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Zoom Afrique du 2 décembre 2021

Côte d'Ivoire : de quoi a-t-elle peur la France ?

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La France a-t-elle peur de perdre ses bases en Côte d’Ivoire ?

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1. Côte d'ivoire: de quoi a-t-elle peur la France ?

La France a-t-elle peur de perdre ses bases en Côte d’Ivoire ? Après tout, c’est le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à l’époque moderne d’avoir bombardé les forces françaises avant d’être envahi par le parachutistes au nom de kidnapper le président avant de le livrer à la CPI.

L’armée française survole les champs de maniocs des environs de Yamoussoukro pour larguer 80 parachutistes du 8e RPIMA. 80 hommes qui ont embarqué à bord de l’appareil 6 heures plus tôt à Toulouse. L’exercice entend démontrer la capacité de l’armée française à projeter une force d’intervention vite et loin en cas de besoin. Explications du colonel Arnaud Mettey, commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire :

« L'A400M, lorsqu'il porte 32 tonnes, est capable de projeter à 6 000 km sans ravitaillement en vol. Évidemment, cela prend tout son sens dans le cadre de la transformation de l'opération Barkhane aujourd'hui. Notre message, il s'adresse à nos ennemis mais il s'adresse aussi à nos compétiteurs : la France est capable de projeter un vol de force significative partout dans une distance de 6 000 km sur très court préavis. » Cela veut clairement dire que la France est prête à envoyer directement ses forces envahir le pays.

Mais de quel compétiteur et de quels ennemis s’agit-il ? La France parle-t-elle de la Russie de la Chine et éventuellement des Américains ?

Bien sur que non, l’actualité sahélienne montre que Paris a diablement peur des peuples africains.

« La Côte d’Ivoire est aux prises avec des jihadistes le long de sa frontière nord avec le Burkina. Et en privé, certains responsables ivoiriens ne cachent pas leur inquiétude quant à la réorganisation de Barkhane au Mali et ses éventuelles conséquences pour les autres pays », lit-on sur RFI.

Il y a une semaine les images parfaitement inattendu arrivaient depuis le Burkina et le Niger où les populations entières, mains nues, faisant face aux forces d’occupation françaises, au Burkina, dans le village de Kaya, les adolescents, pierres à la main, ont chassé un méga convoi doté de blindés, de missiles, de drones qui s’est vu contraint de se replier à N’Djamena, avant de prendre la fuite vers le Niger voisin, mais là encore, et à sa grande surprise, les Nigériens l’attendaient au tournant, même scène de heurts, de résistance contre l’occupation et depuis, on a plus aucune nouvelle de ce convoi.

Parallèlement, les images arrivent depuis le nord du Mali, où la forces d’occupation Barkhane chassées, les soldats maliens se reforment aux côtés de leur confrères algériens, on a même eu le droit à des images entraînements de soldats maliens par les forces russes.

Tout ceci n’augure rien de bon, pour la force Barkhane à travers toute l’Afrique de l ‘Ouest. Certes, le projet initial franco-américain consistait à ce que la France de Macron, se retire au profit des Yankees, se mette sous le commandement américain et agisse en bras exécutant de Washington.

Mais au train où vont les événements, la tâche d’une substitution américaine à la présence française s’avère fort difficile.

L’Afrique de l’Ouest a pris conscience de sa force et résiste à l’occupation quelque soit la forme.

D’ici les jours à venir, il est fort possible que de violentes attaques terroristes aient lieu contre le nord de la Côte d’Ivoire, façon de justifier un redéploiement des forces françaises dans ce pays qui, hélas, s’est transformé en 20 ans, en une vraie base arrière pour l’occupation française.

 

2. Mali : le scénario centrafricain fait des émules

En Centrafrique, plus l’armée et ses alliés avancent et font reculer les rebelles, plus l’axe occidental panique et a peur que ce scénario fasse des émules au Mali.

En effet, l’armée centrafricaine se renforce de jour en jour et c’est il y a à peine un mois que l’état-major des forces armées centrafricaines (FACA) avait affirmé la destruction d’un drone du type MAVIC, équipé d'« engins explosifs improvisés », à son passage sur une position de soldats déployés dans la localité d’Abba, dans la Nana-Mambéré à l’ouest du pays.

« Ce drone MAVIC qui tentait de larguer un engin explosif improvisé sur la position des FACA a été intercepté et détruit », a annoncé l’état-major des armées.

« A cet effet, tous les appareils non identifiés se trouvant dans la zone de responsabilité des FACA et ne disposant pas de l’autorisation préalable de survol aérien de l’espace national, seront systématiquement détruits conformément aux textes en vigueur », a averti l’armée centrafricaine.

De plus, il y a près d’une semaine, la Fédération de Russie a annoncé des dons d’équipements militaires à l’armée centrafricaine. Le soutien à la reconstruction des forces armées centrafricaines se poursuit avec le soutien des pays amis. Après avoir livré, sur autorisation du conseil de sécurité des Nations unies, des armes et munitions de guerre aux forces armées centrafricaines (FACA), la Fédération de Russie vient d’annoncer une nouvelle livraison prochaine des équipements militaires à la République centrafricaine.

Barkhane a peur, et cette peur ne concerne non seulement la RCA, mais surtout le Mali, où les soldats maliens se reforment aux côtés de leur confrères algériens, mais également aux côtés des russes.

« Des photos qui circulent sur Facebook et dans des groupes Telegram consacrés aux sociétés militaires privées russes, prétendent montrer des soldats maliens entraînés par un instructeur russe qui serait membre de la société de sécurité privée Wagner. Mais plusieurs éléments permettent de douter que ces photos ont été prises au Mali : le bâtiment ressemble à l’ancien palais de l’empereur Bokassa en Centrafrique, et la diffusion des photos semble avoir été coordonnée sur plusieurs canaux prorusses », lit-on sur France24.

Ces dernières années au Mali, la population n’a pas arrêté de montrer sa volonté de chasser la France du pays, et même de demander l’intervention de la Russie dans les affaires sécuritaires du pays, ou en d’autres termes, emboîter le pas à la Centrafrique pour récupérer l’indépendance et la souveraineté du pays. Ceci ne fait aucun doute.

Le fait que les militaires de la société Wagner arrivent ne pose évidemment pas de problème, si cela se passe évidemment à la manière centrafricaine. Ce qui a montré être une alliance réussie.

On voit la panique occidentale dans les nombreuses campagnes de désinformation contre la présence russe en Centrafrique.

Le Mali et même le continent tout entier récupérera sa vraie souveraineté lorsque le cordon avec les puissances coloniales sera entièrement coupé, et c’est entre les mains de la population africaine.

 

3. RDC : le pays perd ses alliés de l'Est ?

L'ambassade de Chine en République démocratique du Congo (RDC) exhorte ses ressortissants à évacuer trois provinces de l’est du pays. Un avis qui fait suite à plusieurs vols à main armée et enlèvements de Chinois dans les mines de la région ces derniers jours.

Cet accord RDC-USA dans le domaine militaire a-t-il réussi à faire sortir les autres alliés de la RDC à savoir la Chine ?

Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV