Réagissant à la plus grande manœuvre de l’armée israélienne jamais menée depuis la création du régime factice, les médias et les experts sionistes ont reconnu que ni maintenant ni dans les années à venir Israël ne pourra entrer en guerre contre l’Iran, et que les menaces qu’il profère à cet égard ne sont que des mots.
Les manœuvres menées par l’armée israélienne pour entrer en guerre avec l’Iran n’ont rien de nouveau et ne vont pas au-delà des mots, affirme la chaîne Kan 11 de la télévision israélienne, indiquant que les pays occidentaux, engagés dans la guerre en Ukraine, ont abandonné Israël à son sort.
« Ces dernières semaines, nous n’avons vu aucun signe indiquant qu’Israël a l’intention de bouger », déplore la chaîne en estimant qu’Israël a tenu des manœuvres juste pour rappeler aux Occidentaux de ne pas laisser tomber leurs partenaires au Moyen-Orient en raison de leur implication dans la guerre russo-ukrainienne.
La chaîne Kan 11 évoque par ailleurs la visite du ministre israélien des Affaires militaires, Beny Gantz aux États-Unis, ainsi que celle effectuée par le commandant du CentCom en Palestine occupée, à l’issue desquelles aucun résultat n’a été obtenu pour remédier aux tensions avec l’Iran et à son programme d’enrichissement d’uranium ; à son retour d’Amérique Gantz a réalisé que le monde est pris par un défi bien plus grave qui est la crise ukrainienne.
Kan 11 fait savoir que les experts au sein de l’Institut d’études sur la sécurité nationale (INSS) ne sont pas tous de cet avis qu’Israël puisse détruire les installations nucléaires de l’Iran, ni maintenant ni dans les années à venir. Les Israéliens, ajoute-t-il, craignent aussi que les États-Unis et l’Europe ne refusent l’option militaire contre l’Iran et ne les laissent seuls dans une région enflammée.
Les Iraniens, conclut Kan 11, sont donc loin de se laisser intimider par les soi-disant avertissements traduits par la tenue d’une manœuvre d’envergure en mer Rouge et d’une autre encore plus grande qui se tiendrait deux semaines plus tard avec le déploiement des dizaines d’avions de guerre.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, et Pierre Dortiguier, politologue, s’expriment sur le sujet.
