Au sommaire :
1-Iran/AIEA : nouveaux contacts
Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, AIEA, a rencontré et s’est entretenu cet après-midi avec le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian.
Lors de la réunion, Amir Abdollahian a souligné la ferme détermination de la République islamique d’Iran à interagir de manière constructive avec l’agence dans le cadre de l’accord de garanties. Amir Abdollahian a exprimé l’espoir que lors de la visite du chef de l’AIEA à Téhéran, la confiance mutuelle et la coopération bilatérale seront renforcées plus que jamais.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également souligné l’importance du travail technique, professionnel et neutre de l’AIEA et la nécessité pour l’agence d’ignorer les pressions politiques étrangères.
Le directeur général de l’AIEA a également souligné l’approche technique, professionnelle et impartiale de l’Agence, affirmant que sa visite en Iran est un signe de détermination à tenir des pourparlers, à se comprendre, à résoudre les problèmes et à renforcer la coopération avec la République islamique d’Iran. Grossi a également déclaré que l’AIEA est prête à résoudre les problèmes restants dans les prochains mois en étroite coopération avec l’Iran.
2-Martinique : des forces de l’ordre et pompiers visés par des coups de feu
Comme le rapporte l’AFP, des membres des forces de l’ordre et des pompiers ont été la cible de tirs d’armes à feu dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France.
Des forces de l’ordre et des pompiers ont été plusieurs fois prises pour cibles par des tirs d’arme à feu dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France sans faire de blessés, a rapporté à l’AFP la Sécurité publique. Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a réagi à cette nouvelle en déclarant sur Twitter : « Après la Guadeloupe, nos collègues et les pompiers sont maintenant la cible de tirs en Martinique, ces attaques intolérables mettent en danger tous les Martiniquais ! Courage et soutien aux policiers, gendarmes et services de secours engagés sur le terrain. »
Les violences continuent en Guadeloupe. La tension ne faiblit pas non plus en Guadeloupe. La nuit dernière, les policiers et les gendarmes ont de nouveau fait face à de graves incidents. À Pointe-à-Pitre vers 21h30 le 22 novembre, un escadron de gendarmerie a essuyé trois tirs d’arme à feu d’un individu qui a pris la fuite. Un impact de balle a été constaté sur le véhicule des militaires. Les policiers du Raid ont également été pris pour cible une heure plus tard dans le même secteur sans qu’aucun suspect ne soit interpellé.
Des vidéos ont émergé en ligne dans lesquelles on peut effectivement entendre des tirs, mais leur authenticité n’a pu être confirmée pour l’heure. La Guadeloupe est en proie à une contestation sociale liée à l’obligation vaccinale contre le Covid-19 et d’importants barrages bloquent ce 23 novembre, comme la veille, les principaux axes routiers de Martinique. Ces blocages s’inscrivent dans le cadre de l’appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées, parmi lesquelles on compte la fin de l’obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants, mais aussi la hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz.
« Nous disons au préfet de nous respecter », déclare FO Martinique. Les forces de l’ordre et des pompiers, ont été visées par des tirs d’armes à feu et des jets de projectiles alors qu’elles intervenaient sur des feux de poubelles allumés sur la voie publique dans le quartier de Sainte-Thérèse à Fort-de-France, selon des sources policières évoquées par l’AFP « Nous sommes intervenus sur des feux de poubelles à Sainte-Thérèse vers 23H30 en appui des pompiers. Nous avons reçu des projectiles. D’autres feux de poubelles et de véhicules ont été allumés vers 01H45, c’est à ce moment que les patrouilles ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises. Des impacts ont été relevés sur les véhicules », a précisé le commandant Joël Larcher, responsable de la communication de la direction départementale de la sécurité publique de Fort-de-France.
Le réseau routier est par ailleurs fortement perturbé. L’accès à l’agglomération de Fort-de-France, au centre de la Martinique, est impossible depuis le sud et le nord de l’île. Des camions, des taxis, mais aussi des palettes et des pneus ont été disposés à des points stratégiques du réseau routier. Ces barrages ont été installés tôt ce 23 novembre au matin à l’appel de l’intersyndicale. « Nous disons au préfet de nous respecter », a lancé Eric Bellemarre, secrétaire général Force Ouvrière Martinique, sur l’antenne de la radio RCI ce 23 novembre.
« Le Premier ministre a annoncé qu’il fallait ouvrir un espace de dialogue, mais son représentant local n’a pas dû recevoir le message », a ajouté le syndicaliste. Les grévistes s’indignent de ne pas avoir été reçus le 22 novembre par le préfet de la Martinique au terme de la première journée de manifestation, justifiant le durcissement du mouvement. En Guadeloupe, des gendarmes ont aussi essuyé des tirs à balles réelles, ont rapporté ce 23 novembre les ministres des Outre-mers Sébastien Lecornu et de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le rétablissement de l’ordre public en Guadeloupe est le « préalable à toute discussion », a averti Gérald Darmanin.
Source : RT France
3-La mort suspecte de la fille de Malcom X
L’une des six filles du leader noir des droits civiques, Malcolm X, a été retrouvée morte lundi dans sa maison de Brooklyn à New York, selon la police. C’est sa fille qui a découvert le corps de Malikah Shabazz, 56 ans, rapporte Newsweek. La police affirme n’avoir trouvé aucune raison de soupçonner un acte criminel.
Malikah Shabazz était l’un des six enfants de Malcolm X et de sa femme Betty Shabazz.
Malcolm X a été assassiné en 1965. L’affaire de son meurtre a refait la Une la semaine dernière, la justice de New York s’apprêtant à innocenter deux hommes condamnés pour son assassinat. Muhammad Aziz et Khalil Islam, qui ont fait 42 ans de prison à eux deux, ont toujours clamé leur innocence. Le troisième condamné Mujahid Abdul Halim, alias Talmadge X Hayer à l’époque, avait lui reconnut avoir tiré sur Malcolm X, et avait mis ses deux coaccusés hors de cause, mais en vain. Après 22 mois d’investigation, le constat du procureur Vence est sans appel. « Ces hommes n’ont pas eu droit à la justice qu’ils méritaient (...). Ce que nous pouvons faire, c’est reconnaître cette erreur, la gravité de cette erreur », a-t-il déclaré dans le New York Times.
Au moment de son assassinat, Malcolm X, 39 ans, était une figure radicale de la cause afro-américaine qui luttait pour l’égalité raciale dans les années 60 dans un pays en proie à la ségrégation raciale.
Après avoir quitté le mouvement racial « Nation of Islam » en mars 1964, il accomplit l’année même le pèlerinage à La Mecque. Par la suite, il a élargi son message à tous les peuples opprimés.
Plus tôt cette année, de nouvelles preuves sont apparues suggérant que la police de New York et le FBI étaient derrière son assassinat.
En mai 2013, Malcolm Shabazz, le petit-fils de Malcolm X, a été assassiné au Mexique. Il avait 28 ans.
Alors qu’il tentait de prendre son vol pour Téhéran, Malcolm a été arrêté par le FBI. Aucune explication de l’arrestation n’a jamais été fournie.
Malcolm s’était converti à l’islam chiite et était devenu un porte-parole de « l’axe de résistance » et des opprimés dans le monde.
Source : Press TV
4- USA : un pas de plus vers la guerre nucléaire
Les États-Unis vont produire environ 480 bombes nucléaires B61-12 flambant neuves pour équiper leurs bombardiers et ceux de leurs alliés européens. La première bombe à gravité nucléaire guidée et à distance, connue sous le nom de B61-12, est destinée à remplacer toutes les bombes à gravité existantes.
Le B61-12 utilise une version modifiée de l’ogive pour les bombes à gravité B61-4 actuelles qui ont un rendement maximal d’environ 50 kilotonnes et plusieurs options à faible rendement.
Cependant, la nouvelle bombe est équipée d’un kit de queue guidée qui permet d’augmenter sa précision et sa capacité d’écartement. Le B61-12 a également une capacité de pénétration terrestre limitée, ce qui augmente sa capacité à tenir en danger des cibles souterraines.
On estime que le B61-12 mesure 12 pieds de long, pèse environ 825 livres et est conçu pour être lancé par voie aérienne en mode balistique ou par gravité.
En mars 2020, le F-15E est devenu le premier avion à être certifié pour exploiter le B61-12. Il devrait également être intégré sur les avions B-2, B-21, F-16 et PA200 des forces aériennes des États-Unis et d’autres États membres de l’OTAN.
Le F-35A devrait être certifié nucléaire avec le B61-12 en 2024-2026. Les États-Unis font un pas de plus vers la guerre nucléaire. Un F-35A a effectué un test de largage d’une bombe nucléaire guidée B61-12 au-dessus du Nevada en août 2020.
La première unité de production (FPU) du B61-12 était initialement prévue pour mars 2020. Cependant, en septembre 2019, un responsable de la National Nuclear Security Administration a confirmé qu’il serait probablement confronté à des retards pendant la production. Le prototype du B61-12 a été achevé le 25 août 2020 à l’usine de Pantex ; et le premier FPU devait sortir de la chaîne de production fin 2021.
Le 19 novembre, la National Nuclear Security Administration des États-Unis a affirmé qu’une unité de validation de principe qui lancera la production en série de la version homogénéisée de la bombe nucléaire à gravité B61 était presque terminée.
Selon diverses estimations, il y a maintenant environ 100 à 150 bombes nucléaires aux États-Unis et en Europe. Environ 400 munitions non stratégiques et environ 200 autres bombes non stratégiques sont stockées en réserve. Certaines d’entre elles sont placées dans des pays non nucléaires, dont l’Allemagne et la Turquie. Les États de l’OTAN qui n’hébergent pas d’armes nucléaires participent à la mission nucléaire dans le cadre d’opérations de soutien conventionnelles, connues sous le nom de SNOWCAT (Support Nuclear Operations With Conventional Air Tactics).
On suppose qu’environ 480 nouvelles bombes B61-12 viendront remplacer les versions obsolètes déjà en 2022. Elles devraient coûter au total environ 10 milliards de dollars.
Le nouveau B61-12 sera déployé en Europe en 2022-2024, et les anciens B61-3 et B61-4 seront transférés aux États-Unis. En particulier, les nouvelles bombes seront placées dans les dépôts souterrains de bases aériennes en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie et en Turquie, selon plusieurs informations.
La menace réelle que représentent les nouvelles bombes est bien plus grande qu’on ne le prétend.
Source : southfront
5-La solidarité anglo-saxonne contre l’Europe
Sous-marins australiens : les Anglo-Saxons entérinent le transfert de technologie
L’Australie et ses alliés britanniques et américains viennent d’officialiser le transfert de technologie de la propulsion nucléaire navale. Pilier de l’alliance Aukus, qui a torpillé le « contrat du siècle » signé avec le français Naval Group.
Canberra a franchi un premier pas vers l’acquisition de sous-marins nucléaires, dans le cadre de l’alliance Aukus (pour Australia, United Kingdom, United States). Lundi 22 novembre, le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a signé, avec Michael Goldman, chargé d’affaires américain, et Victoria Treadell, haut commissaire du Royaume-Uni en Australie, un accord autorisant l’échange d’informations classifiées sur la propulsion nucléaire navale entre les trois membres de l’alliance. Le deal a été préalablement approuvé par Joe Biden, à travers un mémorandum visant à améliorer leur « défense mutuelle », signé vendredi.
« Grâce à l’accès aux informations permis par cet accord, ainsi que les décennies d’expérience de nos partenaires britanniques et américains dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire, l’Australie sera également en mesure d’être un gestionnaire responsable et fiable de cette technologie », a déclaré le ministre australien à l’issue de sa rencontre avec les diplomates.
Un premier pas, donc, vers la conclusion d’un contrat pour des submersibles britanniques ou américains. Au-delà du concepteur de ses futurs bâtiments, reste également à déterminer dans quel délai l’Australie les obtiendra. Et Canberra est plus pressé qu’il ne voudrait l’admettre : ses six sous-marins de classe Collins vieillissent. Initialement, ils devaient être retirés du service à partir de 2026. Cependant, la prolongation jusqu’en 2030 a été décidée au printemps 2016, quelques semaines avant que l’Australie ne fasse mine d’opter pour l’offre tricolore.
Les douze Shortfin Barracudas à propulsion diesel-électrique, initialement commandés au français Naval Group, étaient attendus entre 2030 et 2040. Le revirement de Canberra, en faveur de ses alliés anglo-saxons, devrait proroger l’arrivée de cette relève de plusieurs années. D’autant plus qu’il s’agit à présent de modèles à propulsion nucléaire.
Or, en matière d’atome, les Australiens partent de zéro. Un point que n’a pas manqué de relever la partie française. « Notre premier sous-marin, on le livrait à l’Australie en 2033. Je ne sais pas à quelle date sera livré le premier sous-marin nucléaire », a notamment lancé le 21 novembre Jean Yves Le Drian, invité du Grand Jury (RTL-LCI-Le Figaro).
« Les Australiens peuvent avoir perdu beaucoup plus que ce qu’ils croient. Les trois se sont mis d’accord. Sur quoi ? Sur le fait que, dans dix-huit mois, il y aura un projet. Pour l’instant, il n’y a rien », a raillé le chef de la diplomatie française.
« Les sous-marins, pour moi, ce n’est pas fini », a surenchéri le ministre. Il a notamment insisté sur le fait que les négociations pour l’indemnisation de Naval Group allaient bon train, et ce afin que les Français soient « pleinement respectés ». Pas moins de 650 personnes travaillaient en France, principalement dans des bureaux d’études, sur ce méga-contrat estimé à plus de 30 milliards d’euros.
Reste à savoir si les parties françaises et australiennes s’entendront… La tension entre Paris et Canberra ne retombe pas. Début novembre, la divulgation par la presse de l’île-continent d’un SMS qu’Emmanuel Macron avait adressé au Premier ministre Scott Morrison a courroucé l’Élysée. Envoyé par le Président français la veille de la dénonciation du contrat, ce SMS prouverait, selon le pouvoir australien, que la France était au courant du coup qui se tramait en coulisse. « Dois-je m’attendre à de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour notre ambition conjointe sur les sous-marins ? » avait textoté le chef de l’État.
La France accuse en effet l’Australie de l’avoir « maintenue dans l’ignorance », dissimulant jusqu’au bout son intention de déchirer l’accord. Jean-Yves Le Drian avait fustigé un « coup dans le dos » et dénoncé l’attitude « brutale » de l’Administration Biden. Paris avait rappelé ses ambassadeurs tant en Australie qu’aux États-Unis.
Dans la foulée de cette déconvenue, Paris avait compté sur le soutien de Bruxelles. Notamment à travers une suspension des négociations d’un accord de libre-échange avec l’Australie. Mais, au-delà de quelques déclarations, aucun geste concret n’a été esquissé. En effet, ce revirement de Canberra en défaveur des Français aurait été « rationnel » pour ne citer que Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères. « L’Australie a décidé de renforcer ses liens militaires et militaro-industriels avec ceux qui pouvaient lui offrir la même protection », avait précisé le diplomate en chef de l’Union européenne lors d’une conférence à Madrid. Avec de tels amis, la patrie de Jean Monnet peut très bien se passer d’ennemi.
Source : Sputnik