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Zoom Afrique du 28 septembre 2021

Les Forces armées centrafricaines

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En Centrafrique, Washington n’a pas manqué de se faire encore remarquer. L’hypocrisie bat son plein !

Actualité en Afrique :

  • Mali : le gouvernement de transition évoque la possibilité d’un report des élections
  • Le sarafu, une cryptomonnaie sociale pour stimuler l’économie locale au Kenya
  • Guinée équatoriale : la loi sur les hydrocarbures sera révisée pour attirer plus d’investissements
  • Le Kenya et la Tanzanie s’engagent à réduire les obstacles au commerce transfrontalier

Analyses de la rédaction :

1. Mali : les échecs cuisants de la France mis au grand jour !

Au Mali, l’échec de la France dans sa pseudo politique de lutte contre le terrorisme n’est plus un secret pour personne. Contrairement aux nombreuses campagnes de désinformation lancées par l’Élysée pour tenter en vain de mettre en avant l’efficacité des troupes d’occupation de Barkhane au Mali, ne prend plus.

À peine 24 heures après l’annonce de la mort au combat du caporal-chef Maxime Blasco, du 7e Bataillon de chasseurs alpins lors d’une opération menée par la force Barkhane dans le Gourma malien, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a justifié le recours éventuel de Bamako aux services de la société militaire privée [SMP] Wagner, proche du Kremlin, par le fait que la France « veut réduire significativement ses forces militaires qui devaient combattre les terroristes à Kidal ». Et d’ajouter : Les Français « n’y sont pas arrivés et les terroristes continuent de régner dans cette région ».

De plus, il est intéressant d’ajouter le fait que la ministre française des Armées à également « oublié » de mentionner les nombreux soldats et civils maliens qui ont péri à cause de cette politique erronée de Barkhane dans la sécurité du pays, comme il avait été convenu en 2013 entre Bamako et Paris.

Il est clair que Moscou et même bon nombre de pays à travers le monde pointent du doigt l’échec de Barkhane dans le Sahel. De plus, Paris annonce clairement qu’il ne se retirera pas, mais laissera la place aux Européens pour se retrancher derrière eux et se baser dans la fameuse zone des trois frontières créée de toute pièce par Paris.

De plus, ce qui a également été un échec, ce sont ces fameux accords d’Alger. La France a également manqué le coche. Dans un article de l’opex360, on peut voir l’échec de Paris dans sa tentative de démembrement du pays.

Voici ce qui est écrit : « Ce projet vise à concentrer les efforts sur la région dite des trois frontières [car située aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger] afin d’empêcher les jihadistes d’étendre leur influence aux pays du golfe de Guinée. D’où le départ des forces françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou, villes toutes situées dans le nord du Mali, où les Touareg réclament plus d’autonomie par rapport à Bamako. »

Maintenant ce n’est plus l’indépendance, mais plus d’autonomie qui serait réclamée par l’Azawad ? Depuis plusieurs années, Paris tentait d’appuyer ce mouvement afin de lui permettre de déclarer son indépendance dans le nord du pays et donc créer le fameux démembrement du Mali. Est-ce également un aveu d’échec qu’Opex360 a fait ?

Face à la population malienne et à sa volonté de voir la France dégager du Mali et même du Sahel, Paris ne peut plus rien faire. Il n’existe plus aucun moyen pour Paris, de récupérer la confiance auprès des Maliens. Même si elle ne veut pas l’admettre, la France a littéralement été mise ko par le peuple malien. C’est d’ailleurs pour cela que lorsque le Premier ministre malien annonce un « abandon » de la France, nous sommes tentés de répliquer que Paris n’a clairement pas le choix que de se retirer de ces zones.

La France se replie dans la fameuse zone des trois frontières aux côtés des groupes terroristes également basés dans cette zone, pour pouvoir plus facilement les réarmer et les réorganiser. Il est clair également que contrairement à ce qu’avaient planifié les Occidentaux, les terroristes à leur solde ont perdu énormément d’effectifs face aux armées nationales maliennes, nigériennes et burkinabés.

