpuissances ne comprennent mal les intentions de leurs États-civilisation, mais tous trois tentent officieusement de constituer un nouveau Mouvement des non-alignés (« Néo-NAM «). Ils espèrent servir de centres de gravité égaux au sein du troisième pôle d’influence qu’ils souhaitent créer pour faire évoluer les relations internationales au-delà de leur phase intermédiaire multipolaire actuelle et vers un système de « tripolarité » qui, selon eux, facilitera inévitablement l’émergence d’une multipolarité complexe.

Source : Réseau international

5- L’Ukraine bientôt dépecée

L’Ukraine bientôt dépecée par les Alliés

Washington envisage de rattacher Lviv/Lwów à la Pologne comme ce fut le cas après la Première Guerre mondiale. À l’époque, une brève guerre ayant opposé les Ukrainiens aux Polonais pour le contrôle de la Galicie sur fond d’effondrement de l’empire austro-hongrois, la Conférence de paix de Versailles et la Société des Nations (SDN) décidèrent de rattacher administrativement cette région à la Pologne pour 25 ans, puis de convoquer un référendum d’autodétermination.

L’idée principale était de renforcer la Pologne pour qu’elle fasse barrage à l’idéologie soviétique.

L’idée de Washington est aujourd’hui de faire mauvaise fortune bon cœur, en achevant son allié ukrainien pour renforcer la Pologne contre la Russie.

Considérant la guerre d’Ukraine comme perdue, Washington envisage de reconnaître le rattachement du Donbass, de Marioupol et de la Crimée à la Russie en échange du rattachement de la Galicie orientale à la Pologne. La question d’Odessa et de la Transnistrie reste indécise.

Dans cette perspective, le président polonais, Andrzej Duda, s’est rendu à Kiev et s’est adressé à la Verkhovna Rada. Il a déclaré que l’Ukraine devrait être reconstruite aux dépens de l’« agresseur » et qu’il n’aurait pas de repos tant qu’elle ne serait pas incluse dans l’Union européenne. Au-delà de ces belles paroles, il venait s’assurer de ce que deviendrait l’Ukraine une fois sa défaite actée.

Source : Réseau Voltaire

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SOURCE: FRENCH PRESS TV