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E-Press du 22 septembre 2021

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, à Saint-Pétersbourg, en mai 2018. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

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Au sommaire :

1- USA : des "espions" afghans dans les secteurs stratégiques ?

Une trentaine d'entreprises américaines participent au programme d'une ONG visant à intégrer par le travail les réfugiés afghans arrivés aux Etats-Unis, et ce, en soutien à « la vision à long terme du gouvernement américain ».

De grandes entreprises américaines se sont engagées à embaucher des réfugiés afghans dans le cadre d'un programme visant à intégrer ceux-ci dans la population active américaine.

Trente-quatre entreprises ont rejoint la Coalition pour les réfugiés afghans (Coalition for Afghan Refugees) de l'ONG Tent Foundation. Ses membres se sont engagés à « aider à intégrer » les réfugiés dans l'économie américaine en les formant et en les embauchant.

Parmi ces entreprises figurent Facebook, Uber, UPS, Pfizer, Trip Advisor, Western Union, Hilton, Gap, Mastercard ou encore Amazon. Cette dernière, par exemple, formera et embauchera des réfugiés afghans pour travailler dans ses entrepôts et centres de transport.

Le géant de la vente en ligne s'est vanté de « recruter continuellement des immigrés et des réfugiés dans l'ensemble de l’entreprise » et s'est engagé à poursuivre ses efforts, notant le « besoin imminent de réfugiés afghans », comme le relève Fox Business.

Le moment où un réfugié obtient un emploi, c'est le moment où il cesse d'être un réfugié. « Cet effort donnera aux Afghans qui commencent une nouvelle vie en Amérique les moyens de se prendre en charge – en soutien à la vision à long terme du gouvernement américain en matière d'intégration économique et sociale », a déclaré la Tent Foundation sur son site internet.

Hamdi Ulukaya, PDG de la marque de produits laitiers Chobani et fondateur de cette ONG, a déclaré dans un communiqué : « Chaque partie de notre société doit jouer son rôle pour accueillir nos frères et sœurs afghans ». « Ils se sont tenus à nos côtés, et nous devons nous tenir aux leurs », a-t-il ajouté, en estimant que « le moment où un réfugié obtient un emploi, c'est le moment où il cesse d'être un réfugié ».

Les Etats-Unis auraient évacué plus de 65 000 Afghans lors de leur chaotique retrait d'Afghanistan en août dernier. 24 000 d'entre eux seraient arrivés aux Etats-Unis. « Vraiment pas de place » pour les réfugiés afghans dans l'UE, selon le Premier ministre tchèque.

Source : RT France 

2- AUKUS: la France se contentera des miettes ?

Les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets puisque « On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière… Mais; les circonstances de l'accord tripartite anglo-saxon entre les USA, le Royaume-Uni et l'Australie appelé UAKUA sont similaires à celles qui ont poussé la France vers une coopération militaire, économique et financière avec la Russie en vigueur de 1892 à 1917.

Cette alliance franco-russe stipulait que les deux pays devaient se soutenir s'ils étaient attaqués par l'un des pays de la Triple Alliance (appelée aussi Triplice) : l'Empire allemand, l'Autriche-Hongrie et le Royaume d'Italie. Ainsi, la Russie pendant la Première Guerre mondiale a fait de la France alliée contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie au sein de la Triple Entente avec le Royaume-Uni.

Toujours-est il que la Maison Blanche, qui était intervenue secrètement auprès de la Finlande pour gagner l’appel d’offre de ses avions de combat, pourrait laisser gagner la France en dédommagement de la rupture de son contrat de sous-marins conventionnels avec l’Australie.

Selon Politico, une quinzaine de parlementaires US, menés par Marc Veasey (D-Texas) et Michael Turner (R-Ohio), avait obtenu le soutien de la Maison-Blanche pour emporter ce marché.

Cinq sociétés sont en compétition : Boeing (F/A-18EF Super Hornet), Lockheed Martin (F-35 Lightning II), Dassault (Rafale), Eurofighter (Typhoon), et Saab (Gripen E/F).

Cependant, vu le scandale occasionné par la rupture unilatérale du contrat des sous-marins achetés par l’Australie, annulé par le pacte AUKUS, et vu l’incident entre la France et la Suisse à propos de l’achat d’avions états-uniens F-35 et non pas français Rafale, l’administration Biden envisage de laisser gagner la France en Finlande, à titre de lot de consolation.

Selon le Sonntags Zeitung et le Matin Dimanche, le président Emmanuel Macron aurait fait annuler cette semaine le sommet prévu en novembre avec le président du Conseil fédéral helvète, Guy Parmelin. L’ambassadeur de France à Berne, Frédéric Journès, aurait précisé qu’il n’y aurait pas de contact à ce niveau durant le premier semestre 2022, c’est-à-dire pendant la présidence française du Conseil européen. Sans convaincre, l’Élysée a démenti cette information prétextant un problème de calendrier.

3- La Grandeur de la France ?

La France ne domine pas l’accès à l’espace, les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde le font ; la France ne contrôle pas les voies de communication maritimes (SLOC), les États-Unis, la Chine et la Russie le font, la France ne fournit certainement pas la majorité des produits finis, la Chine le fait et la France ne domine certainement pas l’industrie de l’armement de haute technologie, les États-Unis et la Russie le font.

Même si l’on imagine que demain la Marine nationale ajoute deux autres porte-avions à propulsion nucléaire à sa flotte, cela ne fera toujours pas de la France une puissance mondiale. Militairement et économiquement, la France est une puissance de second rang, qui a cédé une partie de sa souveraineté à des organisations supranationales telles que l’OTAN et l’UE et qui ne remplit donc pas le critère le plus important définissant une puissance mondiale ou une superpuissance : des politiques mondiales totalement indépendantes et protégées.

La France n’est pas non plus capable de créer et de maintenir une quelconque alliance significative par elle-même. Les États-Unis et la Russie le peuvent, tandis que la Chine, en raison de son énormité économique et démographique, est une alliance en soi. De plus, la Chine et la Russie ont des alliances entre elles.

Donc, dans ce cas, étant une puissance régionale de second rang, la France ne peut pas s’attendre à ce que ses intérêts soient sérieusement pris en compte lorsque l’on parle de projets aussi immenses, financièrement parlant, que l’AUKUS.  Soit. Mais elle peut au moins se payer le luxe de choisir le camp qui assure ses intérêts. Celui des Américains le fait ?

Le nucléaire iranien ou encore le dossier libanais lui avaient procuré une chance inouïe et mais la France n'en a pas voulu. Pourquoi ? Car elle refuse de capitaliser cet énorme potentiel qui est ses liens historiques avec le Maghreb, et le monde musulman, n'ayant qu'une vision « sionisé » de l'islam ou alors quand elle le fait, c'est vers la partie la plus sionisée du monde musulman qu'elle se tourne.

La grandeur perdue de la France ne passe-t-elle pas à travers de grosses reconsidérations dans ses alliances ? Le Drian l'a dit mais entre l'acte et la parole française, il y a eu toujours un écart. Espérons que l'AUKUS changerait la donne.

Source : Réseau international

4- Crimée: Erdogan attaque Poutine ! 

Pour la première fois, le président turc a accusé publiquement la Russie d'occuper la Crimée.

La Turquie d’Erdogan prétend être en bons termes avec la Russie, mais cela n'a pas empêché le président turc d'essayer d'humilier la Russie devant l'Assemblée générale des Nations unies, déclarant que la partie russe occupait la Crimée.

La Turquie n'a pas l'intention de reconnaître la transition de la péninsule vers la souveraineté russe, exhortant apparemment les autres pays à suivre un exemple similaire.

Une telle déclaration du dirigeant turc pourrait causer de très graves problèmes à Ankara, notamment dans le contexte de sa visite prévue en Russie et de l'attaque imminente d'Idlib par les armées syrienne et russe.

S'adressant à l'ONU, le dirigeant turc a particulièrement insisté sur le fait que la péninsule de Crimée a été « capturée » par la Russie, et que Ankara défend l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine.

Cela soulève désormais de nombreuses questions de la part de la Russie quant à savoir si la Turquie est vraiment un de ses partenaires.

Depuis que le dirigeant turc a décidé de soulever cette question à l'Assemblée générale des Nations Unies, les experts estiment que de nouvelles sanctions pourraient être introduites contre la partie russe. Cependant, apparemment, Erdogan a délibérément pris cette position dans l'intention de créer des problèmes supplémentaires pour la Russie.

Source : Avia-pro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV