L'occident cherche encore à agiter la rue sénégalaise pour faire pression sur l'État sénégalais, comme par le passé. Surtout que cet État, gazo-pétrolier, fait subtilement les choses de façon à ce que les multinationales occidentales ne tirent pas comme elles veulent leur épingle du jeu.
Analyses de la rédaction :
1- Le Sénégal renvoie dos à dos US-France
On s'y attendait déjà depuis plusieurs jours, très précisément depuis le jour où le président sénégalais a annoncé l'inauguration d'une nouvelle ère de coopération entre la Chine et l'Afrique, à l'occasion de l'ouverture de la conférence ministérielle du forum sino-africain sur la coopération (Focac) qui se tient au centre international des conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio à 30 km de Dakar.
Co-présidée par le président Macky Sall et le président chinois Xi Jinping qui s’est exprimé en vidéoconférence, la 8ème édition de la Focac a été placée sous le thème : ‘’Approfondir le partenariat sino africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé entre la Chine et l'Afrique, dans une nouvelle ère.’’
« La nouvelle ère que nous inaugurons aujourd’hui sera marquée par le plan du Focac 2022-2024, dont la mise en œuvre contribuera à la consolidation de nos acquis pour que les fleurs du printemps de notre coopération portent des fruits toujours plus abondants », a indiqué le président Macky Sall dans son allocution.
Eh bien ces propos ont aussitôt déclencher la riposte des puissances africavore qui s’expriment souvent par l’intermédiaire des boites comme Amnesty, Transparency, CPI, ONU et ainsi de suite . voici cette riposte telle que rapportée par RFI aujourd'hui :
« L'organisation de lutte contre la corruption demande à six pays étrangers d'ouvrir des enquêtes pour corruption d'agent étranger, dans l'attribution de contrats pétroliers au Sénégal en 2012. À l'époque, l'homme d'affaire Franck Timis aurait soudoyé de hauts responsables sénégalais, dont le frère du président, Aliou Sall. Si celui-ci a été blanchi depuis, les agissements de Franck Timis restent à éclaircir selon Transparency.
En 2012, l'homme d'affaire australo-roumain Franck Timis sert d'intermédiaire pour aider le Singapouro-Malaisien Eddie Wong à acquérir deux champs pétroliers. Dans cette affaire Petro-Tim, Aliou Sall, frère du président sénégalais, a été contraint de démissionner, avant de bénéficier, il y a un an, d'un non-lieu de la justice de son pays.
Mais pour Transparency International, cela ne veut pas dire que Franck Timis et Eddie Wong n'ont rien à se reprocher. Seulement, l'ONG pointe les limites de la justice sénégalaise et souhaite qu'une juridiction étrangère se saisisse de l'affaire. C'est pourquoi, six pays, dont les États-Unis, la Roumanie, l'Australie et Singapour ont été interpellés. »
Évidemment cette tentative de Transparency qui n'a pas honte de porter l'avocat du peuple sénégalais et ose, alors même que les démocraties occidentales tuent, répriment et musellent leurs propre peuple, ne trompe personne. L'Occident cherche encore à agiter la rue sénégalaise pour faire pression sur l'État sénégalais, comme par le passé. Surtout que cet État, gazo-pétrolier, fait subtilement les choses de façon à ce que les multinationales occidentales ne tirent pas comme elles veulent leur épingle du jeu .
il y a une semaine Sall s'opposait par exemple à COP26 et disait : « Au moment où plusieurs pays africains s’apprêtent à exploiter leurs importantes ressources gazières, l’arrêt des financements de la filière gazière, sous prétexte que le gaz est une énergie fossile, sans tenir compte du fait qu’il est aussi et surtout une énergie propre, porterait un coût fatal à nos économies en quête d’émergence », a dit M. Sall lors d’un Forum de coopération sino-africaine (Focac) organisé en dehors de Dakar .
Et Sall le dit alors même que son pays a de plus en plus tendance à africaniser le pétrole et le gaz : Le gisement gazier de GTA par exemple qui chevauche la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, abrite 15 Tcf de gaz et fera des deux pays des exportateurs de GNL à partir de 2023. C'est le genre de coopération qui fait peur à l'axe US-OTAN !
Source : PressTV
2- L'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire renforcent leur coopération à travers la signature de neuf nouveaux accords
En tournée ouest-africaine, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est arrivé en Côte d’Ivoire le 1er décembre, après une visite au Nigeria. Pretoria veut ainsi renforcer ses investissements au sein de la 1ère économie francophone de la CEDEAO dans plusieurs secteurs.
