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Zoom Afrique du 26 juin 2021

Burkina: quand Barkhane rame pour Daech

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RFI n’hésite pas à remettre en cause les résultats de l’enquête après la terrible tuerie de Solhan en cherchant à prouver par A+B que ce n’est pas Daech qui en est à l’origine, mais l’Aqmi. Pourquoi ?

Actualité en Afrique :

  • Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a félicité, dans un tweet la victoire de Ebrahim Raïssi à la présidentielle iranienne ;
  •  L’Iran crée un centre d’exportation de bioproduits vers l’Afrique de l’Est ;
  • Les recettes fiscales au Cameroun en hausse de 50 milliards de FCFA sur les 5 premiers mois de l’année 2021 ;
  • Côte d’Ivoire-AIP : les travaux autoroutiers d’Abidjan entrent dans leur phase active.

Analyses de la rédaction :

1. Burkina Faso:  Barkhane utilise enfant-terroriste! 

Il est étrange de voir RFI remettre en cause les capacités de l’état, de l’armée et du renseignement burkinabé.

« Trois semaines après le massacre de Solhan, au Burkina Faso, le gouvernement burkinabé a attribué l’attaque au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce que le GSIM dément. À présent, ce sont leurs rivaux du groupe État islamique qui communiquent sur le sujet… Le chercheur évoque, outre ses propres sources d’information, le modus operandi de l’attaque, et notamment l’utilisation d’engins explosifs laissés à Solhan pour en interdire l’accès à l’armée nationale. Une manière de faire “typique” du GSIM, selon Héni Nsaibia, davantage que du groupe État islamique au Grand Sahara. Et qui, selon lui, rend également “douteuse” l’information communiquée par Ouagadougou selon laquelle la majorité des assaillants étaient âgés de 12 à 14 ans », lit-on sur RFI.

RFI n’hésite pas à remettre en cause les résultats de l’enquête après la terrible tuerie de Solhan en cherchant à prouver par A+B que ce n’est pas Daech qui en à l’origine, mais l’Aqmi.

Deux objectifs sont poursuivis : d’abord la réhabilitation de Daech, dont Barkhane et les autres composantes de l’axe US-OTAN larguent depuis des semaines leurs bombes non pas sur les terroristes de Daech, mais sur les cellules affiliées à al-Qaïda, et la raison en est claire : ces forces visent le processus de réconciliation nationale qui a permis avec l’aide de l’armée et des forces populaires au Burkina et dans les autres pays du Sahel à sécuriser des régions entières et permettre un DDR non pas au service des puissances occidentales, mais des populations.

Autres remarques à faire sur cette info : le déni catégorique de la présence des mineurs dans les rangs des terroristes de Daech au cours de la tuerie de Solhan.

Pourquoi RFI remet en cause cette information authentifiée par l’armée et l’état burkinabé ? La raison en est simple et il s’agit d’une nouvelle tactique utilisée par les forces d’occupation pour mettre à profit des guerres sanglantes que ces mêmes forces mènent depuis deux décennies au Moyen-Orient.

Il y a peu, les médias moyen-orientaux évoquaient le transfert des enfants daechistes à partir des camps en Syrie vers l’Irak et ailleurs. Ces adolescents sont-ils recrutés pour prendre le relais des miliciens armés, souvent d’origine sahélienne, qui après le succès du processus de la réconciliation sont revenus au peuple ? Bien possible, vu l’abstention de RFI pour ramer à contre-courant de l’enquête officielle de Ouagadougou.

Une dernière chose : le récent communiqué du chef de Daech où il menace l’Iran et la Résistance palestinienne à titre d’ennemis jurés, montre la voie à suivre, la Résistance sahélienne devrait se rapprocher de la partie qui a réussi à mettre au pas l’axe USA-OTAN-Israël au Moyen-Orient…

 

2. Niger : le plan B occidental

Au Niger, après avoir échoué dans leur tentative de coup d’État, après avoir raté leur tentative d’affaiblissement du gouvernement via une attaque contre la résidence du président du Parlement par terroristes interposés, et enfin après leur échec visant à semer la terreur au sein de la population via des raids à coup de Mirage 2000, l’heure est à l’accusation du gouvernement de « détention arbitraire et illégale ».

La Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné, cette semaine, Niamey à payer 50 millions de francs CFA à Sadat Sadat Ilya Dan Malam. Son avocat l’a annoncé le jeudi 24 juin au soir. Les faits remontent à avril 2018. Sadat Ilya Dan Malam avait été arrêté à Zinder, au sud du pays, alors qu’il participait à une manifestation contre la loi de finances. Accusé de « participation à un mouvement insurrectionnel » et « conspiration contre la sécurité de l’État », il n’a été libéré que vingt mois plus tard après que la cour d’appel de Zinder a abandonné les charges qui pesaient contre lui.

« Pour maître Boudal Effred Mouloul, cette décision de justice est historique : “Les États ne peuvent plus continuer à invoquer l’ordre public, cette notion fourre-tout, pour empêcher les manifestations pacifiques de la société civile ou de l’opposition…”, Poursuit RFI.

La France acceptera-t-elle d’être traduit en justice pour ses maintes répressions contre les Gilets jaunes par exemple ? La réponse est claire…

En effet après cette annonce ridicule de la France de son intention de se retirer du Sahel et d’amoindrir la présence des forces Barkhane dans cette région, on s’attendait à de nouveaux tours joués par celle-ci, l’objectif étant d’affaiblir du point de vue politique, mais aussi militaire le Niger.

Le nouveau président nigérien suit les traces de son prédécesseur et c’est en appuyant son armée, qu’il contribue aux échecs de plus en plus courants des terroristes interposés. Le scénario malien ou encore tchadien ne se reproduira pas au Niger, bien que dans ces deux pays respectifs aussi, la résistance populaire est un grand obstacle pour les forces néo-colonialistes. Ce même Niger contribue d’ailleurs de plus en plus à une médiation interafricaine afin de mettre fin à une ingérence occidentale aussi bien au Mali qu’au Tchad.

 

3. Rwanda/RDC : vers un rapprochement ?

Le président rwandais, Paul Kagame, a reçu hier, vendredi 25 juin à Gisenyi, du côté rwandais de la frontière, Félix Tshisekedi. Aujourd’hui, les deux hommes se sont rendus à Goma pour une conférence de presse. Les deux chefs d’État ne s’étaient pas vus depuis Paris et les propos de Paul Kagame dénigrent le rapport Mapping et l’état de siège. Mais selon la présidence congolaise, cette page est tournée. L’heure est à la coopération.

Luc Michel, géopoliticien revient sur cette rencontre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV