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E-Press du 25 novembre 2021

E-Press du 25 novembre 2021

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Au sommaire : 

1-Premier clash Israël/MBS ?

Le gouvernement saoudien « aurait fait pression sur les Émirats arabes unis pour qu’ils rétractent l’accord signé dans le domaine de l’énergie et de l’eau avec Israël et la Jordanie ».

Des responsables israéliens ont déclaré que les Saoudiens avaient été surpris lorsque la nouvelle de l’accord à venir a été publiée mercredi dernier, et ont révélé que les responsables saoudiens étaient contrariés parce qu’ils estimaient que l’accord sapait les plans du prince héritier Mohammed ben Salmane de diriger la région en termes de climat à travers son vision d’un « Moyen-Orient vert ».

Les sources ont révélé au site Internet américain Axios que de hauts responsables saoudiens ont appelé leurs homologues émiratis à se retirer de l’accord, proposant même un accord saoudo-émirati-jordanien alternatif qui « marginaliserait Israël ».

Les Emiratis ont informé l’émissaire américain pour le climat John Kerry et les parties israélienne et jordanienne de la pression saoudienne et ont exigé des changements cosmétiques dans le langage de l’accord pour satisfaire les Saoudiens, et les autres parties ne se sont pas opposées.

Des responsables israéliens ont déclaré que la signature de l’accord avait été retardée de plusieurs heures lundi en raison de l’ingérence saoudienne, et qu’il avait finalement été signé lundi après-midi en présence de Kerry.

Source : PressTV

2-Russie/Europe : la guerre est-elle déjà là ?

Comme dans les années 1940 du siècle dernier, les USA comptent brûler l’Europe dans le feu de la guerre avec complicité anglo-saxonne.

Le secrétaire général de l’OTAN a rencontré le président du Conseil italien Mario Draghi, le 17 novembre à Rome, pour affronter « les défis actuels contre la sécurité », provenant du « renforcement militaire de la Russie en Ukraine et autour d’elle ».

Stoltenberg a remercié l’Italie parce qu’elle « contribue à notre présence dans la région Baltique avec sa surveillance aérienne et ses troupes ».

L’Aéronautique militaire italienne -spécifie le Ministère de la Défense- a déployé dans l’aéroport de Ämari en Estonie des chasseurs F-35A du 32e Escadron d’Amendola et des chasseurs Eurofighter Typhon des 4e Escadron de Grosseto, 36e Escadron de Gioia del Colle, 37e Escadron de Trapani et 51e Escadron d’Istrana (Treviso).

Quand des avions russes volent dans l’espace aérien international sur la Baltique, en général dans la direction de l’enclave russe de Kaliningrad, les chasseurs italiens reçoivent du commandement OTAN l’ordre de décollage immédiat sur alarme et en quelques minutes les interceptent.

L’objectif officiel de cette opération est de « préserver l’espace aérien allié ». L’objectif réel est de faire passer la Russie comme une puissance menaçante qui se prépare à attaquer l’Europe.

Ainsi alimente-t-on un croissant climat de tension : les F-35A et les Eurofighter Typhoon, déployés à quelques minutes de vol du territoire russe sont des chasseurs à double capacité conventionnelle et nucléaire. Que se passerait-il si des chasseurs russes analogues étaient déployés aux frontières des États-Unis ?

La « surveillance aérienne » aux frontières de la Russie entre dans la frénétique escalade militaire USA-OTAN en Europe contre un ennemi inventé, la Russie, dans un grand jeu stratégique de plus en plus périlleux. Celui-ci a été lancé en 2014 avec le coup d’État en Ukraine sous régie USA-OTAN, soutenu par l’UE, afin de provoquer en Europe une nouvelle guerre froide et renforcer l’influence et la présence des États-Unis en Europe.

La Russie a été accusée d’avoir annexé par la force la Crimée, en ignorant que ce sont les Russes de Crimée qui ont décidé par référendum de se détacher de l’Ukraine et de rentrer dans la Fédération de Russie pour éviter d’être attaqués, comme les Russes du Donbass, par les bataillons néonazis de Kiev.

Bataillons utilisés en 2014 comme force d’assaut dans le putsch de la Place Maïdan, amorcé par des snipers géorgiens qui tiraient sur les manifestants et sur les policiers, et dans les actions successives : villages mis à feu et à sang, militants brûlés vifs à la Maison des Syndicats d’Odessa, civils sans armes massacrés à Mariupol, bombardés au phosphore blanc à Donetsk et Lugansk.

Stoltenberg et Draghi ont donc examiné aussi le thème de la « crise à la frontière de la Biélorussie avec la Pologne, la Lettonie et la Lituanie ». L’OTAN accuse la Biélorussie d’utiliser, avec le soutien de la Russie, « de vulnérables migrants comme instruments de tactique hybride contre d’autres pays, en mettant leur vie en péril ».

Cela étant, Emmanuel Macron devrait se rendre à Rome le 25 novembre pour signer l’accord bilatéral entre les deux États, écrit l’Opinion. Évoquée pour la première fois en 2017, puis mise en sommeil au gré des relations fluctuantes entre les deux capitales, la convention de coopération entre Rome et Paris devrait enfin être officiellement validée la semaine prochaine.

Après des années de négociations, le projet de traité bilatéral entre France et Italie est prêt à être signé. Selon les informations publiées par l’ANSA, l’agence de presse italienne -qui n’ont pas été, mais pas confirmées par le gouvernement italien-, Emmanuel Macron devrait se rendre à Rome jeudi 25 novembre, où il s’entretiendra avec le président du Conseil italien Mario Draghi avant de participer à la cérémonie de signature. Cet accord intervient dans un contexte où les relations entre les deux pays sont redevenues très bonnes.

Source : Réseau international

3-Iran : cuisants aveux d’Israël

L’ancien chef du Mossad Tamir Pardo a participé aujourd’hui à une rencontre portant sur « La menace iranienne – La stratégie la plus efficace », dans le cadre de la conférence de l’Institut de politique et de stratégie (IPS) de l’Université Reichman.

Dans son allocution d’ouverture, Pardo a évoqué les risques pour la sécurité d’une opération militaire contre le programme nucléaire iranien : « L’armée israélienne et le Commandement de la défense savent comment faire un travail formidable sur le réacteur en Syrie, ils savent aussi comment mener à bien une opération de type Entebbe.

Pardo a ajouté : « L’Iran n’est pas la même affaire, c’est un pays du troisième cercle. Si vous ne pouvez pas maîtriser cette affaire sur le champ d’opération, réfléchissez-y à deux fois. « L’ancien chef du Mossad a évoqué l’accord nucléaire qui sera renouvelé à la fin du mois : « Ce qui s’est passé en 2018 est une catastrophe qui n’a plus de solution. Les États-Unis bégayent aujourd’hui et l’Iran le voit dans l’histoire de Taïwan et de la Biélorussie la faiblesse américaine. »

Ce faisant, l’ancien chef du renseignement militaire Amos Yedlin a également participé au groupe d’experts et a critiqué la politique du gouvernement précédent sur la question de la menace iranienne : « La question iranienne a été privatisée à un seul homme, les discussions stratégiques n’ont pas eu lieu. » « Ce qui a retardé les progrès iraniens vers la bombe, ce ne sont pas les actions glorieuses des autres pays, mais l’accord nucléaire.

L’erreur n’est pas en 2015, mais en 2018, lorsque l’accord a été conclu durant ces bonnes années. Les Iraniens sont intelligents et sophistiqués et comprennent la stratégie, ils comprennent tous les détails. Ils ne doivent pas être sous-estimés. Ils n’ont pas quitté l’accord parce qu’ils voulaient arriver à leur fin, mais parce que l’accord était excellent pour eux. »

« Les Iraniens reprennent les négociations et reviennent en force face à un adversaire désireux de revenir à l’accord de 2015. Ils voient la situation et demandent un engagement que le prochain président ne se retire pas de l’accord.

J’estime qu’en 2015, nous n’y reviendrons pas, parce que les Américains et les Iraniens sont en train de négocier depuis longtemps, et les Iraniens resteront là où ils sont, c’est-à-dire le plus près d’une bombe nucléaire.

Depuis que nous traitons avec eux, ils se sont rapprochés plus qu’ils n’y ont jamais été, et cela en raison de la mauvaise politique d’Israël – la question iranienne a été privatisée à un seul homme, les discussions stratégiques n’ont pas eu lieu, a-t-il conclu. L’Iran est la priorité absolue. »

4-F-35 en Espagne : les Américains cherchent-ils à torpiller le SCAF ?

Madrid pourrait-il faire faux bond à Paris et Berlin sur l’avion du futur ?

Après avoir démenti vouloir acquérir des F-35, le ministère espagnol de la Défense a reconnu avoir pris contact avec les Américains concernant le programme F-35. « Oui, le ministère espagnol de la Défense étudie les candidats possibles pour le remplacement des F-18 et des Harrier et a envoyé une demande d’informations sur les F-35A et F-35B au gouvernement des États-Unis. » Telle est la réponse adressée par la Dirección General de Armamento y Material au journaliste spécialisé Gareth Jennings. Le journaliste de Jane’s a reproduit la capture d’écran du courriel directement sur son compte Twitter.

Il faut dire que la position réelle de Madrid sur ce sujet fait débat depuis des semaines. Le 9 novembre, une porte-parole du ministère espagnol de la Défense avait martelé auprès de Reuters : « L’Espagne n’a pas l’intention d’acheter d’avions de combat F-35 aux États-Unis et reste attachée au programme européen SCAF [Système de combat aérien du futur, ndlr]. »Un démenti ferme, à la suite des révélations de Gareth Jennings, le 3 novembre, selon lesquelles Madrid aurait « manifesté officiellement de l’intérêt » pour l’acquisition de cinquante avions de combat de cinquième génération dont –seulement– la moitié de F-35B, la variante à décollage court et atterrissage vertical (STOVL). Révélations issues des confidences d’un cadre de Lockheed-Martin concernant les prospects européens les plus prometteurs de l’industriel yankee.

En Europe, Lockheed-Martin fait feu de tout bois :

Cette information avait fait l’effet d’une bombe. L’Espagne est en effet engagée aux côtés de la France et de l’Allemagne dans le programme Système de combat aérien du futur (SCAF). En effet, si l’option du F-35B peut paraître appropriée pour remplacer les vieux McDonnell Douglas AV-8B Harrier décollant depuis le porte-aéronefs flambant neuf Juan Carlos I, l’intérêt porté par Madrid à la version à décollage conventionnel du F-35 afin de remplacer certains de ses Boeing F/A-18 Hornet a de quoi interpeller.

« Tout achat d’avion de combat, F-35A ou F-35B, vient en déduction du SCAF », met ainsi en garde le général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset auprès de Sputnik. Celui-ci ne voit pas une grande « cohérence » entre cet éventuel renouvellement des forces aéronavales espagnoles et la politique de défense du pays.

Le dossier est d’autant plus explosif que l’industriel américain met à la fois les bouchées doubles et les pieds dans le plat. Quitte à plonger Madrid dans l’embarras. Ainsi, à l’occasion d’une prise de parole publique au Dubai Airshow, le vice-président de Lockheed Martin a démenti la version officielle espagnole : « Malgré le démenti du ministère, Lockheed est toujours en pourparlers avec des responsables du gouvernement espagnol. »

Dans ces propos rapportés par Aviation Week, on comprend que le sujet des F-35A a été amené sur la table par l’industriel américain. « Nous leur parlons également du F-35A », déclarait ainsi le cadre dirigeant du numéro un mondial de l’armement, après avoir réaffirmé son intention de profiter de l’aubaine du vieillissement des Harrier ibériques pour placer une commande de F-35B.

Toutefois, le général Brisset tient à relativiser les choses. Selon lui, une demande d’informations tient plus du réflexe que d’un intérêt réel. Surtout quand cette requête fait suite à un démarchage…

« À partir du moment où l’industriel a promis monts et merveilles et qu’il est en mesure d’en faire un communiqué de presse, on lui adresse une demande d’information pour se couvrir et ne pas être accusé de ne pas avoir tenu compte de l’offre. »

Bref, ce qui a tout l’air d’une fuite organisée dans la presse pourrait donc viser à semer la discorde et la suspicion entre les partenaires européens. Par ailleurs, dans la mesure où le SCAF patine, la confirmation par Madrid de sa démarche de renseignements peut-elle être perçue comme une forme de pression sur Paris et Berlin ? « C’est un coup de billard à cinq bandes », diagnostique notre intervenant.

Une chose est sûre à ses yeux : le lobbying de l’industriel de Bethesda survivra aux gouvernements espagnols et à leurs majorités parlementaires. Sur le Vieux Continent, onze pays dont neuf États membres de l’Union européenne ont déjà opté pour le chasseur américain.

Autre certitude pour notre intervenant : l’Espagne ne s’aventurera probablement pas dans une nouvelle commande d’Eurofighter Typhoon. Et ce malgré ce que disent aujourd’hui Madrid ou Airbus sur la participation historique des Espagnols au développement de cet appareil.

Pour preuve, de longs mois après l’annonce des négocations, rien n’a encore été formalisé entre Madrid et Airbus. Un enlisement qui a d’ailleurs fait l’objet de la seconde question adressée par le journaliste de Jane’s au ministère espagnol de la Défense. Ce dernier déclarant sobrement travailler « à la définition d’une nouvelle version de l’Eurofighter, appelé Long Term Evolution ». Une « deuxième version » du chasseur européen sur laquelle Jean-Vincent Brisset émet de sérieuses réserves.

« S’il y a une machine qui n’est pas du tout possible pour l’Espagne, c’est l’Eurofighter. Il n’y a pas d’espoir pour lui d’arriver en fin de vie après le Rafale F-5 », tranche-t-il.

Pour l’heure, sur 175 avions de combat, l’Espagne dispose actuellement de 69 Eurofighter. Plus de cent autres appareils ayant été « modernisés d’une manière ou d’une autre », souligne notre intervenant, Madrid dispose ainsi « de temps » pour rafraîchir sa flotte. Une marge de manœuvre suffisante pour patienter jusqu’à la concrétisation du programme SCAF ? La question divise les analystes…

Source : Sputnik

5-Russie : le Patriot en Suède !

L’armée suédoise a pris possession du système américain de défense aérienne Patriot PAC-3

En 2017, l’armée de l’Air & de l’Espace envoya deux sections de l’Escadron de défense sol-air [EDSA] 1/950 « Crau » en Suède, dans le cadre de l’exercice Aurora 17. L’un des objectifs était de faire la démonstration du Système air-sol moyenne portée/terrestre [SAMP/T] « Mamba », à l’heure où Stockholm envisageait de renforcer sa capacité de défense aérienne, notamment contre les missiles balistiques.

D’ailleurs, le « Mamba », proposé par le consortium Eurosam [constitué par Thales et MBDA], était donné favori… Seulement, en matière de vente d’équipements militaires, il faut se garder de faire des pronostics… Et, après la Pologne et la Roumanie, la Suède fit le choix d’acquérir quatre batteries du système de défense aérienne américain Patriot PAC-3 pour 1,2 milliard d’euros. Ce qui n’alla pas sans provoquer quelques remous sur le plan politique.

Cela étant, le montant du « devis » présenté par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations américaines d’équipements militaires, était nettement supérieur à l’enveloppe prévue par le gouvernement suédois. Ainsi, pour quatre batteries Patriot PAC-3 et 300 missiles intercepteurs [dont Patriot MIM-104E et 200 Patriot PAC-3 MSE], il avait été estimé à 3,2 milliards de dollars… Quoi qu’il en soit, la facture finale aurait sans doute moins élevée… Et, en août 2018, Stockholm donna son feu vert à cette acquisition.

Cela étant, le choix du Patriot PAC-3 obéissant probablement à d’autres considérations. Craignant d’être la cible d’une éventuelle offensive russe [ce qui a d’ailleurs motivé toute une série de mesures, à commencer par le rétablissement partiel du service militaire et une hausse substantielle de ses dépenses militaires] et n’appartenant pas à l’OTAN, la Suède avait expliqué que cette acquisition « entrait dans le cadre de la mise en œuvre » d’une « déclaration d’intention signée » par Stockholm et Washington en juin 2016.

Quoi qu’il en soit, un peu plus de trois ans après avoir passé commande, le Luftvärnsregemente Lv 6 [régiment de défense aérienne, ndlr] a officiellement pris possession du système Patriot PAC-3 qui, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Halmstad [sud-ouest de la Suède], a été rebaptisé « luftvärnssystem 103 » [ou LvS103].

Jusqu’à présent, le régiment suédois disposait de missiles sol-air portables RBS 70 et de missiles RBS 97 [version suédoise améliorée du MIM-23 Hawk américain, ndlr]. Aussi, livraison du système Patriot PAC-3 marque l’entrée dans une « nouvelle ère », s’est félicité le général Karl Engelbrektson, le chef d’état-major de l’armée suédoise.

« C’est un grand jour pour les forces armées suédoises. On nous donne une nouvelle capacité pour contrer les missiles balistiques et le LvS103 améliore notre capacité de défense aérienne de manière très concrète. Je peux maintenant annoncer au ministre de la Défense que ce que l’on appelle sa capacité opérationnelle initiale [IOC] sera prononcé à la fin de l’année », a déclaré le général Engelbrektson.

La mise en service annoncée du LVS103 aura une autre conséquence : elle permettra en effet de renforcer la coopération avec l’US Army, en particulier entre le Luftvärnsregemente Lv 6 et le 10th Army Air and Missile Defense Command. En tout cas, c’est ce qu’a promis le commandant de ce dernier, le général Gregory J. Brady.

« L’aspect le plus important pour nous est que maintenant un autre pays avec lequel nous travaillons a reçu le système Patriot, ce qui signifie que nous pouvons continuer à développer nos relations avec l’armée suédoise et son régiment de défense aérienne », a en effet commenté le général Brady, qui était présent à la cérémonie organisée à Halmstad.

La région où seront déployées les batteries Patriot PAC-3 du Lv 6 n’a pas été précisée. Jusqu’alors, il a été avancé qu’au moins deux seraient destinées à renforcer la défense de l’île de Götland, surnommée le « porte-avions » de la Baltique, en raison de sa position stratégique.

Source : Opex 360

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SOURCE: FRENCH PRESS TV