Les gouvernements sud-africain et ivoirien ont renforcé la coopération entre leurs deux pays à travers la signature de neuf nouveaux accords bilatéraux. L'information a été rendue publique par la présidence ivoirienne le jeudi 2 décembre.
Ces conventions concernent essentiellement les secteurs de la défense, de l’agriculture, des services aériens, de la promotion de la jeunesse, des technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’énergie, des mines et des hydrocarbures, de l’emploi et de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres. Les deux pays ont également convenu de développer leurs échanges commerciaux.
En outre, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé que son pays envisage d'investir en Côte d'Ivoire, dans les projets infrastructurels inscrits dans le Plan national de développement ivoirien 2021-2025.
La signature de ces accords intervient dans le cadre de la visite d'État de 72 heures que le président sud-africain effectue à Abidjan, depuis le mercredi 1er décembre. L'objectif est de créer un cadre de partenariat stratégique bénéfique aux deux pays.
Les deux chefs d'État ont par ailleurs, déploré l'attitude des pays ayant interdit les voyages vers et au départ de l'Afrique du Sud à cause du nouveau variant de Covid-19 Omicron découvert en Afrique australe. Une attitude qu'ils considèrent comme un « apartheid sanitaire ».
« Ces interdictions causeront des dommages incalculables, en particulier aux industries du voyage et du tourisme qui soutiennent les entreprises et les moyens de subsistance en Afrique du Sud et dans la région de l'Afrique australe », a regretté le président Ramaphosa.
Selon le gouvernement ivoirien, les échanges commerciaux entre les deux pays ont une courbe ascendante, ces dernières années. De 500,8 millions de dollars en 2019, ils ont atteint plus de 638 millions de dollars en 2020.
Pour rappel, la Côte d'Ivoire qui est la première puissance économique francophone au niveau de la CEDEAO, est devenue ces dernières années, l’un des pays africains ayant la croissance économique la plus rapide au monde. L'Afrique du Sud est le seul pays du continent à faire partie des 20 premières puissances économiques mondiales, communément appelé G20.
Source : AgenceEcofin
3- Le Bénin rembourse en avance plus de 375 millions $ empruntés sur le marché financier de l’UEMOA
D’après le FMI, les « fondamentaux économiques solides » du Bénin ont permis à l’économie de se montrer résiliente à la Covid-19. Depuis 2016, le pays essaye de mettre en place une stratégie de gestion de la dette qui lui a déjà valu un satisfecit de la part des organisations internationales.
Le Bénin s'est acquitté d'une dette publique de 375,9 millions de dollars avant l'échéance. L'information a été rendue publique par le gouvernement béninois via un communiqué de presse publié sur son site Internet le mardi 30 novembre.
« Sur initiative de la République du Bénin, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a finalisé le 29 novembre 2021, une opération inédite de remboursement d’une partie de sa dette sur le marché financier sous-régional, d’un montant total de 217 850 471 796 francs CFA », ont indiqué les autorités béninoises.
Ce remboursement anticipé d'emprunts réalisés sur le marché financier de l'UEMOA est présenté comme une première dans la zone. L'opération qui s'est tenue sur cinq mois de juillet à novembre 2021 s'inscrit dans le cadre des engagements pris par le Bénin dans le cadre de l’émission de « l’eurobond ODD ».
D’un montant de 500 millions €, celui-ci avait été réalisé en juillet dernier et visait à financer un programme d’investissements sociaux dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durables (ODD) des Nations unies pour lesquels le Bénin s’est engagé.
Ainsi, grâce à ce nouveau remboursement, le pays économise plus de 62,1 millions de dollars d'intérêts (36 milliards FCFA). L’Etat ambitionne de les investir dans les domaines de l'hydraulique, la santé, l'énergie l'éducation et d'autres projets à impact social.
En tout, au cours de l'année 2021, le montant global des dettes dont le Bénin s'est acquitté avoisine 1,7 milliard de dollars US (1000 milliards FCFA), selon le gouvernement. Des performances qui font écho aux solides acquis macroéconomiques que le pays a obtenus depuis quelques années.
D’après la Banque mondiale, le Bénin a connu une croissance du PIB réel de 6,4% entre 2017 et 2019 avant de descendre à 3,8% en 2020, principalement du fait de la pandémie de covid-19. La dette extérieure du pays constitue plus de 55% de sa dette totale, et son principal créancier est la Chine qui détient plus de la moitié de sa dette bilatérale, d'après la Banque africaine de développement (BAD).
Source : Benin TV