Nous pensons que les occidentaux veulent étendre non seulement le terrorisme dans toute l’Afrique de l’Ouest, mais également d’étendre leurs positions militaires dans toute la région et de ne plus se contenter d’un ou de deux pays. Les terroristes gardent leur présence et les militaires occidentaux également. Mais ont-ils pensé aux populations ? Croient-ils pouvoir duper les populations en Afrique de l’Ouest, alors que jusqu’à présent, les Africains ont à maintes reprises montré qu’ils ne tombent plus dans les pièges grotesques tendus par ces Occidentaux.

2. Madagascar : la souveraineté doit être respectée

Madagascar, le président durcit le ton concernant l’épineux dossier de la restitution des îles Éparses.

Devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le dossier des îles Éparses a de nouveau été évoqué par Andry Rajoelina, lors de son allocution. Depuis sa prise de fonction, en 2018, le président de Madagascar revendique la souveraineté du pays sur cette possession française. Les Nations unies doivent maintenant mettre leur partialité de côté et faire ainsi leur devoir.

La restitution des îles Éparses, est non une simple demande comme le relaye les médias mainstream, mais c’est surtout, une légitimité et une question de souveraineté que Madagascar veut défendre face à une France qui ne respecte et qui ne considère aucunement ce pays ni d’ailleurs l’Afrique tout entière.

Une résolution de 1979, confirme la légitimité de la Grande île sur ces territoires. Pour rappel, son vote avait été confirmé en 1980 par les Nations unies. Pourtant, depuis cette date, rien n’a changé, affirme le président Rajoelina. À cette époque, deux blocs s’affrontaient. Les pays qui s’étaient rapprochés des communistes avaient peu de chance d’être entendus par les alliés des USA.

Mercredi 22 septembre 2021, le président Andry Rajoelina tenu a réaffirmé son attachement au retour de ces îles dans le giron malgache.

L’indépendance de Madagascar a été, officialisée, le 26 juin 1960. Logiquement, la Grande île aurait dû récupérer les îles Éparses. Cependant, à l’époque, les enjeux géostratégiques et politiques étaient très différents. La surveillance plus compliquée et le déploiement de militaires nettement plus lent. Ces données ont évolué aujourd’hui et officiellement, les prétextes que met en avant la France pour conserver ces territoires, c’est l’environnement.

Le 23 octobre 2019, Emmanuel Macron en visite à Mayotte et à La Réunion, s’arrête sur la Grande Glorieuse pour annoncer sa volonté de classer ce territoire comme réserve naturelle, afin de retarder encore plus le processus de restitution de ces îles à Madagascar. Cette décision devait être appliquée en 2020. La pandémie a retardé de nombreux dossiers. Elle donc a été officialisée, le 10 juin 2021.

Ces îles sont donc toujours sous les mains de la France. Paris a prétendu que ces îles recèlent en surface une biodiversité exceptionnelle et surtout, en sous-sol, des quantités de gaz et de pétrole gigantesques. L’exploitation de ces ressources serait dévastatrice pour l’environnement.

Après son échec à vouloir s’installer au Mozambique et surtout le revers que Paris à essuyer dans l’affaire des sous-marins avec l’Australie, la France ne peut que s’en remettre aux îles Éparses afin de garder un semblant de présence dans l’océan Indien, alors que ses alliés occidentaux veulent se passer de lui.

L’Élysée se raccroche donc à ce qu’il a, même si cela n’a aucune légitimité.

D’ailleurs, concernant les îles Éparses, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rappelé que le président malgache et français, à la suite de leur entretient fin août, de relancer la réunion de la commission mixte sur les îles Éparses. Mais, Le Drian a déclaré également que le sujet est « compliqué », mais qui ne peut se régler que « dans la coordination, ma sérénité et l’échange ». Les deux pays campent sur leurs positions. La France ne veut pas laisser passer la seule occasion qu’elle lui reste pour garder une place dans cette zone stratégique, et Madagascar attend pourtant la restitution totale de ces îles.

Par ailleurs, la France ne veut pas s’effacer du canal Mozambique ? Certes, elle possède Mayotte, mais est-ce suffisant stratégiquement ? 

Ce genre de politique souverainiste n’est pas acceptée par la France, d’ailleurs, la tentative de coup d’État qui a été déjouée en est une preuve.

Madagascar continuera à se battre pour récupérer la souveraineté de la Grande île, jusqu’à ce qu’il récupère son dû.

3. Centrafrique : les USA remis à leur place !

En Centrafrique, Washington n’a pas manqué de se faire encore remarquer.

L’ambassade des États-Unis à Bangui serait maintenant profondément préoccupée par les informations faisant état d’atrocités contre des civils dans le nord-ouest.

Washington appelle donc les autorités centrafricaines à mener rapidement des enquêtes complètes et transparentes sur ces rapports et à veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes. Selon eux, le gouvernement centrafricain a la responsabilité de protéger tous ses citoyens, et Washington appelle Bangui à fournir un soutien à toutes les victimes.

Les États-Unis déplorent également la mort tragique d’un humanitaire du Conseil danois pour les réfugiés, un partenaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international, après que son véhicule ait heurté un engin explosif. « Nous exprimons notre plus profonde sympathie à la famille, aux amis, et aux collègues de la victime. Nous condamnons fermement l’utilisation d’engins explosifs et de mines terrestres qui entravent l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région. »  En tant que principal donateur humanitaire en RCA, les États-Unis travaillent sans relâche pour assurer que les nombreux Centrafricains qui en ont besoin puissent accéder à l’aide humanitaire. Nous appelons tous les acteurs à permettre un accès humanitaire sans entrave.

Des paroles qui montrent encore l’hypocrisie phénoménale de Washington concernant la RCA.

Si les Centrafricains avaient autant de problèmes que le prétend Washington, ils seraient déjà descendus dans les rues pour protester contre la politique de Bangui.

Les moments où l’on peut voir les Centrafricains dans les rues, c’est pour saluer le gouvernement, l’armée nationale et ses partenaires.

De plus, les Centrafricains ne demandent pas de l’aide humanitaire ! Bien conscients de la situation du pays, ils demandent constamment la levée des embargos sur les armes et le départ des troupes étrangères encore présentes sur le territoire, comme la Minusca. La levée de l’embargo permettra justement de maintenir la sécurité dans le pays, pour justement empêcher des rebelles de se réorganiser après leur défaite cuisante face à l’armée nationale. De plus, si Washington ou encore Paris, ou quiconque qui se donne le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays souverain comme la Centrafrique, devrait plutôt condamner les exactions des rebelles qui avaient ouvertement annoncé vouloir déstabiliser la Centrafrique et bloquer les routes stratégiques afin d’instaurer un embargo sur la capitale. Ce fut évidemment un échec, mais nous n’avons pas vu de condamnation de la part de Washington. De plus, au lieu de demander des comptes à Bangui (comme si Bangui avait réellement des comptes à rendre à Washington) il ferait mieux de condamner les exactions commises par les rebelles, et maintenant, leur plan de vouloir s’attaquer à la population centrafricaine en plaçant des mines sur le territoire. Ce ne sont évidemment pas les soldats de la Minusca qui vont se donner la peine de retirer ces mines, mais par contre, il serait plutôt intéressant de mener une enquête pour savoir qui a fourni ces mines à ce qui reste des rebelles de la CPC ?

Le peuple centrafricain n’attend même pas des condamnations de la part des Occidentaux. Ce qu’il demande, c’est que ces Occidentaux qui prétendent vouloir le bien des Centrafricains les laissent une bonne fois pour toutes en paix et arrêtent de tenter de vouloir récupérer le pays, qui pour le cas où la France ou encore les États-Unis ne l’auraient pas encore compris, appartient aux Centrafricains et à personne d’autre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV