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Les masques du Frère tombent...

Président turc, Recep Tayyip Erdogan. (Archives)

Pourquoi le président turc s'acharne-t-il à bousiller ses relations avec le dernier voisin de la Turquie avec qui entretient encore de bonnes relations, à savoir l'Iran? 

En à peine une semaine l'Intéressé qui vient de rentrer du Haut Karabakh s'est permis des remarques mal déplacées et souvent confuses genre "l'Iran n'attaquera pas l'Azerbaïdjan puisqu'Israel y est" ou "Je conseille aux Iraniens d'être prudents, de ne pas en vouloir à Bakou d'avoir niché Israël à ses portes", puisque c'est leur choix, même si ce choix porte directement atteinte à la sécurité nationale iranienne. Pour l'observateur averti le Sultan fait ce qu'il n'a cessé de faire toutes ces années de son carrière de Frère, à savoir servir les intérêts de l'OTAN en même temps que ceux d'Israël.

Évidemment ce corridor que la Turquie entend créer par Bakou interposé pour se connecter à Zanguezour est une bénédiction pour l'international terroriste dans la mesure où l'armée de Touran a besoin d'un couloir permanent pour passer du Moyen-Orient en Asie centrale là où le Sultan a pour mission de déstabiliser la Russie, la Chine, et évidemment l'Iran. Les choses n'étant pas allées toutefois comme il faut dans le sens d'une crise ouverte Téhéran- Bakou, Erdogan a même tenté cette semaine une percée du côté de Pachinian, président pro-OTAN d'Arménie pour qu'il retire de Siounik quitte à abandonner à l'Azerbaïdjan les frontières irano-arméniennes et à couper géographiquement l'Iran de l'Eurasie. 

Lors de la session parlementaire, le Premier ministre arménien a démenti d'ailleurs certaines informations faisant état du retrait des forces militaires du pays de Siounik, frontalière de l'Iran.

Selon le site Web « Pan Armenian », le Premier ministre arménien a déclaré aux législateurs du parlement qu'aucun changement n'avait été apporté au déploiement des militaires arméniens dans la province de Siounik.

Lire aussi : Exercice terrestre iranien: agissement Israélien à Bakou

« Nos gardes-frontières occupent les mêmes postes depuis décembre 2020; je ne sais pas quoi dire d'autre », a ajouté Pachichian.

Peu de temps après, la signature de l'accord de cessez-le-feu du Haut-Karabakh en novembre 2020, qui a mis fin au conflit meurtrier de 44 jours entre les Républiques d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan sur la région, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, et d'autres responsables de Bakou ont prétendu qu'en termes de l'accord de cessez-le-feu, une route terrestre avait été convenue pour relier la République autonome de Nakhitchevan à la République d'Azerbaïdjan, mais qu’aucune des neuf clauses de l'accord n’intégrait une telle exigence.

Conformément à l'article 9 de l'accord, l'Arménie a cependant accepté d'ouvrir les routes de transport fermées entre la partie occidentale de la République d'Azerbaïdjan et la République autonome de Nakhitchevan et d'assurer la sécurité des transports sur ces routes. Toutefois, il ne parle pas de l’établissement du corridor du Zanguezour à la frontière arméno-iranienne, ce qui pourrait priver l'Iran de l'accès à la route de transit de la République d'Arménie.

L'article 9 de l'accord stipule également : « Toutes les lignes de connexion économiques et de transport dans la région doivent être ouvertes. La République d'Arménie doit assurer la sécurité des routes de transport entre les régions occidentales de la République d'Azerbaïdjan et la République autonome de Nakhitchevan afin d'assurer la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens. […] »

Alors pourquoi cet acharnement turc? 

Plus d'un expert établit un lien de fait à cause dans l'esprit du Sultan entre cette actualité caucasienne d'une part et celle dans le Nord syrien de l'autre. Cette localité stratégique de Tall Rifaat qui mène droit aux frontières turques et où le Sultan a massé chars et blindés pour la reconquérir rien que pour sa proximité avec le nord d'Alep là où la Résistance détient le gros de ses positions. Sauf que les choses ne risquent de se passer si facilement puisqu'au contraire de la Russie qui vient d'en tirer ses forces, la Résistance y a déployé des centaines d'effectifs attendant le Sultan au tournant .

En 2019 il a fallu à peine 3 heure s aux forces spéciales du Hezbollah pour reprendre le contrôle de Saraqeb au confluent de M4 et M5 et réduire en miette l'Armée du Sultan avec ses unités de Bayraktar...Tout porte à croire que le Sultan met du sien à Nakhitchevan pour ne pas à affronter la Résistance à Tall Rifaat. Or c'est là un fort mauvais calcul qui risque de lui faire perdre à la fois Tall Rifaat et Zanguezour.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV