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Liban: le coup raté de MBS ! (Débat)

Liban: le coup raté de MBS ! (Débat)

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Ce lundi, et alors même que la presse régionale tente péniblement de trouver un début d'explication à cet acte éminemment fou de Ben Salmane qui tel un kamikaze a activé sa ceinture explosive pour se faire sauter et s'éliminer de la scène libanaise, en coupant les ponts avec ses amis sunnites qu'il finançait depuis des lustres, quitte à s'allier au sioniste Geagea pour la prochaine législative, à fermer son ambassade, et puis et surtout à traîner ses satellites golfiennes dans ce mouvement débile. 

Tout ceci, sous le ridicule prétexte d'avoir à punir le ministre Kordahi qui a eu le courage de dire tout haut ce que même les Saoudiens les plus fanatiques pensent tout bas à savoir que le trône saoudien va à sa perte s'il continue, ainsi que le souhaite Washington, à se faire enliser davantage au Yémen, une curieuse attaque a eu lieu dans le golfe d'Aden visant pour la seconde fois en l'espace de 10 jours un pétrolier iranien, en route pour la Syrie.

L'attaque a été puissamment repoussée puisque ce corridor maritime anti sanction qui relie le golfe Persique à la Méditerranée par canal de Suez interposé et qui alimente depuis août, non seulement la Syrie mais encore le Liban en dérivés pétroliers, se fait protéger par les unités de l'armée iranienne. N'empêche que cette coïncidence a poussé certaines analyses à élargir leur champ d'observation et à ne pas voir à travers l'attitude d'un Riyad se jouant au vierge effarouché au Liban, une blessure de l'amour propre. 

Disons que c'en est une chose que de rompre avec le Liban puisqu'il refuse de liquider son gouvernement lequel gouvernement a puissamment désamorcé la tentative de guerre civile de Geagea, alors même que c'était là l'ingénieux plan B US/Israël contre une Résistance libanaise qui sait faire des miracles, et tourner les pires menaces géostratégiques en occasion, une pénurie d'essence et la famine, en perspective d'indépendance énergétique et d'investissement économique, un isolement imposé en une ruée des amis jordaniens et égyptien d'Israël pour s'attirer, chose incroyable, les faveurs de la Syrie et du Liban, c'en est une autre que de nouer le sort de Riyad à Maarib à la liquidation du gouvernement libanais puisque le Hezbollah y est, et que selon toute vraisemblance, ses compétences de gestion de crise fera qu'il y restera même après la législative.

Par ailleurs, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan, lors d’une interview à la chaîne de télévision Al-Arabiya a reconnu que « c'est la domination du Hezbollah dans le système politique au Liban qui inquiète Riyad et rend infructueux pour l’Arabie saoudite et les autres pays du CCGP l’établissement des relations avec ce pays ». 

La déclaration du ministre libanais de l’Information George Kordahi, selon laquelle Ansarallah du Yémen ne faisait que se défendre, a provoqué l’ire de Riyad qui a rappelé vendredi son ambassadeur au Liban.

Comment décrypter le jeu saoudien au Liban ?

Elie Hatem et Arnaud Develay, tous deux juristes spécialistes du droit international s'expriment sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV